LE SECRETAIRE GENERAL EXHORTE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A METTRE FIN A LA PRATIQUE INTOLERABLE DE L’ESCLAVAGE
Communiqué de presse SG/SM/9039 HR/4709 OBV/398 |
SG/SM/9039
HR/4709
OBV/398
1 décembre 2003
LE SECRETAIRE GENERAL EXHORTE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A METTRE FIN A LA PRATIQUE INTOLERABLE DE L’ESCLAVAGE
On trouvera ci-après la déclaration que le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a prononcée à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, 2 décembre :
Un peu partout dans le monde, des lois ont été adoptées pour abolir l’esclavage et de nombreux instruments internationaux en interdisent la pratique. Pourtant, il ne se passe pratiquement pas de jour sans que des nouvelles consternantes nous parviennent : victimes de formes d’esclavage anciennes ou modernes, des hommes, des femmes et des enfants sont exploités, au mépris de leur dignité et de leurs droits fondamentaux, et sont ainsi privés de tout espoir d’améliorer leur sort
L’esclavage, la traite des êtres humains et les pratiques apparentées comme la servitude pour dettes, la prostitution et le travail forcés constituent des violations des droits les plus fondamentaux que sont le droit à la vie, le droit à la dignité et à la sécurité, le droit à des conditions de travail équitables et satisfaisantes, le droit à la santé et le droit à l’égalité. Ces droits, nous les possédons tous, indépendamment de notre sexe, de notre nationalité, de notre statut social, de notre profession ou de toute autre considération.
L’Organisation des Nations Unies, dont l’acte fondateur proclame la foi de la communauté internationale dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, a une responsabilité particulière lorsqu’il s’agit de lutter contre toutes les formes contemporaines d’esclavage et pratiques analogues. Si nous voulons gagner ce combat, nous devons nous attaquer à ses causes profondes que sont la pauvreté, l’exclusion, l’illettrisme, l’ignorance et la discrimination sous toutes ses formes.
Nous devons aussi renforcer notre arsenal juridique. J’exhorte les États à ratifier et à mettre en application les deux protocoles additionnels à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée – le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer.
J’engage également les États à faire usage des Principes et directives concernant les droits de l’homme et la traite des êtres humains, outil élaboré par le Haut Commissariat aux droits de l’homme pour assurer à ces droits une place centrale dans les stratégies nationales, régionales et internationales de lutte contre la traite des êtres humains.
J’encourage enfin les États à verser des contributions au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d'esclavage, qui fournit une aide aux victimes de l’esclavage et de pratiques analogues.
L’esclavage n’a pas disparu. En cette Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, réaffirmons notre engagement à mettre fin à cette pratique intolérable et notre détermination à prendre les mesures qui s’imposent pour y parvenir.
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