L’ALLEGEMENT DE LA DETTE APPARAIT COMME UN MOYEN PRIVILEGIE MAIS INSUFFISANT DE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE
Communiqué de presse REC/134 |
L’ALLEGEMENT DE LA DETTE APPARAIT COMME UN MOYEN PRIVILEGIE MAIS INSUFFISANT DE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE
(Adapté de l’anglais)
Addis-Abeba, 21 novembre 2003 (CEA) – La réunion d’experts organisée conjointement par la Commission économique pour l’Afrique et le Sénégal les 17 et 18 novembre 2003, à Dakar, a accueilli plus de 70 experts de l’Union africaine, du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, de diverses organisations du système des Nations Unies, de délégations nationales, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, du Club de Paris et d’organisations non gouvernementales.
Les experts se sont montrés favorables à l’allègement de la dette; il est plus prévisible que l’aide bilatérale dégage des ressources à plus long terme et réduise les coûts de transaction de la gestion de l’aide. Il apporte une aide budgétaire directe, améliorant ainsi la maîtrise de l’aide par les gouvernements récipiendaires. Les experts ont vivement encouragé la communauté internationale à continuer d’alléger la dette comme moyen privilégié de financer les Objectifs de Développement du Millénaire en Afrique.
Cependant, les experts ont été unanimes à insister sur le fait que cet allègement sera insuffisant à financer les Objectifs du Millénaire. Ils ont tous noté avec préoccupation que si les tendances actuelles se poursuivent, l’Afrique sera la seule région du monde où le nombre de pauvres sera plus élevé en 2015 qu’en 1998.
Les experts ont reconnu que l’Initiative améliorée en faveur des pays pauvres très endettés a eu des effets tangibles dans plusieurs pays africains mais que beaucoup reste à faire. Ils ont exhorté la communauté internationale à considérer rapidement la dette des pays pauvres moyennement endettés qui ne sont pas éligibles sur l’aide réservée à ceux qui sont très endettés.
Les participants ont également recommandé aux pays africains de financer leurs efforts de développement en menant une stratégie prudente d’endettement, à leur mesure, et tenant compte de la qualité de leurs institutions et de leur vulnérabilité aux chocs. Ils ont également insisté sur le fait qu’une solution durable au problème de la dette requiert une bonne gouvernance et une bonne gestion de la part des pays africains. A cet égard, les experts ont félicité les efforts du NEPAD et le mécanisme d’examen par les pairs qui encourage les pays africains à améliorer et à consolider les progrès en la matière.
L’absence d’une position africaine commune pour engager un dialogue constructif avec les partenaires africains du développement a été identifiée comme l’un des facteurs retardant l’émergence d’une solution.
Pour de plus amples informations, contactez Essodeina Petchezi, téléphone: 251-1 44 32 41, courriel: epetchezi@uneca.org, www.uneca.org/debtforum; Équipe de communication de la CEA, P.O. Box 3001, Addis Abeba, téléphone: 251-1-51 58 26, fax: 251-1-51 03 65, courriel: ecainfo@uneca.org.
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