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SG/SM/8989-DEV/2446

CERTES AMBITIEUX, LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT SONT TECHNIQUEMENT REALISABLES A COURT TERME, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL A LA CONFERENCE DE ZHUHAI

12/11/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8989
DEV/2446


Certes ambitieux, les objectifs du Millenaire pour le developpement sont techniquement realisables a court terme, declare le Secretaire general a la Conference de Zhuhai


On trouvera ci-après le texte du message adressé à la Conférence de la Déclaration pour le développement économique mondial, tenue à Zhuhai (Chine) les 6 et 7 novembre 2003, par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Kofi Annan.  Ce message a été lu par M. Khalid Malik, Coordonnateur résident des Nations Unies et représentant résident du Programmes des Nations Unies pour le développement en Chine:


J’ai le grand plaisir de saluer tous ceux qui se sont déplacés de Chine et du monde entier pour cette conférence qui arrive à point nommé.  Permettez-moi de remercier le Gouvernement et le peuple chinois de l’appui qu’ils manifestent à cette occasion à l’Organisation des Nations Unies, ainsi que pour un développement équitable et durable.


Lorsqu’ils ont adopté il y a trois ans la Déclaration du Millénaire, les dirigeants du monde entier ont défini la pauvreté comme le plus redoutable de tous les problèmes auxquels l’humanité devait faire face au XXIe siècle et décidé d’en venir à bout tant au niveau national qu’au niveau mondial, y compris en se fixant un ensemble de buts précis: à savoir les objectifs du Millénaire pour le développement.


Les huit engagements correspondants – qui visent notamment à réduire de moitié la misère dans le monde, à enrayer la propagation du VIH/sida, à rendre l’enseignement primaire universel, à promouvoir l’égalité des sexes et à protéger l’environnement – sont des objectifs simples mais ambitieux que l’homme et la femme de la rue, à New York comme à New Delhi, en Zambie ou à Zhuhai, peuvent aisément comprendre et appuyer.  De plus, ils se distinguent des promesses audacieuses, mais restées vaines, qui ont été faites au cours des 50 dernières années en ceci que: premièrement, ils bénéficient d’un appui politique inédit jusqu’à présent; deuxièmement, ils sont mesurables et assortis d’un calendrier de réalisation – la majeure partie devant être atteints d’ici à 2015; troisièmement, et c’est ce qui importe le plus, ils sont réalisables.


Les objectifs du Millénaire pour le développement ne sont pas que des voeux pieux.  Certes ambitieux, ils n’en sont pas moins techniquement réalisables, même dans la période relativement courte qui a été fixée.  Cela étant, les progrès enregistrés jusqu’à présent sont pour le moins inégaux.  Il n’existe ni système de pilotage automatique ni magie du marché ni marée montante de l’économie mondiale pour maintenir à flot tous les navires dans cette course vers la réalisation des objectifs du Millénaire.  Une bonne gouvernance démocratique et des stratégies de développement bien conçues sont en revanche indispensables, ainsi qu’une véritable coopération entre les pays développés et les pays en développement – qui constitue, soit dit en passant, l’un des objectifs du Millénaire.


L’Organisation des Nations Unies et ses partenaires s’emploient activement à promouvoir la réalisation des objectifs du Millénaire – par de nouvelles mesures d’appui concret aux pays en développement, par une réflexion mondiale faisant fond sur les meilleures analyses relatives à chaque question; par des campagnes de sensibilisation des décideurs et du grand public; et par l’établissement de rapports annuels sur les progrès enregistrés pays par pays.


Je constate avec satisfaction que le premier rapport sur la Chine sera disponible au cours des prochains mois.  Je vous engage tous à l’examiner attentivement le moment venu, pour réfléchir aux meilleurs moyens de contribuer aux progrès futurs dans ce pays, pour ce qui est notamment de problèmes urgents comme le sida et la protection de l’environnement, et de faire en sorte que l’expérience acquise par la Chine en s’efforçant de réduire le nombre de ses habitants touchés par la pauvreté soit mise à profit par les pays qui mènent des efforts semblables.


Les objectifs du développement sont d’abord un instrument, qui doit servir à mobiliser des partenaires et à demander des comptes aux gouvernements.  Ils sont aussi un test: pour les pays en développement qui doivent engager des réformes politiques et économiques et libérer l’énergie créatrice de leur population; et pour les pays développés qui doivent appuyer les mesures ainsi prises en renouvelant leur aide, en allégeant le fardeau de la dette et en définissant des règles de commerce équitables.  Ils constituent, enfin, un appel auquel chacun d’entre nous peut et doit répondre.


Cette conférence est l’occasion de forger les alliances – notamment entre les gouvernements, les entreprises du secteur privé et les groupements de la société civile – sans lesquelles il ne nous sera pas possible de transformer et d’améliorer la vie des populations démunies.  J’entends collaborer avec vous pour contribuer à la paix mondiale et faire en sorte que la mondialisation soit profitable à tous.  C’est dans cet esprit que je vous adresse mes meilleurs voeux de réussite dans vos travaux.


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