«SANS UNE INTERVENTION D’URGENCE, LE NOMBRE DE VICTIMES IRA EN AUGMENTANT AU LIBERIA», MET EN GARDE LE SECRETAIRE GENERAL

                                                            SG/SM/8813

                                                            AFR/685

                                                            8 août 2003

«Sans une intervention d’urgence, le nombre de victimes ira en augmentant au liberia», met en garde le Secretaire general

On trouvera ci-après le texte du message de Kofi Annan adressé à l’occasion du lancement de la version révisée de l’appel de fonds pour la fourniture d’une aide humanitaire au Libéria dont a donné lecture Jacques Paul Klein, son Représentant spécial, à New York, le 6 août.

C’est un moment décisif pour le peuple libérien. La persistance des hostilités et l’incurie ont maintenu le pays sur une voie qui n’est que mort, destruction et sous-développement. La souffrance mine la vie des 3 000 000 de Libériens, mais une crise humanitaire aiguë affecte maintenant environ un million d’hommes, de femmes et d’enfants, en particulier les familles et les communautés qui doivent en plus accueillir des centaines de milliers de déplacés.

Les parties au conflit doivent cesser immédiatement les combats et permettre à l’aide humanitaire de parvenir à ceux qui en ont si cruellement besoin. Le déploiement de la Force multinationale, qui est maintenant en cours, sera d’une importance cruciale pour assurer l’accès sans entrave et dans des conditions de sécurité du personnel humanitaire aux Libériens qui ont besoin de son aide. Mais l’accès n’est que la première étape. Rien qu’à Monrovia, répondre aux besoins humanitaires exigera des interventions très diverses pour sauver une population en danger de mort faute de nourriture, d’eau, d’abris, d’installations sanitaires et, surtout, de sécurité. L’amélioration de la situation humanitaire dans le reste du pays, où 70 % du territoire sont privés d’aide depuis des mois, présentera des difficultés aussi redoutables.

Aujourd’hui, les organismes humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires non gouvernementaux soumettent une version révisée de l’appel en faveur du Libéria, dans laquelle ils présentent leur plan pour réduire la malnutrition, restaurer les approvisionnements en eau salubre, fournir des logements de base, dispenser des soins de santé primaires, enrayer la propagation de maladies mortelles, comme le choléra, et défendre les droits fondamentaux. Pour mener à bien ces opérations, nous demandons à la communauté des donateurs un montant de 69 millions de dollars pour la période allant de juillet à décembre.

La raison de cet appel d’urgence est simple: sans une intervention immédiate, le nombre de victimes ira croissant. J’adjure la communauté internationale de répondre à l’appel global révisé en faveur du Libéria, de saisir cette occasion pour atténuer des souffrances inutiles, sauver des vies et faire savoir aux Libériens qu’ils ne sont pas seuls dans leur aspiration au développement et à la paix.

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