L’EGALITE DES CHANCES N’EST PAS SEULEMENT UN BUT EN SOI, C’EST UN FACTEUR DETERMINANT POUR REALISER LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT, DIT KOFI ANNAN
Communiqué de presse SG/SM/8615 |
SG/SM/8615
OBV/325
WOM/1385
24 février 2003
L’EGALITE DES CHANCES N’EST PAS SEULEMENT UN BUT EN SOI, C’EST UN FACTEUR DETERMINANT POUR REALISER LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT, DIT KOFI ANNAN
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars:
Les objectifs du Millénaire en matière de développement – notamment la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes – introduisent une conception nouvelle de l’action en faveur du développement. Les huit engagements inscrits dans la Déclaration du Millénaire et approuvés par tous les États Membres de l’Organisation des Nations Unies constituent un schéma directeur précis, assorti d’objectifs et d’échéances bien définis, sur lequel nous appuyer pour construire un monde meilleur au XXIe siècle. Ces engagements visent une série d’objectifs simples, mais ambitieux et mesurables, que la femme ou l’homme de la rue, de New York à Nairobi, en passant par New Delhi, peut facilement comprendre et appuyer.
Dans la poursuite de ces objectifs, l’égalité des sexes, comme l’indique clairement la Déclaration du Millénaire, n’est pas seulement un but en soi; c’est un facteur déterminant de notre capacité d’atteindre tous les autres. Toutes les études réalisées sur le sujet ont démontré qu’il ne saurait y avoir de stratégie de développement efficace dans laquelle les femmes ne jouent pas un rôle central. Lorsqu’elles sont pleinement mises à contribution, les résultats se font immédiatement sentir : les familles se portent mieux et sont mieux nourries; les revenus, l’épargne et le réinvestissement augmentent. Et ce qui est vrai des familles l’est également des collectivités et, à terme, du pays tout entier.
Cela signifie que toutes nos activités de développement – qu’elles concernent l’agriculture, la santé, la protection de l’environnement ou la gestion des ressources en eau – doivent être centrées sur les besoins et les priorités des femmes. Cela signifie promouvoir l’éducation des filles, qui constituent la majorité des enfants non scolarisés. Cela signifie alphabétiser le demi-milliard de femmes adultes qui ne savent ni lire ni écrire, et qui constituent les deux tiers des adultes illettrés du monde.
Et cela signifie axer nos efforts en premier lieu sur les femmes dans notre lutte contre le VIH/sida. Aujourd’hui celles-ci représentent 50% des personnes séropositives dans le monde. En Afrique, ce taux est de 58%. Nous devons tout faire pour que les femmes et les filles aient toutes les connaissances, tous les services et toute la confiance en elles-mêmes dont elles ont besoin pour se protéger. Nous devons encourager les hommes à prendre leurs responsabilités plutôt que de prendre des risques. Il faut qu’il y ait, à tous les niveaux de la société, une profonde révolution qui transforme les relations entre les deux sexes et rende les femmes maîtresses de leur vie, aussi bien financièrement que physiquement.
Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons atteindre les objectifs du Millénaire à l’horizon 2015. Ce n’est qu’en investissant dans les femmes du monde entier que nous pouvons espérer y parvenir. Quand les choses vont bien pour les femmes, c’est toute la société qui en tire profit, et les jeunes générations prennent un meilleur départ dans la vie. En cette Journée internationale de la femme, nous devons redoubler d’efforts et agir énergiquement, forts de cette conviction.
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