En cours au Siège de l'ONU

SG/2084

CLOTURE DE LA CINQUIEME REUNION DE HAUT NIVEAU ENTRE L’ONU ET LES ORGANISATIONS REGIONALES CONSACREE AUX DEFIS A LA PAIX ET A LA SECURITE

31/07/2003
Communiqué de presse
SG/2084


CLOTURE DE LA CINQUIEME REUNION DE HAUT NIVEAU ENTRE L’ONU ET LES ORGANISATIONS REGIONALES CONSACREE AUX DEFIS A LA PAIX ET A LA SECURITE


Vous trouverez ci-après les conclusions du Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, Président de la cinquième Réunion de haut niveau entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales -qui s’est tenue les 29 et 30 juillet au siège de l’Organisation, à New York, qu’il a présentées à la fin des travaux mercredi après-midi :


La cinquième réunion de haut niveau entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales a eu lieu les 29 et 30 juillet 2003 au Siège de l’ONU, à New York. Les organisations participantes ont examiné les principales menaces à la paix et à la sécurité internationales auxquelles doit faire face le monde d’aujourd’hui, y compris le terrorisme international, la pauvreté, les conflits internes et entre États, la prolifération des armes de destruction massive, la criminalité organisée et les violations des droits de l’homme. Certains participants ont noté que bien que ces menaces soient souvent qualifiées de « nouvelles », elles existaient en fait depuis longtemps, même si elles se présentaient désormais différemment et étaient de plus en plus fréquentes. Les participants ont estimé qu’en oeuvrant de concert, les organisations régionales et internationales pourraient avoir un impact majeur sur ceux à qui elles s’adressaient.


Les participants ont réaffirmé leur appui au multilatéralisme et aux institutions internationales et ont exprimé de nouveau le souhait que la communauté internationale prenne des dispositions efficaces face aux menaces actuelles à la paix et à la sécurité internationales. Un long échange de vues sur les incidences du recours à la force a eu lieu et les participants ont réaffirmé que cette dernière ne devait être utilisée que dans le cadre de la Charte des Nations Unies, sous l’autorité du Conseil de sécurité. Ils ont noté qu’il serait bon d’organiser davantage de réunions de haut niveau entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales. Les participants ont également encouragé l’échange d’informations entre les organisations internationales aux niveaux opérationnel, stratégique et politique.


Les participants ont déclaré que le terrorisme représentait aujourd’hui une grave menace à la paix et à la sécurité internationales. Ils ont souligné le rôle central que l’Organisation des Nations Unies jouait dans la coordination des efforts déployés à l’échelon international contre le terrorisme et dans la mise en place d’un cadre facilitant l’action internationale. Les initiatives pour lutter contre le terrorisme ne pouvaient être efficaces que si l’on comprenait


parfaitement le climat ayant permis l’apparition de ce fléau. Les participants ont souligné combien il importait de mettre en commun les données d’expérience et les pratiques optimales ainsi que de fournir l’assistance nécessaire aux pays pour qu’ils s’acquittent des obligations internationales leur incombant en vertu de la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité. Ce processus a été lancé par le Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité qui a pris contact avec les organisations régionales. La collaboration entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales devrait s’inspirer des efforts de coopération actuellement déployés et non pas faire double emploi.


Les organisations participantes ont réaffirmé qu’elles ne voulaient en aucun cas voir le respect des droits de l’homme compromis par les initiatives de lutte contre le terrorisme. Elles ont noté qu’il convenait, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, de défendre les droits fondamentaux et de faire respecter les obligations internationales existant dans le domaine des droits de l’homme. Il ne s’agissait pas de choisir entre les droits de l’homme et la sécurité car le respect des uns constituait un élément essentiel de l’autre. Même si les conventions soulignant la nécessité de respecter les droits de l’homme constituaient des instruments essentiels, il importait d’assurer le respect des normes existantes.


À un moment où des progrès remarquables ont été accomplis sur la voie du dialogue entre les civilisations, les participants se sont déclarés préoccupés par la discrimination dont faisaient l’objet certains peuples ou cultures. Bien qu’il soit sans aucun doute nécessaire de faire face aux groupes terroristes avec détermination, il était tout aussi impératif de faciliter la compréhension culturelle et religieuse afin de promouvoir les valeurs qu’étaient la tolérance, le respect et la coexistence pacifique. Les organisations multilatérales avaient un rôle clef à jouer pour trouver les moyens d’aborder cette question et promouvoir la diversité culturelle et le multilinguisme.


Les participants se sont déclarés particulièrement concernés par la protection des civils, en particulier des enfants, dans les situations de conflit armé et favorables à la mise au point à cet effet d’un mécanisme de coopération permettant d’examiner de manière collégiale et de suivre l’application des instruments internationaux pertinents.


Les participants ont noté que la pauvreté et le dénuement continuaient de constituer des menaces ayant un caractère tout aussi urgent. Les succès rencontrés dans la lutte contre ces fléaux grâce à la mise en oeuvre de programmes de développement pourraient déboucher sur des progrès dans d’autres domaines. C’était aux activités de consolidation de la paix que le rang de priorité le plus élevé devait être accordé.


La coopération multilatérale était essentielle dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Les participants ont noté qu’il importait de renforcer les régimes des traités multilatéraux dans ces domaines et de parvenir à l’universalité tant au niveau des États parties que de leur application. Ils sont convenus que les organisations régionales pouvaient contribuer de façon non négligeable à la mise en oeuvre et au renforcement des


principaux instruments dans ce domaine et à leur promotion. La prolifération des armes de destruction massive a suscité des préoccupations toutes particulières. Le problème du commerce illicite des armes légères a également été noté.

Il a par ailleurs été souligné que la coopération visant à prévenir les conflits armés était fondamentale pour endiguer les menaces à la paix et à la sécurité internationales. Il convenait de poursuivre la coopération actuelle et de la renforcer.


Dispositions à prendre à l’avenir


Pour aborder les questions des droits de l’homme et de la lutte contre le terrorisme ainsi que la promotion du dialogue entre les civilisations, les participants sont convenus de la nécessité de mener d’autres consultations. Ils sont également convenus de mettre au point un cadre permettant de poursuivre la coopération afin de faire face aux menaces à la paix et à la sécurité internationales, notamment le terrorisme international.


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