SG/T/2369

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AUX PAYS-BAS, DU 8 AU 12 MARS

13/03/2003
Communiqué de presse
SG/T/2369


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AUX PAYS-BAS, DU 8 AU 12 MARS


(adapté de l’anglais)


Le 8 mars, le Secrétaire général a quitté New York pour les Pays-Bas où il est arrivé le lendemain.  Il a réservé son premier entretien au Représentant permanent de la Jordanie auprès des Nations Unies et Président de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, le Prince Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein. 


Plus tard dans l’après-midi, le Secrétaire général a tenu un certain nombre de réunions sur Chypre d’abord avec son Conseiller spécial, Alvaro de Soto, puis avec le Ministre des affaires étrangères de la Grèce, George Papandréou et enfin le Sous-Secrétaire au Ministère des affaires étrangères de la Turquie, Ugur Ziyal.


Comme l’a indiqué un communiqué du porte-parole, «Le plan du Secrétaire général représente la meilleure et la dernière occasion pour Chypre de signer son accession unifiée à l’Union européenne.  Le Secrétaire général espère que les dirigeants conviendront de soumettre le plan à un référendum et de permettre à leur peuple de décider de l’avenir d’une Chypre unifiée». 


Lundi 10 mars, le Secrétaire général a entrepris une autre série de négociations sur Chypre, au Palais de la Paix à La Haye, siège de la Cour pénale internationale (CPI).  Il s’est d’abord entretenu avec le dirigeant chypriote grec, Tassos Papodopoulos, puis avec le dirigeant chypriote turc, Rauf Denktash.  Avant de quitter le Palais, le Secrétaire général s’est, une nouvelle fois, entretenu avec Ugur Ziyal, Sous-Secrétaire au Ministère turc des affaires étrangères.  De retour au Palais de la Paix, dans l’après-midi, le Secrétaire général a effectué une visite de courtoisie auprès du Président de la Cour internationale de Justice (CIJ), Juiyong Shi, avant de reprendre ses négociations sur Chypre.


Le Secrétaire général s’est ainsi entretenu avec les représentants des Etats garants, à savoir le Royaume-Uni, la Turquie et la Grèce.  Il s’est ensuite adressé aux journalistes lors d’une conférence de presse.  Répondant sur la difficulté d’obtenir des dirigeants chypriotes un «oui ou non» quant à leur volonté de soumettre le plan à un référendum le 30 mars, le Secrétaire général a déclaré «Parfois, obtenir ce que vous appelez un oui ou non exige beaucoup d’efforts».  Des questions ont également porté sur la crise iraquienne auxquelles le Secrétaire général a répondu «les membres du Conseil de sécurité sont confrontés à un choix important.  S’ils ne parviennent pas à arrêter une position commune et si une action est lancée sans l’aval du Conseil, la légitimité d’une telle action et l’appui auquel elle pourrait prétendre seront gravement compromis». 


Le Secrétaire général a ajouté que le succès ou l’échec de la communauté internationale affectera, de manière cruciale, sa capacité à traiter d’autres problèmes au Moyen-Orient, dans la péninsule coréenne ou en Afrique.  A une question sur la Charte des Nations Unies, le Secrétaire général a répondu «Si les Etats-Unis et les autres s’écartent du Conseil et entreprennent une action militaire, cela ne saurait être conforme à la Charte».


A 18 heures 30, le Secrétaire général est retourné à ses discussions sur Chypre qui se sont prolongées jusqu’à 6 heures le lendemain matin.  Après avoir rencontré tous les protagonistes, il a convoqué une réunion commune à 2 heures du matin avant de revoir les Etats garants.  C’est à 6 heures que l’impasse des discussions a été annoncée à la presse par le Conseiller spécial du Secrétaire général, Alvaro de Soto.  De cette déclaration, il est apparu que le dirigeant chypriote turc, Rauf Denktash, a confié au Secrétaire général sa décision de soumettre, le 30 mars, le plan à un référendum pour autant que «le peuple sache sur quoi il a à se prononcer».  Rauf Denktash a souhaité que les lacunes de la législation fédérale et des constitutions des Etats constitutifs de la future Chypre soient comblées. 


De ces propos, le Secrétaire général a conclu à l’impossibilité de parvenir à un règlement global avant l’accession de Chypre à l’Union européenne, le 16 avril, et a annoncé la fermeture, dans les prochaines semaines, du Bureau de son Conseiller spécial.  «Je partage aujourd’hui avec tous les amoureux de la paix chypriotes grecs, chypriotes turcs, grecs et turcs, un profond sentiment de tristesse.  Je ne suis pas sûr qu’une occasion identique se présentera de si tôt», a déclaré le Secrétaire général.


Mardi matin, il s’est entretenu des questions de la CPI, de Chypre et de l’Iraq avec MM. Jan Peter Balkanende et Jaap G. de Hoop Scheffer, respectivement Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères des Pays-Bas.  Le Secrétaire général a déclaré à la presse «quel que soit le vote du Conseil sur l’Iraq, les Nations Unies en sortiront aussi importantes que jamais».  


Le Secrétaire général a ensuite assisté à un déjeuner organisé par le Gouvernement néerlandais pour célébrer l’inauguration de la CPI.  La cérémonie officielle de l’inauguration s’est tenue dans un lieu historique du centre de La Haye.  Aux 18 juges qui ont prêté serment, le Secrétaire général a déclaré «il a fallu de nombreuses années à l’humanité pour en arriver à ce moment et ces 11 hommes et ces 7 femmes, venus de toutes les régions du monde et représentant de nombreuses cultures et traditions juridiques différentes, ont pris sur eux-mêmes d’incarner notre conscience collective».  Après avoir prêté serment, les 18 juges ont élu le Canadien Philippe Kirsch à la Présidence de la CPI et Elizabeth Odio Benito (Costa Rica) et Erkki Kourula (Finlande), aux postes de Vice-Président.


Dans l’après-midi, le Secrétaire général s’est entretenu avec le Ministre des affaires étrangères du Brésil, Celso Amorim, avant de partir pour New York, le 12 mars.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.