SG/SM/8620

CITOYENS ET RURAUX DU MONDE DOIVENT UNIR LEURS EFFORTS POUR PRESERVER LES RESSOURCES EN EAU DE LA PLANETE

05/03/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8620


                                                            OBV/326


CITOYENS ET RURAUX DU MONDE DOIVENT UNIR LEURS EFFORTS POUR

PRESERVER LES RESSOURCES EN EAU DE LA PLANETE


Si le gaspillage actuel continue,

dans vingt ans, deux personnes sur trois soufreront de pénuries


Vous trouverez ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars 2003:


L’eau douce est indispensable à l’équilibre des écosystèmes, au développement durable et à la survie même de l’espèce humaine. Or trop souvent, dans trop d’endroits, l’eau est gaspillée, polluée, comme si elle était inépuisable. Partout dans le monde, les réserves d’eau diminuent et la qualité de l’eau douce se dégrade, à cause de la pollution, la surconsommation et une mauvaise gestion. Le secteur agricole, en particulier, est l’un des principaux coupables, consommant la plus grande part des ressources en eau douce mais utilisant trop souvent l’eau de manière irrationnelle. Déjà, la demande mondiale en eau augmente beaucoup plus rapidement que ne s’accroît la population. A ce rythme, deux habitants sur trois de la planète souffriront de pénuries d’eau plus ou moins graves d’ici à peine plus de 20 ans.


Dans leur immense majorité, ce sont les pauvres des pays en développement qui sont les plus touchés : ce sont eux qui ont le moins accès à l’eau potable; qui paient souvent l’eau au tarif le plus élevé; qui ne disposent pas de moyens d’assainissement suffisants; qui ont le moins voix au chapitre dans la gestion de l’eau. Et c’est parmi eux que l’on compte les deux millions d’enfants et plus qui meurent chaque année de maladies liées à l’eau. Il s’agit là d’une crise sociale, économique, écologique et politique qui devrait figurer au premier rang des priorités de la communauté internationale.


Lors du Sommet du Millénaire en 2000, puis l’année dernière encore à l’occasion du Sommet mondial sur le développement durable, à Johannesburg, les dirigeants mondiaux ont reconnu que les ressources en eau douce sont essentielles au développement humain et se sont engagés à atteindre une série d’objectifs précis et assortis de délais en vue de remédier aux problèmes d’approvisionnement et d’assainissement dans le monde d’aujourd’hui et demain. Il nous appartient en cette année 2003, qui est l’Année internationale de l’eau douce, de concrétiser nos promesses, nos engagements et nos intentions.


On entend souvent dire que les crises liées à l’eau et la raréfaction des ressources en eau entraîneront un jour ou l’autre des conflits armés. Mais il ne doit pas nécessairement en être ainsi. Les problèmes liés à l’eau ont aussi été le catalyseur d’une coopération entre les peuples et entre les pays. Des pays qui sont experts en matière d’irrigation « au goutte-à-goutte » ou de gestion des bassins versants et des plaines alluviales partagent leurs connaissances et leur savoir-faire avec d’autres pays. Des scientifiques, des collectivités locales, des organisations non gouvernementales, des entreprises privées et des organisations internationales conjuguent leurs efforts dans l’espoir qu’une « révolution bleue », dont le monde a grand besoin, en résultera, et travaillent ensemble pour améliorer la gestion de cette indispensable ressource. Par-delà les divisions de la collectivité humaine, quelle que soit notre condition, que nous soyons citadins ou ruraux, les questions concernant l’eau – la question même du cycle de l’eau sur notre planète – doivent nous unir dans une volonté commune de protéger cette ressource et de la partager de façon équitable, durable et pacifique.


Les investissements, les politiques et les techniques indispensables pour relever ce défi sont à notre portée. Ensemble, unissons aujourd’hui nos efforts afin de préserver les ressources en eau de notre planète pour les générations futures.


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