LA DISPARITION DE SERGIO VIEIRA DE MELLO PORTE UN COUP DUR A L’ONU ET A MOI-MEME, DECLARE KOFI ANNAN
Communiqué de presse SG/SM/8823 |
SG/SM/8823
IK/376
19 août 2003
LA DISPARITION DE SERGIO VIEIRA DE MELLO PORTE UN COUP DUR
A L’ONU ET A MOI-MEME, DECLARE KOFI ANNAN
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan :
La disparition de Sergio Vieira de Mello constitue un coup dur pour les Nations Unies et pour moi-même.
La mort d’un collègue est difficile à accepter, mais je ne peux penser à personne d’autre dont la disparition manquera autant aux Nations Unies que celle de Sergio. Tout au long de sa carrière, il a été un remarquable serviteur de l’humanité, toujours prêt à soulager les souffrances de tant d’hommes et de femmes, en les aidant à régler leurs différends et à reconstruire leurs sociétés déchirées par les guerres. Dans toutes les fonctions qu’il a eu à remplir -que ce soit en tant que fonctionnaire du Haut Commissariat pour les réfugiés, de Coordonnateur des secours d’urgence, ou encore comme mon Représentant spécial au Kosovo et au Timor oriental, et, trop brièvement, en tant que Haut Commissaire aux droits de l’homme, il a fait preuve de son charme, de son énergie, et de sa capacité à mener les choses à bon terme non par la force, mais par la diplomatie et la persuasion.
En Iraq, où il a passé les derniers mois de sa vie, Sergio Vieira de Mello a travaillé sans cesse pour aider le peuple iraquien à reprendre contrôle de son propre destin et à construire un avenir de paix, de justice et de totale indépendance. Il est tragique qu’il ait eu aujourd’hui, avec d’autres qui, comme lui, étaient des fonctionnaires dévoués et hautement appréciés des Nations Unies, à sacrifier sa vie pour cette cause. Ceux qui l’ont tué ont commis un crime, non seulement contre les Nations Unies, mais contre l’Iraq lui-même.
Je partage le chagrin de la famille de Sergio. Il va nous manquer énormément comme collègue et comme ami. Efforçons-nous donc d’être dignes de lui, et d’achever le travail qu’il a commencé, pour que sa mort n’ait pas été vaine.
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