COMBATTRE LES PREJUGES, BATIR DES PARTENARIATS ET MOBILISER DAVANTAGE DE RESSOURCES, TELS SONT LES IMPERATIFS POUR ENRAYER L’EPIDEMIE DU VIH/SIDA
Communiqué de presse SG/SM/8890 |
SG/SM/8890
AIDS/60
22 septembre 2003
COMBATTRE LES PREJUGES, BATIR DES PARTENARIATS ET MOBILISER DAVANTAGE DE RESSOURCES, TELS SONT LES IMPERATIFS POUR ENRAYER L’EPIDEMIE DU VIH/SIDA
On trouvera ci-après le compte-rendu de la table ronde interactive de haut niveau sur le VIH/sida, délivré hier par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, lors de la séance de l’Assemblée générale sur le VIH/sida:
Conformément à la résolution S-26/2 de l’Assemblée générale de 2001, une table ronde interactive de haut niveau sur le VIH/sida a eu lieu cet après-midi.
Dix chefs d’État et de gouvernement, de nombreux ministres, six chefs de secrétariat d’organismes des Nations Unies et plus de 20 représentants de la société civile y ont participé.
La réunion a été axée sur trois points essentiels qui doivent être traités avec courage et détermination, si nous voulons commencer à enrayer l’épidémie de sida d’ici à 2015, un des objectifs du Millénaire en matière de développement.
Pour ce faire, il faudrait notamment:
- Lutter contre les préjugés et la discrimination, notamment ceux dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH/sida ou infectées par le VIH/sida;
- Instituer de larges partenariats qui puissent tirer parti des atouts et des contributions de tous les segments de la société, et en reconnaître l’importance;
- Mobiliser des ressources à une échelle bien plus grande que ce que nous avons fait jusqu’ici.
Un des leitmotivs de la réunion a été le constat selon lequel le sida constituait un défi sans précédent pour les leaders.
Des leaders qui sont notamment, mais non exclusivement, des chefs d’État et de gouvernement.
Des leaders qui se situent à tous les niveaux de la société – tant parmi les associations d’inspiration religieuse, les groupes communautaires et les organisations de la société civile que dans le secteur privé.
Ces leaders doivent reconnaître de manière franche et honnête l’impact que le sida a sur nos sociétés et identifier les mesures qui doivent être prises pour y remédier.
Lors de nos discussions, nous avons souligné que les préjugés et la discrimination constituaient l’un des obstacles les plus formidables à l’accomplissement de progrès futurs.
Ces obstacles nuisent au renforcement des efforts de prévention et de traitement.
Ils rendent encore plus inaccessibles les groupes déjà marginalisés – qui sont souvent les plus vulnérables à l’infection.
Nous avons également mis en évidence l’ampleur des répercussions qu’a le sida sur les femmes et la nécessité d’associer ces dernières à la lutte contre le VIH/sida. Il apparaît tout aussi essentiel d’associer les personnes qui vivent avec le VIH/sida à tous les aspects de la lutte contre l’épidémie.
La réunion a par ailleurs souligné l’importance des partenariats.
Les représentants de la société civile ont fait valoir que ces partenariats devaient être fondés sur le respect mutuel et la reconnaissance des atouts particuliers des uns et des autres.
Les responsables politiques ont reconnu la nécessité d’associer les membres de la société civile, en tant que partenaires à part entière, à une lutte à grande échelle contre le sida.
Nous avons également examiné des exemples de la participation exceptionnelle et décisive de toute la société civile à la lutte contre le sida, à tous les niveaux.
La question des ressources a, bien entendu, suscité les plus vives préoccupations.
Si elles ont doublé en volume depuis la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au VIH/sida, en 2001, les ressources allouées à la lutte contre le VIH/sida restent lamentablement insuffisantes.
Les ressources mises à disposition devraient doubler à nouveau pour atteindre, d’ici à 2005, le montant de 10 milliards de dollars requis annuellement pour juguler le sida.
Nous avons souligné la nécessité de doter de ressources financières suffisantes le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que d’autres partenaires clefs dont des organismes des Nations Unies, des organisations bilatérales et des organisations non gouvernementales.
Les participants des pays en développement ont exprimé leur volonté d’accroître les ressources que leurs pays consacrent à la lutte contre le VIH/sida et ont évoqué des modalités originales pour y parvenir.
Nous ne pourrons mobiliser les ressources nécessaires, dans les délais voulus, que si le VIH/sida est maintenu en tête de liste des priorités politiques et opérationnelles, à tous les niveaux.
Tout en tenant compte de l’ampleur des obstacles, les conclusions de la table ronde ne se veulent pas pessimistes.
Nos connaissances s’approfondissent chaque jour sur la voie à suivre, les ressources augmentent et la volonté politique monte en puissance.
Cela étant, il nous faut maintenir le cap et redoubler d’efforts pour rester fidèles à la Déclaration d’engagement adoptée dans cette même salle il y a deux ans.
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