SMSI: LA DERNIERE TABLE-RONDE PRONE L’INTEGRATION DES TIC AU CŒUR DES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT
Communiqué de presse PI/G/1537 |
SMSI: LA DERNIERE TABLE-RONDE PRONE L’INTEGRATION DES TIC AU CŒUR DES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT
Genève, le 11 décembre -- La troisième et dernière table-ronde du Sommet mondial sur la société de l’information a été consacrée aux technologies de l’information et de la communication (TIC) comme instruments pour parvenir aux Objectifs de développement du Millénaire, thème fort du Sommet. Plusieurs intervenants ont décrit les initiatives prises par des pays aussi différents que l’Estonie ou le Bangladesh pour ancrer les nouvelles technologies au cœur même de leur programme de développement. Mme Khaleda Zia, Premier ministre du Bangladesh, pour sa part, a mis en avant les efforts que son pays a consentis pour s’engager pleinement dans la société de l’information. Il a fallu au préalable trouver des ressources humaines formées aux TIC et capables de gérer des projets dans ce domaine, a-t-elle précisé. Les TIC représentent un instrument clé pour la croissance et la réduction de la pauvreté au Bangladesh, et les effets de leur application sont très clairs dans le domaine des micro-entreprises de téléphonie mobile, par exemple, a précisé Mme Khaleda Zia, insistant sur l’importance déterminante que revêt la formation pour l’application de toutes ces mesures.
L’importance de l’expérience bangladaise a été saluée par M. Kim Hak-Su, représentant de l’UNESCAP, dans la mesure où les mesures prises sont simples d’application et facilement transposables dans d’autres contextes. Le Gouvernement du Japon a pour sa part lancé des projets de connectivité par fibre optique en Asie, avec l’implication active du secteur privé. Le Kenya de son côté applique avec succès les TIC à la lutte contre la fraude électorale, ou à la diffusion d’informations instantanées aux paysans concernant les tarifs en vigueur dans les marchés locaux.
D’autres participants ont déploré le prix encore souvent inabordable du matériel informatique et des accès à l’Internet, les coûts de ces derniers étant dans une trop grande mesure à la charge des pays les moins riches. Plus généralement, pour que les TIC soient en mesure de jouer leur rôle, il conviendra de régler au préalable les problèmes auxquels sont confrontés de nombreux pays qui auraient le plus à gagner de l’introduction de ces techniques. Ces obstacles sont d’abord l’explosion démographique, surtout dans les pays pauvres; le manque de moyens d’éducation et de santé de base; la fuite des cerveaux, alarmante parfois et chiffrée à quatre milliards de dollars par an de pertes pour l’Afrique; les limites enfin à la dissémination de l’information posées par les droits de propriété intellectuelle.
Deux représentants de l’industrie des réseaux ont de leur côté fait part de l’existence de nombreux partenariats public-privé, qui ont conduit à des expériences montrant qu’il est, par exemple, possible d’adapter les systèmes sans fil dans les zones rurales des pays moins avancés. Les moyens engagés restent simples, il faut maintenant lancer les programmes d’assistance technique nécessaires à l’application sur le terrain de ces solutions. Les pays industrialisés, à l’image de la Suède, se déclarent pour leur part prêts à s’engager plus avant et en concertation avec les gouvernements concernés dans l’application des TIC aux programmes de développement. Le travail devra s’articuler autour de stratégies spécifiques traitant, entre autres, les questions de l’émancipation des femmes et de la bonne gouvernance.
Tous les intervenants sont tombés d’accord pour insister sur le caractère urgent de l’application des TIC aux Objectifs de développement du Millénaire. Tout retard dans ce domaine, ont-ils affirmé, pourrait avoir des conséquences fâcheuses, notamment celle du retard perpétuel que risquent de prendre certains pays, condamnant d’avance tous leurs efforts. Une volonté et une pression politiques fortes devront présider à l’adoption et au suivi des mesures nécessaires.
M. Mark Malloch Brown, Administrateur du PNUD, a présidé et modéré les débats de cette table ronde à laquelle les personnalités suivantes ont pris part: Mme Khaleda Zia, Premier ministre, Bangladesh; M. Arnold Ruutel, Président, Estonie; M. Askar Akaev, Président, Kyrgyzstan; M. Kayser Bazan, Vice-Président, Panama; Mme Mary Hanafin T.D., Ministre de la société de l’information, Irlande ; M. Leo Moggie, Ministre de l’énergie, des communications et du multimedia, Malaisie; M. John Njoroge Michuki, Ministre des transports et des communications, Kénya; M. le Président de l’Assemblée nationale de Cuba; M. Maqbool Ali Sultan, Ministre du commerce et de l’industrie, Sultanat d’Oman; Sheikh Abdulla bin Mohammed bin Saoud Al-Thani, Chef du diwan des émirs, Président de la Qatar Telecommunication Corporation (avec rang de ministre), Sultanat de Qatar; M. Dan NICA, Ministre des communications et des technologies de l’information, Roumanie; M. José Arnaut, Vice Premier ministre, Portugal; Mme Carin Jämtin, Ministre de la cooperation au développement, Suède; M. Jose Antonio Ocampo, Sous secrétaire général chargé des affaires sociales et économiques, Nations Unies; Mme.Brigita Schmognerova, Secrétaire exécutive, UNECE; M. Kim Hak-Su, Secrétaire exécutif, UNESCAP; M. Marcel Boissard, Directeur exécutif, UNITAR; M. Muhammad Radzi Mansor,, Président, Telekom Malaysia Berhad, Malaisie; M. Tadashi Onodera, Président, KDDI Corp., Japon; Mme Tae Yoo, Vice-Présidente Corporate Philanthropy, Cisco, USA; Mme Emilienne Lionelle, Directrice Ingénieurs sans frontières, Cameroun; M. Law Chi-Kwong,, Membre du Conseil législatif, The Hong Kong Council of Social Service, Chine; M. Wolfgang Kleinwächter, Professeur, Université d’Aarhus, Danemark; M. Alain Rousset, Président de la région Aquitaine, World Federation of United Cities (FMCU), France.
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