SG/SM/8831

LE SECRETAIRE GENERAL EXHORTE LES ETATS MEMBRES A TRADUIRE EN JUSTICE LES RESPONSABLES D’ATTAQUES CONTRE LE PERSONNEL DES NATIONS UNIES

27/08/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8831


                                                            SG/SM/8831

                                                            SC/7857

                                                            27 août 2003


Le Secretaire general exhorte les Etats membres a traduire en justice les responsables d’attaques contre le personnel des Nations unies


Vous trouverez ci-après la déclaration faite hier par le Secrétaire général, Kofi Annan, devant le Conseil de sécurité sur la protection du personnel des Nations Unies, du personnel associé et du personnel humanitaire dans les zones de conflit :


Je tiens à exprimer mon ferme appui au projet de résolution dont le Conseil est saisi. En tant que Secrétaire général, je ne peux penser à aucune question qui me tienne plus à coeur – et je crois qu’il devrait en être de même pour tous les membres du Conseil de sécurité – que la sécurité de ces hommes et femmes courageux qui servent l’Organisation là où c’est le plus important, c’est-à-dire dans les zones de conflit et de danger.


Il est certes indéniable qu’une grande partie de notre travail se déroule dans des endroits dangereux, puisque c’est là que l’on en a le plus besoin. Mais cela ne fait que renforcer l’obligation que nous avons tous de prendre toutes les mesures possibles pour protéger ceux qui travaillent sous le drapeau bleu et traduire en justice ceux qui les attaquent ou leur portent préjudice. Ces dernières années, hélas, nous n’avons pas été à la hauteur de cette obligation. Les attaques contre les travailleurs humanitaires et le personnel des Nations Unies ont augmenté d’une manière alarmante. À maintes reprises, des membres des forces de maintien de la paix ou des civils non armés allés de leur plein gré aider leurs semblables ont été délibérément visés par des factions armées qui cherchent à exprimer une position politique, à s’assurer un avantage militaire ou à intimider la communauté internationale.


L’attaque odieuse lancée la semaine dernière contre notre quartier général à Bagdad, avec toutes ses conséquences tragiques, a placé cette question vitale au premier rang de nos priorités. Elle nous montre ce à quoi nous devons nous attendre si nous continuons à laisser croire que les travailleurs internationaux sont une cible vulnérable qu’il ne coûte rien de viser. Nous ne saurions tolérer que les auteurs de ces crimes impardonnables restent impunis. Il faut agir.


Encore une fois, j’exhorte les États Membres sur les territoires desquels ont eu lieu des attaques contre le personnel des Nations Unies à prendre des mesures concrètes et efficaces pour ouvrir des enquêtes et poursuivre les responsables de ces crimes. J’appelle aussi instamment les États qui ne l’ont pas encore fait à signer et à ratifier la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé et à y adhérer.


Et je vous engage instamment aujourd’hui, vous, membres du Conseil, à adopter le projet de résolution dont vous êtes saisis – projet qui arrive à point nommé. J’espère vivement que vous l’adopterez à l’unanimité et qu’il sera suivi d’actes. Ce faisant, vous enverrez un message clair à tous ceux qui croient à tort que, dans le monde troublé d’aujourd’hui, ils peuvent faire avancer leur cause en ciblant les serviteurs de l’humanité. Et si vous réussissez à renforcer la sécurité du personnel des Nations Unies, vous accomplirez non seulement ce qui, en toute conscience, est votre devoir, mais vous accroîtrez également l’autorité et l’efficacité du Conseil en indiquant clairement que vous êtes déterminés à protéger ceux que vous envoyez sur le terrain mettre en oeuvre vos décisions.


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