LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EN TEMPS DE GUERRE REQUIERT LA MISE EN PLACE DE MECANISMES JURIDIQUES, ESTIME KOFI ANNAN

LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EN TEMPS DE GUERRE REQUIERT LA MISE EN PLACE DE MECANISMES JURIDIQUES, ESTIME KOFI ANNAN

On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général, Kofi Annan, lue à l’occasion de la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé:

Nous célébrons aujourd’hui la deuxième Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé.

Toutes les guerres sont destructrices – pour les peuples, les pays et l’environnement.  C’est pourquoi les Conventions et Protocoles de Genève ainsi que d’autres instruments internationaux contiennent des dispositions contre les pires excès des conflits armés – exactions à l’encontre des civils, sévices sur les prisonniers de guerre, destruction d’infrastructures sensibles telles que grands barrages et centrales nucléaires.

Pourtant, compte tenu du potentiel destructeur croissant des guerres modernes, on s’aperçoit que les lois internationales en vigueur ne permettent pas vraiment de contrer le danger que constitue tout conflit pour l’environnement.  Ce danger prend de nombreuses formes, qu’il s’agisse de l’usage inconsidéré des mines terrestres, des dégradations écologiques causées par les mouvements massifs de réfugiés, ou des ravages potentiels associés aux armes de destruction massive.  Si les cas d’atteinte délibérée à l’environnement sont relativement rares, il reste encore trop de zones grises où l’on pourrait – et devrait – mieux veiller à protéger la base écologique dont dépendent largement le développement durable et le relèvement après les conflits.

J’exhorte donc la communauté internationale à étudier comment les mécanismes juridiques et autres dispositifs pourraient être renforcés dans un sens qui encouragerait la protection de l’environnement en temps de guerre.  Car défendre l’environnement dans une optique à long terme n’est pas un luxe; c’est la condition préalable de la paix et de la prospérité futures de notre planète.

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