SG/SM/9019-UNEP/186

KOFI ANNAN FELICITE LES LAUREATS DU PRIX DE L’ENVIRONNEMENT POUR LEUR COURAGE, LEUR ESPRIT D’INITIATIVE ET LEUR SENS DU PARTENARIAT

3/12/03
Communiqué de presse
SG/SM/9019
UNEP/186


KOFI ANNAN FELICITE LES LAUREATS DU PRIX DE L’ENVIRONNEMENT POUR LEUR COURAGE, LEUR ESPRIT D’INITIATIVE ET LEUR SENS DU PARTENARIAT


On trouvera ci-après le texte des observations faites par le Secrétaire général à la cérémonie de remise du prix Sasakawa de l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement, tenue le 19 novembre:


Le PNUE décerne tous les ans le prix Sasakawa de l’environnement qui récompense des contributions remarquables à l’amélioration de l’environnement mondial. Les deux lauréats que le jury a distingué cette année viennent de pays qui exercent une influence indéniable sur l’action mondiale en faveur du développement durable. Il s’agit de M. Xie Zhenhua, de la Chine, et de M. Dener Jose Giovanini, du Brésil. Permettez-moi de dire quelques mots sur chacun d’eux.


La Chine vit actuellement une période de croissance économique rapide qui transforme la vie d’un quart de la population mondiale. Gérée de façon avisée, cette croissance pourrait contribuer pour beaucoup à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Mais si la Chine devait, à l’instar de bien des pays développés, tenir la conscience du long terme pour un luxe qui ne mérite pas plus qu’une pensée incidente, elle s’exposerait à des conséquences désastreuses qui rejailliraient sur d’autres pays. Depuis plus de 20 ans, M. Xie s’emploie à faire en sorte qu’il n’en soit pas ainsi. En tant que Président de l’Administration nationale chinoise pour la protection de l’environnement depuis sa création, il s’est employé avec enthousiasme et ingéniosité à promouvoir la notion de développement durable en Chine.


L’action de M. Xie s’inscrit dans celle des pouvoirs publics. Son colauréat, Dener Giovanini, vient d’un milieu différent mais non moins important, celui de la société civile. Pays en voie d’industrialisation fortement peuplé et couvert par les plus grandes étendues de forêts tropicales du monde, le Brésil fait figure lui aussi de précurseur en matière de développement durable. Par son combat contre le commerce illicite des espèces sauvages, M. Giovanini contribue non seulement à la protection du bassin de l’Amazone, fortement touché par ce phénomène, mais participe également à la maîtrise des causes et des conséquences de la pauvreté en milieu rural, source de danger pour ces précieuses ressources. La croisade qu’il mène contre la destruction de l’environnement au mépris de sa propre sécurité rappelle le combat que menait un autre lauréat brésilien prestigieux du prix Sasakawa, Chico Mendes.


Les deux lauréats de cette année ont l’un et l’autre fait preuve de courage, d’esprit d’initiative et d’un sens du partenariat qui transcende les frontières nationales et sectorielles. Réunis pour la remise du prix, ils représentent le symbole traditionnel chinois du yin et du yang : deux êtres en apparence opposés (l’un étant fonctionnaire, l’autre venu de la société civile) qui forment pourtant un ensemble harmonieux.


Mes remerciements vont également à William Reilly pour l’exposé qu’il a fait ce soir dans le cadre du cycle de conférences Pastrano Borrero. Président du Fonds mondial pour la nature ici aux États-Unis et ancien administrateur de l’Environmental Protection Agency, sa voix garde toute sa résonance dans ce débat.


Ma femme et moi revenons d’un assez long séjour en Amérique latine, au cours duquel nous avons eu le privilège de passer une journée sur les îles Galapagos. Nous avons été émus non seulement par la beauté époustouflante de ces îles et la richesse de leur faune et de leur flore, mais également par la détermination des Équatoriens à protéger ce trésor en adoptant des mesures juridiques et autres.


Tout pays est pourvu de ressources naturelles et d’écosystèmes qui engendrent et préservent la vie. Et tout pays se doit de faire table rase d’une époque placée sous le signe de l’exploitation pour adopter une éthique de la bonne intendance, et ce sans attendre les grandes découvertes de demain. Nous avons la science et les techniques écologiques nécessaires pour nous mettre à l’oeuvre. Nous savons quelles stratégies nous devons suivre pour concilier comme il se doit la croissance économique avec le développement social et la protection de l’environnement. L’inaction peut nous coûter très cher. Assumons tous nos responsabilités de citoyens, de consommateurs et d’électeurs et veillons à la survie et la sécurité des générations futures.


C’est avec un grand plaisir que j’invite maintenant le Directeur exécutif du PNUE, Klaus Toepfer, et le Directeur du Département des affaires internationales de la Nippon Foundation, M. Shuichi Ohno, à se joindre à moi pour remettre le prix Sasakawa de l’environnement du PNUE à deux personnes qui oeuvrent pour cet avenir durable auquel nous aspirons tous.


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