En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/9075-DEV/2450

LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE NE PEUT PAS PROGRESSER SANS UN VERITABLE PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

17/12/2003
Communiqué de presse
SG/SM/9075
DEV/2450


La lutte contre la pauvrete ne peut pas progresser sans un veritable partenariat mondial pour le developpement, declare LE SECRETAIRE GENERAL


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, Kofi Annan, à la Conférence de haut niveau sur la coopération Sud-Sud, tenue à Marrakech le 16 décembre:


Soyez les bienvenus à Marrakech, vous tous qui participez à la Conférence de haut niveau sur la coopération Sud-Sud, et acceptez mes meilleurs voeux.  En ce jour, rappelons-nous qu’il y a 25 ans a été adopté le Plan d’action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en oeuvre de la coopération technique entre pays en développement, qui mettait l’accent sur la nécessité de «construire des ponts entre pays du Sud».


Un quart de siècle plus tard, la construction de ces ponts n’a rien perdu de son urgence impérieuse. Les pays du Sud, que vous représentez, abritent l’écrasante majorité des peuples du monde.  Ils forment également le gros des États Membres de l’Organisation des Nations Unies.  C’est dans vos pays que les plus grands problèmes du moment se posent.  C’est dans vos pays que les objectifs arrêtés à l’issue des conférences et réunions au sommet des Nations Unies, dont les objectifs de développement du Millénaire, trouvent tout leur sens.


Ces objectifs ne sauraient être atteints sans un véritable partenariat mondial pour le développement, dans le cadre duquel les pays du Nord prennent des mesures plus énergiques en faveur des pays du Sud en matière d’aide, de commerce et d’allégement de la dette.  Il n’empêche que les pays du Sud doivent également resserrer leur coopération.


La présente conférence est un signe encourageant de la volonté des pays du Sud d’oeuvrer en ce sens, volonté qu’ils ont déjà manifestée à la réunion de l’Organisation mondiale du commerce, tenue à Cancun en décembre, à la réunion postérieure des institutions de Bretton Woods, tenue à Doha, et au débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.


On a vu, lors de ces rencontres, de grands pays du Sud renforcer leur coopération, notamment en prenant l’initiative de former le Groupe des 21.  Je les encourage vivement à persévérer dans cette voie.  Quel que soit le nombre précis des pays membres du Groupe à un moment donné, ce qui compte le plus c’est l’appui qu’ils s’apportent dans les négociations notamment commerciales et financières menées à l’échelle mondiale.  Cet esprit de solidarité doit perdurer.  Il doit également se traduire par un élargissement de la coopération pour le développement à tous les pays du Sud.


C’est aux grands pays du Sud, dont certains pourraient bien dans quelques décennies dépasser sur le plan économique nombre de pays développés, qu’il revient d’en donner l’impulsion.  S’ils assument cette responsabilité, ils seront à l’origine de nouveaux schémas de coopération entre pays du Sud, et ce en étendant leurs programmes de coopération et d’aide et en fournissant des services d’experts et des ressources.  Ils seront ainsi le socle sur lequel reposeront ces ponts entre pays du Sud dont la construction a été préconisée dans le Plan d’action de Buenos Aires, soutenus dans leur entreprise par les autres pays du Sud pour le bien de toutes les nations en développement, petites ou grandes.


J’encourage donc tous les États du Sud à mettre en commun leurs ressources et à unir leurs forces pour développer la coopération Sud-Sud.  L’appui de l’ONU vous est acquis.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.