SG/SM/8880

LE SECRETAIRE GENERAL SONNE LA CLOCHE DE LA PAIX POUR LES COLLEGUES DE L’ONU, POUR LES AMIS FRAPPES MORTELLEMENT A BAGDAD, POUR LES PEUPLES EPRIS DE PAIX

24/09/03
Communiqué de presse
SG/SM/8880


                                                            OBV/373


Le Secretaire general sonne la Cloche de la paix pour les collegues de l’ONU, pour les amis frappes mortellement a Bagdad, pour les peuples epris de paix


    On trouvera ci-après le texte des propos prononcés le 19 septembre par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la cérémonie de la Cloche de la paix, à l’occasion de la Journée internationale de la paix (le 21 septembre):


    Bonjour chers collègues et amis, et merci à vous tous d’être ici ce matin. Je salue aussi nos messagers de la paix, ainsi que 400 jeunes enfants originaires de 40 pays, qui sont aujourd’hui avec nous.


    Cette année, la Journée internationale de la paix, et la cérémonie de la Cloche de la paix que nous allons sonner pour la marquer, revêtent un caractère plus poignant que jamais. Il y a un mois, pratiquement jour pour jour, nos amis et collègues à Bagdad ont été victimes d’un acte d’une brutalité inouïe.


    Aujourd’hui, nous faisons sonner la Cloche de la paix pour eux, pour leur famille et leurs proches, pour le peuple iraquien que nos collègues s’employaient à aider, et enfin pour les peuples épris de paix.


    Nous faisons sonner cette cloche pour rappeler au monde que l’Assemblée générale a déclaré la Journée internationale de la paix comme une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence.


    Rappelons-nous que cette cloche a été coulée grâce aux centimes appartenant aux enfants de 60 pays. Les enfants nous ont fait don de leurs petites pièces pour couler cette cloche. Son appel à la paix devrait être le plus puissant de tous les appels que nous connaissions.


    Souvenons-nous des mots inspirés écrits par le poète John Donne il y a quatre siècles. Ce sont des mots intemporels qui ont été très souvent cités depuis. Aujourd’hui, nous avons de bonnes raisons de les prononcer à nouveau:


    «Aucun homme n’est une île se suffisant à elle-même; tout homme est partie du continent, une partie du tout ... la mort de tout homme me diminue, car je fais partie de l’humanité; donc n’envoie jamais de messager pour savoir pour qui sonne le glas; il sonne pour toi.»


    La tragédie qui a privé nos collègues de la vie il y a un mois, et les événements troublants qui ont eu lieu dans le monde pendant l’année passée, nous montrent bien que nos efforts de paix n’auront jamais été plus importants. Que l’appel de cette cloche soit donc un tribut à la mémoire de nos amis morts. Qu’il soit entendu par ceux qui sont loin et par ceux qui sont très près, parmi ceux qui ont le plus besoin de l’entendre.


    Pendant que nous sonnons cette cloche, j’invite mes Représentants spéciaux dans les missions de maintien de la paix qui se sont unis à nous par satellite à se joindre à nous.


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