SG/SM/8654

UN NOUVEAU CHAPITRE DE L’HISTOIRE DE LA RDC S’OUVRE, DECLARE KOFI ANNAN EN APPELANT LES PARTIES CONGOLAISES A MAINTENIR L’ELAN QUI A CONDUIT A L’ACCORD DE PAI

 

 

 

 

 

 

 

                                                            SG/SM/8654

                                                            AFR/594

                                                            2 avril 2003

 

 

UN NOUVEAU CHAPITRE DE L’HISTOIRE DE LA RDC S’OUVRE, DECLARE KOFI ANNAN EN APPELANT LES PARTIES CONGOLAISES A MAINTENIR L’ELAN QUI A CONDUIT A L’ACCORD DE PAIX

 

 

      On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la session de clôture du Dialogue intercongolais qui s’est tenue le 2 avril 2003 à Sun City en Afrique du Sud.  Ce message a été lu par M. Moustapha Niasse, Envoyé spécial du Secrétaire général.

 

      Votre réunion d’aujourd’hui marque un progrès décisif, qui est des plus prometteurs pour le peuple congolais et même pour tout le continent africain. Aujourd’hui, vous allez approuver officiellement l’Accord global et inclusif sur la transition en République démocratique du Congo, que vous avez signé le 17 décembre 2002 à Pretoria, ainsi que la Constitution de transition et le Mémorandum sur l’armée et la sécurité du 6 mars 2003, qui viennent tous deux le compléter. Par la même occasion, vous approuverez les diverses résolutions qui ont été adoptées il y a un an.

 

Je vous félicite pour la persévérance dont vous avez fait preuve pour parvenir à ces accords et faire aboutir le Dialogue malgré les obstacles et les difficultés.

 

      Je tiens tout particulièrement à remercier le Facilitateur du Dialogue, Sir Ketumile Masire, de même que le Président Mbeki, mon Envoyé spécial, M. Niasse, ainsi que l’équipe mixte de médiation, des efforts inlassables qu’ils ont déployés pour aider les parties congolaises à en arriver là.

 

      Permettez-moi aussi de remercier les pays de la région, ainsi que les pays donateurs, du soutien précieux qu’ils ont apporté au processus.

 

      Un nouveau chapitre de l’histoire de la République démocratique du Congo est en train de s’ouvrir. La conclusion de ces accords offre au peuple congolais une occasion sans précédent depuis le début du conflit de rétablir la paix et de promouvoir la réconciliation nationale. Si cette chance est saisie, un grand pas vers l’instauration de la paix et de la stabilité dans toute la région des Grands Lacs aura été franchi.

 

      Il ne faudrait toutefois pas s’imaginer que l’application de l’Accord global se fera sans efforts. Des tâches aussi complexes que difficiles nous attendent. Au cours de la transition, les parties devront préparer des élections tout en s’employant à résoudre les problèmes qui sont à la racine du conflit, à savoir la question de la citoyenneté et celle de la réforme agraire. Elles devront aussi réunifier le pays, intégrer les forces armées,

 

(à suivre)

 


démobiliser les soldats et démilitariser la vie politique en transformant les factions armées en partis politiques. Et même les groupes non armés, qui jusque-là se sont comportés en ennemis jurés, devront apprendre à travailler ensemble pour le bien de tous.

 

      Tout cela devra se faire dans un climat de tensions et de difficultés.

 

      Il faut donc que les parties congolaises fassent tout leur possible pour que l’élan ne retombe pas. Il faut qu’elles oeuvrent à l’application des accords avec le même engagement et la même ténacité qu’elles ont montrés au stade de la négociation.

 

      Vous allez avoir besoin de toute votre sagesse, de toute votre force et de toute votre détermination. L’esprit qui vous a guidés de Gaborone à Sun City doit maintenant vous conduire à travailler ensemble, à l’intérieur du pays. L’accord que vous avez signé est votre accord. Vous avez la responsabilité de l’appliquer et de résoudre les problèmes qui se présenteront, en vous appuyant sur les institutions que vous aurez mises en place.

 

      Le plus urgent, c’est de mettre un terme au conflit qui persiste dans l’est du pays, où la population connaît peut-être un sort encore plus tragique depuis la signature des accords. L’heure n’est donc pas à l’autosatisfaction, mais à la réflexion et à la ferme volonté d’œuvrer ensemble, quelles que soient les difficultés et les déceptions.

 

      L’Organisation des Nations Unies vous apportera tout son soutien. Mais ce soutien ne servira pas à grand-chose si vous n’êtes pas vous-mêmes résolus à mettre en oeuvre les accords signés.

 

      Je vous souhaite bon courage et bonne chance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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