SG/SM/8735

LA CONCLUSION D’UN CESSEZ-LE-FEU ET LA CESSATION DE LA VIOLENCE, KOFI ANNAN DEFINIT DEVANT LA CEDEAO DEUX PRIORITES POUR LE LIBERIA

11/06/03
Communiqué de presse
SG/SM/8735


            AFR/633


LA CONCLUSION D’UN CESSEZ-LE-FEU ET LA CESSATION DE LA VIOLENCE, KOFI ANNAN DEFINIT DEVANT LA CEDEAO DEUX PRIORITES POUR LE LIBERIA


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, qui a été lu, le 4 juin 2003 à la Conférence de la paix au Libéria, par son Représentant spécial, M. Abou Moussa: 


Depuis trop longtemps, le Libéria est un pays meurtri, déchiré par un conflit catastrophique. Votre réunion d’aujourd’hui offre un espoir de parvenir enfin à un règlement pacifique. Je tiens à féliciter tous ceux qui ont accepté d’y prendre part.


Nous sommes tous reconnaissants au Gouvernement ghanéen d’accueillir cette réunion et à la CEDEAO d’avoir aidé à l’organiser. Je tiens également à saluer la présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement. Cela montre que l’Afrique et la communauté internationale attachent une grande importance à ce qu’il soit mis fin immédiatement à ce conflit, qui compromet les chances de paix et de progrès dans toute la région.


Il y a six ans, lorsque des élections ont eu lieu au Libéria après une longue période de guerre civile, nous avons tous voulu y voir l’annonce de temps meilleurs où la réconciliation nationale, la démocratie et le développement se réaliseraient vraiment. Mais le Libéria est retombé dans la discorde et le chaos, et il est aujourd’hui dangereusement proche de l’effondrement total. Plus de la moitié de la population est aujourd’hui déplacée à l’intérieur du pays qui est devenu presque entièrement inaccessible aux opérations humanitaires. Nous devons établir un front commun pour éviter une pire catastrophe, qui perturberait ou détruirait des milliers de vies innocentes.


La première chose à faire est que toutes les parties s’entendent pour conclure un cessez-le-feu et mettre fin à la violence. Une telle mesure ne permettrait pas seulement d’atténuer les souffrances de la population, elle créerait un climat propice à la négociation d’une solution aux multiples problèmes du pays. Les événements des dernières années ont montré en effet à quel point l’option militaire était vaine et coûteuse.


L’ONU demeure fermement résolue à coopérer étroitement avec le Libéria, la CEDEAO et le reste de la communauté internationale en vue de parvenir à un règlement pacifique du conflit libérien. Mais aucune paix durable ne peut être imposée de l’extérieur. Les responsables libériens doivent montrer qu’ils sont véritablement et concrètement disposés à rétablir la paix et la stabilité dans leur pays. C’est à eux qu’il revient d’assumer cette responsabilité, d’accepter les compromis et de faire les choix difficiles indispensables à la paix, et de répondre aux aspirations de paix de l’immense majorité du peuple libérien. Je veux croire qu’ils tireront le meilleur parti de l’occasion qui leur est offerte par la réunion d’aujourd’hui.


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