DANS SON MESSAGE A L’UNIVERSITE HARVARD, LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QUE: «L’ONU EST A L’AVANT-GARDE DU COMBAT CONTRE LA CORRUPTION»
Communiqué de presse SG/SM/8742 |
SG/SM/8742
SOC/CP/258
13 juin 2003
DANS SON MESSAGE A L’UNIVERSITE HARVARD, LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QUE:
«L’ONU EST A L’AVANT-GARDE DU COMBAT CONTRE LA CORRUPTION»
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, dont le Secrétaire général adjoint du Bureau des services de contrôle interne, M. Dileep Nair a donné lecture, le 8 juin à la Kennedy School of Government de l’Université Harvard, à l’occasion du lancement du Programme contre la corruption et pour l’intégrité dans les organisations:
La corruption est une menace insidieuse. Elle avilit la démocratie, sape les fondements de l’état de droit, fausse les marchés, entrave la croissance économique et prive bon nombre d’individus d’une partie des ressources économiques qui leur revient légitimement ou de l’aide vitale à laquelle ils ont droit. La corruption est donc un obstacle majeur au développement économique et social. En contribuant à la pauvreté, en suscitant le désespoir, elle peut faire le lit du terrorisme, de la traite des êtres humains et d’autres fléaux qui mettent en danger la sécurité humaine.
L’ONU se situe à l’avant-garde du combat contre la corruption. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime collabore avec les États Membres en vue d’améliorer la législation, de dynamiser l’action de la société civile et de rendre les institutions nationales plus transparentes et plus responsables. Le Programme des Nations Unies pour le développement contribue à la création d’institutions et de mécanismes qui favorisent la participation et la responsabilité. Ces huit dernières années, la Banque mondiale a appuyé plus de 600 programmes de lutte contre la corruption et initiatives de gouvernance mis au point par ses États membres.
Un grand pas en avant devrait être fait cette année, lorsque les États Membres de l’ONU se réuniront à Mexico pour signer la Convention des Nations Unies contre la corruption. Cet instrument permettra de criminaliser systématiquement diverses formes de corruption, contraindra les États Membres à prendre des mesures préventives efficaces pour protéger la dignité de leurs institutions et procédures, et de fournir un cadre à l’amélioration de la coopération internationale, notamment dans le domaine du recouvrement des avoirs.
L’ONU elle-même se doit de donner l’exemple. L’intégrité et l’éthique doivent guider notre action. Voilà pourquoi, comme bon nombre de grands organismes publics et privés, nous examinons de plus près la gouvernance interne et la déontologie de l’Organisation. Sous l’égide du Bureau des services de contrôle interne, nous avons lancé l’Initiative pour l’intégrité dans les organisations, généreusement financée par le Gouvernement norvégien, en vue de nous attaquer au problème de la fraude et de la corruption. Étant donné que la formation est un élément important de cette initiative, nous sommes heureux de nous associer à la Kennedy School of Governement de l’Université Harvard, en tant que cofondateurs du Programme contre la corruption et pour l’intégrité dans les organisations, qui débute aujourd’hui.
Vous tous qui êtes réunis ici, aujourd’hui, occupez un poste de confiance. Que vous soyez l’un de mes collègues des Nations Unies participant au programme, ou administrateur dans un tout autre domaine, vous avez un rôle important à jouer, et comme défenseur de l’intégrité dans votre organisation et comme acteur stratégique dans la lutte contre la corruption. Votre présence ici entraîne une responsabilité : celle de rejoindre votre poste, avec une volonté nouvelle de promouvoir l’intégrité et des idées nouvelles pour y parvenir. C’est grâce à la responsabilisation de son personnel que l’intégrité et la déontologie s’enracinent dans une organisation. En définitive, ce sont des gens comme vous qui font la différence. Je vous présente donc tous mes vœux de réussite dans ce programme.
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