LE REGLEMENT DES QUESTIONS NUCLEAIRES ET DES QUESTIONS DE SECURITE EST UNE PRIORITE URGENTE DANS LE CONFLIT COREEN, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL
Communiqué de presse SG/SM/8792 |
LE REGLEMENT DES QUESTIONS NUCLEAIRES ET DES QUESTIONS DE SECURITE EST
UNE PRIORITE URGENTE DANS LE CONFLIT COREEN, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL
On trouvera ci-après le texte du discours prononcé par le Secrétaire général, Kofi Annan, pour commémorer le cinquantième anniversaire de l’Accord d’armistice de la guerre de Corée, signé le 27 juillet 1953 :
Le 27 juillet 1953, l’Accord d’armistice a mis fin à la guerre de Corée et, selon les termes mêmes de l’Accord, à son coût exorbitant en souffrances et en effusions de sang. Pourtant, 50 ans après, le conflit coréen n’est toujours pas réglé. Des familles sont encore divisées. La peur et la méfiance continuent de régner. La controverse actuelle concernant le programme d’armes nucléaires de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) nous ramène à la dure réalité et nous rappelle les risques que ce conflit non résolu fait courir à la région, à la planète, et surtout aux populations des deux Corées, sur lesquelles retombe directement le poids des divisions qui déchirent leur patrie et qui font craindre aujourd’hui une nouvelle conflagration.
Le règlement des questions nucléaires et des questions de sécurité est une priorité absolue. Une solution diplomatique doit être trouvée, c’est indispensable mais c’est aussi réaliste. La communauté internationale s’accorde à dire que la péninsule coréenne devrait être dénucléarisée. Les pays de la région ont manifesté leur volonté de parvenir à un règlement commun, par des voies pacifiques. Le dialogue intercoréen, relancé par le sommet de Pyongyang de 2000 et par la politique de paix et de prospérité de la République de Corée, apporte l’élan nécessaire. Pour sa part, mon Envoyé personnel redoublera d’efforts pour contribuer à éviter une catastrophe humanitaire en RPDC, à réduire les tensions et à préparer l’avènement d’une nouvelle ère de développement dans la paix. Je prie instamment toutes les parties de travailler avec détermination à la recherche d’une solution pacifique, négociée, et notamment à reprendre sans tarder les pourparlers de Beijing.
Trouver une issue à l’impasse actuelle doit être la première étape vers le règlement permanent du conflit coréen. Seule une solution globale pourra prévenir de nouvelles crises. Elle devra porter sur de nombreuses questions relatives à la sécurité, aux domaines militaire et politique, aux droits de l’homme et à l’économie, et mener à la signature d’un traité de paix. Il s’agit d’envisager et de préparer la pleine intégration économique de la RPDC au reste de la communauté internationale. Nous ne réussirons dans cette entreprise qu’avec beaucoup de patience, de persévérance et de volonté politique.
Ce cinquantième anniversaire offre l’occasion de dissiper les sombres nuages qui, depuis trop longtemps, menacent la stabilité et la prospérité de la péninsule coréenne. J’appelle la communauté internationale à s’engager dans un effort soutenu en vue de la réunification de la Corée et de l’instauration d’une paix durable. L’Organisation des Nations Unies, pour qui le conflit coréen revêt une importance particulière, continuera de jouer un rôle actif dans cette entreprise.
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