KOFI ANNAN PLAIDE POUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ENTRE LES NATIONS UNIES ET L’AFRIQUE CENTRALE EN MATIERE DE MAINTIEN DE LA PAIX ET DE SECURITE

                                                            AFR/546

KOFI ANNAN PLAIDE POUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ENTRE LES NATIONS UNIES ET L’AFRIQUE CENTRALE EN MATIERE DE MAINTIEN DE LA PAIX ET DE SECURITE

Vous trouverez ci-dessous le message du Secrétaire général au Sommet de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC), lu par le Général Lamine Cissé, représentant du Secrétaire général en République centrafricaine, à Libreville, le 21-22 janvier 2003:

Le nouveau partenariat entre les Nations Unies et l’Afrique repose sur une vision qui prend en compte tant les préoccupations des populations africaines que leurs aspirations.  Il s’agit d’aider les pays africains à mettre fin aux conflits qui affligent le continent et à tirer profit de leurs potentialités économiques et humaines ; bref, à les aider à mettre en œuvre les objectifs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique.

L’Afrique centrale regorge d’immenses ressources minières, énergétiques, hydrauliques et agricoles.  La forte croissance économique enregistrée par certains pays de la CEMAC, au cours des dernières années, est largement imputable à la hausse des prix des matières premières exportées par ces pays.  Toutefois, l’expérience montre qu’une telle stratégie de croissance est fragile.  Seules des mesures à même de promouvoir la diversification économique et à assurer une répartition équitable des richesses entre tous les membres de la population mettront les pays de la CEMAC sur le chemin d’une croissance et d’un développement durables. 

Une autre condition essentielle est la création d’un environnement de paix, de sécurité et de stabilité dans la sous-région.  Je me réjouis que vous accordiez une priorité de plus en plus grande à cette question et j’applaudis les efforts courageux que vous menez dans le cadre de la CEMAC pour mettre en place les conditions propices à la stabilité et à l’intégration économique de la sous-région.  A cet égard, le dialogue national en cours de préparation en République centrafricaine, s’il est bien mené et appuyé de tout votre poids, pourrait constituer la solution aux problèmes de ce pays et  bénéficier aux populations de la sous-région.  Je vous exhorte à poursuivre vos efforts en donnant l’impulsion nécessaire à la grande commission RCA/Tchad et à tous les autres mécanismes de coopération existant entre vos pays. 

L’ONU soutient ces efforts, comme en témoigne la tenue en octobre dernier, sous la présidence du Cameroun, d’une réunion du Conseil de sécurité sur le renforcement de la coopération entre le système des Nations Unies et l’Afrique centrale en matière de maintien de la paix et de la sécurité.

Il y a cependant d’autres facteurs tout aussi déterminants pour le progrès économique et social de l’Afrique : la bonne gouvernance politique et économique, le développement des ressources humaines et des infrastructures, l’accès aux marchés et aux capitaux internationaux.  Dans tous ces domaines, le NEPAD constitue le cadre approprié pour un partenariat effectif entre l’Afrique et la communauté internationale, y compris les Nations Unies.  Les Africains ont montré leur détermination à s’assumer pleinement et à prendre en main leur destinée.  Avec l’appui de la communauté internationale, je suis convaincu que nous pouvons venir à bout de tous les maux dont souffre le continent.

C’est dans cet esprit de partenariat que je souhaite plein succès à ces travaux.

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