LE SECRETAIRE GENERAL LANCE UN FERVENT PLAIDOYER EN FAVEUR DE LA TOLERANCE, EXERCICE VIGILANT D’UNE ETHIQUE DE LA RESPONSABILITE
Communiqué de presse SG/SM/9003 OBV/391 |
LE SECRETAIRE GENERAL LANCE UN FERVENT PLAIDOYER EN FAVEUR DE LA TOLERANCE, EXERCICE VIGILANT D’UNE ETHIQUE DE LA RESPONSABILITE
Vous trouverez ci-après le message de M. Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance, le 16 novembre:
Un des grands défis qui se posent aujourd’hui à la communauté internationale est de libérer le monde de l’intolérance, ce fléau dont les effets peuvent être des plus meurtriers, comme l’histoire de l’humanité l’a trop souvent montré. Alors même que la transformation de nos sociétés –sous l’effet de la mondialisation, des phénomènes migratoires et d’une mobilité sans précédent– repose la question du vivre ensemble, l’ignorance et la peur de l’autre continuent d’être exploitées pour attiser la haine et justifier l’exclusion. Comme il n’est pas une seule partie du monde qui ne se caractérise par la diversité, la montée de l’intolérance constitue une menace universelle pour la démocratie, la paix et la sécurité.
C’est pourquoi, plus de cinquante ans après que les signataires de la Charte des Nations Unies eurent résolu de «pratiquer la tolérance» et de «vivre en paix l’un avec l’autre dans un esprit de bon voisinage», la tolérance reste au cœur des préoccupations de l’Organisation des Nations Unies. Elle permet les différences qui rendent sa pratique indispensable. Aucune société moderne ne peut se construire et s’épanouir durablement en cultivant l’intolérance.
La tolérance est toutefois bien davantage que la coexistence pacifique de cultures différentes. C’est une attitude active et positive, inspirée par la reconnaissance et le respect des droits et des libertés d’autrui. Elle se fonde sur la conviction que le dialogue peut et doit l’emporter sur la discorde. Elle exige que l’écoute prenne le pas sur l’indifférence et le mépris, la connaissance, sur les préjugés et la discrimination. La tolérance n’est ni démission, ni indifférence, mais l’exercice vigilant d’une éthique de la responsabilité, soucieuse de l’intégrité de l’être humain et de notre appartenance à une humanité digne de ce nom. Plus qu’une vertu morale, c’est un exercice raisonné permettant de définir ensemble, grâce au dialogue, à l’échange et à l’acceptation de la différence, les valeurs sur lesquels nous voulons fonder notre indispensable coexistence.
En cette Journée internationale de la tolérance, engageons-nous à être toujours ouvert à autrui, de cœur comme d’esprit, et à pratiquer activement la tolérance pour qu’ensemble, nous puissions bâtir le monde plus pacifique et plus sûr auquel aspirent tous les peuples.
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