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SG/SM/8757

LE SECRETAIRE GENERAL, DANS UN MESSAGE ADRESSE A UNE CONFERENCE ORGANISEE A NEW YORK, DIT QUE L’INFORMATIQUE DOIT ETRE AU SERVICE DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT

18/06/03
Communiqué de presse
SG/SM/8757


                                                            PI/1488


Le Secretaire general, dans un message adresse a une conference organisee à New York, dit que l’informatique doit etre au service de la paix et du developpement


On trouvera ci-après le message que le Secrétaire général Kofi Annan a adressé à la Conférence sur le thème «Nouvel ordre numérique mondial: réduire la fracture numérique», organisée par le Conseil des entreprises pour les Nations Unies, le 18 juin à New York.


Nos modes de vie, d’apprentissage, de travail et de communication sont bouleversés par la brusque émergence, au niveau mondial, d’une «société de l’information». La libre circulation des données et des idées apporte, grâce à son développement spectaculaire, le savoir et les myriades d’applications qui en découlent à des millions de personnes auxquelles sont aussi proposés de nouveaux choix et de nouvelles possibilités dans certains des domaines les plus importants de l’activité humaine.


Néanmoins, trop de populations restent en marge de cette révolution. La «fracture numérique» menace de creuser davantage encore un autre fossé, celui, immense, qui sépare les riches et les pauvres, d’un pays à l’autre et à l’intérieur de chaque pays. Les enjeux sont incontestablement élevés. L’accès rapide aux informations et aux données peut promouvoir le commerce, l’éducation, l’emploi, la santé et la prospérité. La société de l’information se distingue notamment par son ouverture, sans laquelle il n’y a ni démocratie ni bonne gouvernance. L’information et le savoir sont également au cœur des efforts déployés en faveur de la tolérance, de la compréhension mutuelle et du respect de la diversité.


Le Sommet mondial sur la société de l’information offre une occasion unique de façonner l’avenir de cette société de telle sorte que tous puissent jouir de ses bienfaits. Le Sommet rassemblera des dirigeants politiques et des dirigeants du secteur privé, de la société civile et des médias. Il peut nous aider à mieux comprendre comment la révolution de l’information transforme nos sociétés. Il facilite surtout l’adoption d’une vision commune des stratégies à appliquer pour créer une société de l’information réellement ouverte, au service de tous et donnant à chacun la possibilité d’exercer ses talents.


Ce sommet aurait beaucoup à gagner de la participation de la communauté informatique américaine. Un certain nombre de sociétés appuient des causes sociales ou sont impatientes de le faire, mais leur action dans ce domaine est principalement centrée sur les États-Unis. J’espère que l’industrie informatique élargira son horizon et mettra davantage son remarquable dynamisme et son esprit novateur au service des pays en développement. À l’heure où les gouvernements eux-mêmes reconnaissent qu’ils ne peuvent assurer, seuls, le développement, il y a matière, plus que jamais, à l’instauration de partenariats entre le public et le privé visant à proposer des investissements concrets pour répondre aux besoins concrets des pauvres. Même les initiatives les plus modestes peuvent faire une énorme différence.


Je sais que de nombreux dirigeants, soucieux de saisir cette chance, créent des modèles et des initiatives qui peuvent contribuer à améliorer la vie des populations défavorisées. Le partenariat mondial entre Cisco et divers organismes du secteur public et du secteur privé (Cisco Networking Academy Programme), dirigé par John Chambers, crée des débouchés pour les jeunes des pays en développement. La société HP s’est associée, sous la responsabilité de Carly Fiorina, à des instituts de recherche pour mettre au point des produits tels que le «photographe de village» («village photographer»), qui fonctionne à l’énergie solaire et apporte des techniques perfectionnées mais pratiques à des entrepreneurs et autres acteurs vivant dans des régions isolées. En outre, de plus en plus d’entre vous étudient le potentiel offert par la technologie Wi-Fi (Wireless Fidelity) pour assurer un accès rapide et peu onéreux à l’Internet dans des régions reculées.


Il faut multiplier ce genre d’idées et d’initiatives. L’ONU, résolue à participer à l’action menée, a créé un Groupe d’étude sur les technologies de l’information et des communications qui permet aux dirigeants et experts de ce secteur de dialoguer avec les représentants de gouvernements et d’autres acteurs pour rechercher les meilleures solutions qui s’offrent pour réduire la fracture numérique. Je vous encourage à participer à cet effort et à appuyer pleinement le Groupe d’étude.


L’informatique n’est ni une formule magique ni une panacée, mais elle constitue un formidable outil, qui peut et doit être mis au service de notre mission universelle en faveur de la paix et du développement. Je me réjouis à la perspective de travailler en étroite collaboration avec vous pour faire de ce sommet mondial et, plus généralement, de l’ensemble de nos activités dans ce domaine, un franc succès.


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