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SG/SM/8996

LE SECRETAIRE GENERAL, QUALIFIANT LES GALAPAGOS DE MODELE D’INTERDEPENDANCE, MET EN GARDE CONTRE LES COUTS DE L’INACTION FACE AUX MENACES QUI PESENT SUR LA BIODIVERSITE

17/11/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8996


Le Secretaire general, qualifiant les Galapagos de modele d’interdependance, met en garde contre les couts de l’inaction face aux menaces qui pesent sur la biodiversite


On trouvera ci-après le texte d’un message vidéo enregistré le 9 novembre par le Secrétaire général, Kofi Annan, à la Fondation Charles Darwin pour les Galapagos, dans le parc national des Galapagos, en Equateur.


Les îles Galapagos sont un lieu d’une extraordinaire richesse.  Voir personnellement la beauté et le mystère qui ont été à l’origine de l’un des plus grands progrès scientifiques de l’histoire permet de comprendre pourquoi, il y a 25 ans, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a reconnu ces îles comme un site du patrimoine mondial.


Ici, parmi les tortues géantes et les lions de mer, les iguanes marins et les pinsons de Darwin, l’individu ne peut que réfléchir à sa propre place dans la nature et, en particulier, à la responsabilité qui lui incombe de préserver cette nature pour les générations futures.


Les îles Galapagos sont uniques.  Elles constituent un modèle d’interdépendance, l’un des écosystèmes les plus réputés au monde, un riche trésor pour les scientifiques, une destination touristique inoubliable, et un élément important dans le développement économique et social de l’Equateur. Je tiens à rendre hommage à tous les Equatoriens pour le cadre juridique et institutionnel qu’ils ont collectivement mis en place, afin de protéger ce trésor.


Chaque pays occupe un milieu naturel composé de ressources et d’écosystèmes qui ont un rôle important dans la préservation et la transmission de la vie.  Partout, on cherche dans la nature nourriture et combustible, médicaments et matériaux, moyens de subsistance et loisirs.  On se tourne aussi vers la nature comme source de réconfort spirituel.


Mais tout n’est pas rose pour l’environnement mondial.  La biodiversité est terriblement menacée.  Les scientifiques nous disent que, si nous ne prenons pas les mesures nécessaires dès maintenant, les changements climatiques vont avoir des effets dévastateurs, même de notre vivant.  Les produits chimiques toxiques continuent d’empoisonner l’air et l’eau. Les déserts avancent dans nos terres.  Nos océans font de plus en plus l’objet de pêche excessive et de catastrophes telles que les marées noires par exemple celle qui a eu lieu il y a deux ans ici même aux Galapagos.


Des pratiques écologiquement préjudiciables et des modes de consommation non viables sont profondément ancrés dans la vie moderne.  Depuis trop longtemps, nous refusons de réfléchir au fait que la Terre est en péril, sous prétexte que les mesures de préservation sont trop dispendieuses.  Nous savons cependant, quand nous y réfléchissons, que les coûts de l’inaction, financiers et autres, sont beaucoup plus grands et nous affecterons tous.


L’Organisation des Nations Unies s’efforce d’aider le monde à passer d’un présent non durable à un futur durable, d’une ère d’exploitation à une morale de préservation.  Cette transition peut se faire sans attendre les découvertes à venir. Nous avons déjà les moyens scientifiques et les technologies douces nécessaires. Nous savons quelles politiques appliquer pour établir le juste équilibre entre la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement.  Déjà, ici aux Galapagos, l’écotourisme et d’autres activités contribuent à montrer la voie.


L’archipel des Galapagos a encore beaucoup de leçons à donner au monde. Celle que je souhaiterais que nous retenions immédiatement est qu’il est grand temps d’accorder à la survie et à la sécurité des générations futures la priorité qu’elles méritent.


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