SG/SM/8698

ENRAYER LA DETERIORATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE ET GARANTIR LA PERENNITE DES ECOSYSTEMES DOIT ETRE L’AFFAIRE ET LA PRIORITE DE CHACUN, ESTIME KOFI ANNAN

13/05/03
Communiqué de presse
SG/SM/8698


                                                            OBV/344

                                                            ENV/DEV/729


ENRAYER LA DETERIORATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE ET GARANTIR LA PERENNITE DES ECOSYSTEMES DOIT ETRE L’AFFAIRE ET LA PRIORITE DE CHACUN, ESTIME KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique, le 22 mai 2003 :


Trop souvent sous-estimée, la diversité biologique est pourtant essentielle à la vie humaine et a un rôle crucial à jouer dans le développement durable et l’élimination de la pauvreté. Elle fait vivre des millions de personnes, contribue à la sécurité alimentaire et est une source précieuse de substances qui sont utilisées dans la pharmacopée tant traditionnelle que moderne. Elle remplit aussi des fonctions écologiques indispensables à la vie. Or, elle ne cesse de s’appauvrir, et si nous ne parvenons pas à enrayer cette dégradation, les efforts que nous devrons consentir pour atteindre d’ici à 2015 les objectifs de développement du Millénaire risquent d’être contrariés, voire voués à l’échec.


Quelque temps avant le Sommet mondial pour le développement durable, qui s’est tenu à Johannesburg l’an dernier, j’avais appelé l’attention sur cinq secteurs dans lesquels des progrès réels s’imposaient : biodiversité, eau, énergie, santé et agriculture. J’ai donc trouvé très encourageant que, lors du processus préparatoire comme lors du Sommet proprement dit, la biodiversité a retenu l’attention bien plus qu’elle ne l’avait fait lors des grandes conférences internationales qui l’avaient précédé.


À Johannesburg, les gouvernements se sont engagés à enrayer l’appauvrissement de la diversité biologique d’ici à 2010. Mais, pour ce faire, un grand nombre de partenaires devront agir de façon concertée sur plusieurs fronts à la fois.


Il faut d’abord que les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait ratifient la Convention sur la diversité biologique et son Protocole sur la prévention des risques biotechnologiques. Ces instruments – et les processus qu’ils ont amorcé – sont d’une importance cruciale pour la conservation de la biodiversité et son utilisation durable, de même que pour le partage équitable des retombées de l’exploitation des ressources génétiques. Mais cette ratification n’est qu’un début; les gouvernements doivent aussi veiller à ce que leurs politiques, et surtout les crédits qu’ils allouent à la préservation de la biodiversité, soient à la mesure des enjeux.


Cela dit, cette responsabilité n’incombe pas seulement aux gouvernements. Les organisations internationales et non gouvernementales, le secteur privé et les simples citoyens ont tous un rôle à jouer pour faire


évoluer les mentalités et modifier les comportements déprédateurs. La participation des communautés locales est particulièrement importante car beaucoup d’entre elles ont  mis au point des méthodes novatrices de gestion et d’exploitation des ressources dont on pourrait utilement s’inspirer.


La biodiversité est notre patrimoine commun. Enrayer sa détérioration et garantir la pérennité des écosystèmes, tant marins que terrestres, doit être l’affaire et la priorité de chacun. En cette Journée internationale de la diversité biologique, engageons-nous à essayer de sensibiliser tous les habitants de la planète et à les mobiliser en faveur de la biodiversité et de sa préservation.


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