SG/SM/8642

LE SECRETAIRE GENERAL ENGAGE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A REDOUBLER D’EFFORT POUR PARVENIR A TRAITER D’ICI A 2005 85% DES CAS DE TUBERCULOSE

19/03/03
Communiqué de presse
SG/SM/8642


LE SECRETAIRE GENERAL ENGAGE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A REDOUBLER D’EFFORT POUR PARVENIR A TRAITER D’ICI A 2005 85% DES CAS DE TUBERCULOSE


      On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, le 24 mars 2003:


La tuberculose fait plus de victimes dans le monde que n’importe quelle autre maladie infectieuse curable : chaque année, elle tue environ 2 millions de personnes, dont 98 % dans les pays en développement. Un tiers de la population mondiale est infecté par le bacille de la tuberculose.


En dépit de l’ampleur de la pandémie, les donateurs internationaux ont longtemps négligé d’agir. En 1990, le volume annuel total de l’aide extérieure à la lutte contre la tuberculose était tombé à 16 millions de dollars seulement.


Cette situation a alarmé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à tel point qu’il y a dix ans, elle a déclaré la tuberculose une « urgence mondiale ». Cette déclaration, la première du genre dans l’histoire de l’OMS, a créé un élan fort nécessaire et ouvert la voie à de grands progrès dans un certain nombre de domaines. Environ 10 millions de tuberculeux ont été complètement guéris grâce au traitement de courte durée sous surveillance directe (DOTS), l’une des stratégies de santé publique les plus rentables au monde, qui a permis non seulement de sauver des vies humaines mais aussi de freiner la progression implacable de la tuberculose.


Aujourd’hui, 155 pays mettent en oeuvre la stratégie DOTS, ce qui représente plus de 60 % de la population mondiale. Lancé par l’OMS en 2000, le Partenariat mondial pour l’élimination de la tuberculose a rapidement pris de l’ampleur ; il réunit plus de 250 organisations, dont il coordonne les initiatives dans le cadre de groupes de travail sur l’élargissement de la stratégie DOTS, la co-infection VIH/sida – tuberculose, la résistance aux multithérapies, ainsi que la recherche sur de nouvelles méthodes de dépistage de la tuberculose et de nouveaux médicaments et vaccins. La Facilité mondiale d’accès aux médicaments antituberculeux, créée en mars 2001 pour garantir l’accès universel aux médicaments contre la tuberculose, a accordé aux pays en développement des subventions pour le traitement de 1,8 million de patients. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, également créé en 2001, devrait aider à attirer les fonds dont on a grand besoin et à promouvoir des partenariats entre les secteurs public et privé. Le plus important est peut-être le lancement du Plan mondial contre la tuberculose, document capital qui énonce une stratégie claire assortie d’objectifs annuels, de moyens précis et de résultats quantifiables, en vue de réduire, d’ici à 2001, la prévalence de la tuberculose et la mortalité tuberculeuse de 50 pour cent par rapport aux chiffres de 2000.


Ces avancées sont encourageantes, mais il ne faut pas se laisser aller à un optimisme excessif : la pandémie de VIH/sida menace désormais d’aggraver encore le problème de la tuberculose, les personnes tuberculeuses étant plus vulnérables aux maladies opportunistes.


Il est possible de lutter contre la tuberculose, de la soigner et de prévenir l’infection. En cette Journée mondiale de la tuberculose, engageons-nous à redoubler d’efforts pour renforcer et élargir les programmes DOTS et parvenir aux objectifs fixés au niveau mondial : détecter 70 % de tous les cas infectieux de tuberculose et traiter 85 % des cas détectés d’ici à 2005.


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