LE SECRETAIRE GENERAL DIT QUE LA VIE DE SHARON CAPELING-ALAKIJA ETAIT GUIDEE PAR « LE SENS DE LA SOLIDARITE ET DE LA JUSTICE SOCIALE »
Communiqué de presse SG/SM/9056 |
LE SECRETAIRE GENERAL DIT QUE LA VIE DE SHARON CAPELING-ALAKIJA ETAIT GUIDEE PAR « LE SENS DE LA SOLIDARITE ET DE LA JUSTICE SOCIALE »
On trouvera ci-après le texte de l’allocution que le Secrétaire général a prononcée à la cérémonie commémorative tenue en l’honneur de Sharon Capeling-Alakija:
Je voulais être avec vous tous aujourd’hui afin de rendre hommage à une collègue qui nous est très chère. Je suis heureux de voir que son fils Gavin, avec sa femme Izumi et leur fils Shola, sont parmi nous ce matin. Toute sa vie, Sharon Capeling-Alakija a été guidée par le sens de la solidarité et de la justice sociale. Élevée dans le Saskatchewan, province sans littoral balayée par les vents, elle a par la suite servi en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes, avant d’accomplir un travail de pionnière en tant que haut fonctionnaire de l’Organisation des Nations Unies, parcours qui fait tout naturellement de Sharon une citoyenne du monde, animée par une volonté profonde d’aider les autres à accéder à une vie meilleure.
Pour Sharon, les idéaux et les principes des Nations Unies étaient comme une seconde nature. En même temps, elle trouvait toujours des moyens novateurs de combiner l’engagement qui était le sien avec une aptitude à faire bouger les choses. Capable elle-même de se mobiliser, elle galvanisait les autres et possédait ce don rare de motiver ceux qui l’entouraient, quelle qu’ait été leur origine, leur culture ou leur condition.
A une époque de changements sans précédent dans le monde et quant au rôle de l’Organisation des Nations Unies, Sharon comprenait instinctivement que l’ONU devait s’ouvrir aussi largement que possible et inciter des personnes issues de tous les milieux à s’associer à notre mission. Cette compréhension des choses, elle l’a eue dans tous les postes qu’elle a occupés, celui de Coordonnatrice exécutive du Programme des Volontaires des Nations Unies, celui de Directrice de l’évaluation et de la planification stratégique au PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) ou celui de Directrice du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme. Le vif succès qu’a connu l’Année internationale des volontaires, qu’elle a animée en 2001, atteste de manière éclatante de l’énergie et de l’enthousiasme dont elle a fait preuve à cette occasion.
Pour comprendre Sharon, il faut l’avoir entendue décrire l’action à mener en faveur du développement. Elle parlait de la nécessité pour les pays du Nord et ceux du Sud de travailler ensemble et de se soutenir mutuellement – comme le feraient des voisins. Elle disait que, pour elle, la coopération pour le développement évoquait la ruche, où une oeuvre commune se tissait au profit de tous en un seul monde.
Depuis le jour où Sharon s’est lancée dans la vie comme jeune volontaire jusqu’au dernier moment de son travail à la tête du programme des Volontaires des Nations Unies, cette femme courageuse n’a jamais cessé d’oeuvrer au nom de la solidarité, dans l’intérêt de tous.
Aujourd’hui, mes pensées et mes prières vont à la famille de Sharon et à ses proches, et particulièrement à ses fils Gavin, Matthew et Sean. Gavin, nous sommes heureux aujourd’hui de vous avoir parmi nous. Sharon va cruellement nous manquer, mais nous héritons de sa chaleur. L’héritage qu’elle nous laisse restera une source d’inspiration pour ses nombreux amis au sein de la famille des Nations Unies, ainsi que pour des milliers de Volontaires de l’ONU, anciens et actuels, à travers le monde.
Personnellement, elle va me manquer, je ne l’entendrai plus m’appeler « Oncle Kofi ». Maintenant qu’elle nous a quittés, quelle autre femme aux cheveux blancs va m’appeler Oncle Kofi?
* *** *