FIN DES TRAVAUX DE LA DEUXIEME REUNION DU COMITE DE PREPARATION DU SOMMET MONDIAL SUR LA SOCIETE DE L'INFORMATION
Communiqué de presse PI/1466 |
PI/1466
28 février 2003
Fin des travaux de la deuxieme reunion du Comite de preparation du Sommet mondial sur la societe de l'information
Ebauches d'une Déclaration et d'un Plan d'action
Genève, 28 février 2003 -- La deuxième réunion du Comité de préparation du Sommet mondial sur la société de l'information s'est achevée par l'adoption de deux documents de travail devant servir de base à un projet de Déclaration et de Plan d'action. Cette deuxième rencontre qui fait partie d'une série de conférences de préparation organisées sous les auspices des Nations Unies a abouti à ce qui sera le canevas du premier Sommet mondial sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) jamais organisé. Le Sommet mondial sur la société de l'information se tiendra à Genève du 10 au 12 décembre 2003 et à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.
Le document de travail porte sur les moyens de réduire la fracture numérique que l'explosion des TIC crée depuis une vingtaine d'années entre les pays développés et les pays en développement. "La participation enthousiaste de plus de 1 500 participants ressort de la portée générale du travail accompli et de la conviction manifestée par tous qu'il faut mettre en place des partenariats nouveaux et innovants entre les Etats Membres, la société civile et le secteur des entreprises afin de réduire la fracture", déclare M. Yoshio Utsumi, Secrétaire général de l'UIT. "Toutefois, pour voir se réaliser la conception de la société de l'information que nous avons ébauchée, nous devons continuer de travailler et gagner l'appui et l'engagement politique des dirigeants du monde."
La deuxième réunion du Comité de préparation a bénéficié de la participation de deux dirigeants d'envergure mondiale qui voient dans ce Sommet une occasion historique de mettre le potentiel offert par les TIC au service de l'humanité. Selon le Président Abdoulaye Wade du Sénégal, un partisan éminent sur le continent africain de la lutte pour réduire la fracture numérique, ce qu'il faut c'est une solidarité dans le domaine numérique, reposant peut-être sur une charte numérique aux termes de laquelle les pays mieux situés sur l'échelle du développement des TIC seraient tenus d'aider ceux encore au bas de cette échelle. Toujours selon le Président Wade, le savoir va dans les deux sens et la sagesse, la couleur, la joie et la chaleur du Sud peuvent également rayonner à la vitesse de la lumière vers le reste du monde.
Le Président Ion Iliescu de Roumanie a déclaré aux participants que "la société de l'information accroît notre dépendance vis-à-vis de la technologie: d'où l'importance cruciale d'un cadre approprié". Il a ajouté que "l'Internet devrait avoir un rôle d'humanisation et mettre en place une société plus démocratique et équitable à l'échelle mondiale".
Des conceptions communes
On voit dans la société de l'information un système économique et social dans lequel la connaissance et l'information constituent les sources fondamentales du bien-être et du progrès. L'idée sous-jacente est qu'il s'agit d'une société dans laquelle des réseaux TIC très sophistiqués, un accès équitable à l'information, un contenu approprié dans des formats accessibles et une communication efficace peuvent aider les individus à s'épanouir, promouvoir un développement économique et social durable et améliorer la qualité de vie de chacun. Il faut aussi souligner que sans le recours général et innovant aux TIC, il risque d'être impossible de réaliser les objectifs de développement du Millénaire des Nations Unies.
M. Adama Samassékou, Président du Comité de préparation, a fait observer que "depuis deux semaines, nous oeuvrons ensemble à la construction d'une nouvelle société, la société de l'information, dans laquelle la fracture numérique se transformera en débouchés numériques grâce au partage du savoir".
Le document de travail souligne que la confiance et la sécurité sont également des éléments essentiels au bon fonctionnement de cette société de l'information et recommande que des garanties soient données aux usagers des médias et des réseaux de communication et d'information pour les protéger des cyberdélits et de la pornographie infantile et pour assurer le respect de leur vie privée et la confidentialité de leurs communications.
La société de l'information que l'on envisage devrait réduire la pauvreté et créer des richesses de manière à répondre aux besoins et à respecter les droits fondamentaux de tous les peuples. Elle offre de grandes possibilités de promotion de la paix internationale, du développement durable, de la démocratie, de la transparence et d'une bonne gouvernance.
Le document définit les grands principes à respecter pour faire bénéficier tout un chacun des avantages de la société de l'information et reconnaît qu'il faudra élaborer un programme d'action tendant vers des objectifs concrets.
Pour consulter, dans son intégralité, le document de travail sur lequel reposera le projet de Déclaration, veuillez cliquer ici.
Un Plan d'action pour tous
La société de l'information a atteint différents niveaux de développement selon les régions et les pays du monde. Il faudra donc élaborer un "Plan d'action" souple susceptible de servir de cadre de référence et de source d'orientation et d'inspiration aux niveaux régional et national
Le document de travail définit et met en lumière les thèmes suivants, que devra examiner le Sommet:
1. Infrastructure de l'information et de la communication: financement et investissement, accessibilité économique, développement et durabilité.
2. Accès à l'information et au savoir.
3. Le rôle des Etats, du secteur privé et de la société civile dans la promotion des TIC en faveur du développement.
4. Renforcement des capacités: développement des ressources humaines, éducation et formation.
6. Créer un environnement propice.
7. Promouvoir des applications orientées : développement des TIC pour tous, par exemple cybergouvernement, e-business, téléenseignement et cybersanté.
8. Diversité culturelle et linguistique, contenu local et développement des médias.
Pour un développement de ces thèmes et pour prendre connaissance des propositions correspondantes, veuillez consulter le document de travail relatif au projet de Plan d'action ici.
Citons, parmi les mesures concrètes qu'il serait possible de prendre au plan mondial, les initiatives suivantes:
- Elaboration de cyberstratégies nationales pour tous les pays dans un délai de trois ans, y compris en ce qui concerne le nécessaire renforcement des capacités humaines.
- Lancement d'un projet "Global Digital Compact", qui constituerait un nouveau modèle de partenariat et de dialogue entre les représentants des pouvoirs publics et ceux d'organismes non gouvernementaux; ce modèle serait fondé sur la division du travail et des responsabilités ainsi que sur des intérêts définis, spécifiques ou communs.
- Elaboration progressive d'un indice cumulatif du développement des TIC et rédaction d'un rapport correspondant; le classement par pays serait accompagné d'une analyse des politiques nationales et de leur mise en œuvre.
Il a également été proposé que les futures initiatives se fondent sur les objectifs de référence suivants:
- établissement d'une connexion dans tous ces villages d'ici 2010 et création de points d'accès communautaires d'ici 2015;
- établissement d'une connexion dans toutes les universités d'ici 2005, dans toutes les écoles secondaires d'ici 2010 et dans toutes les écoles primaires d'ici 2015;
- établissement d'une connexion dans tous les hôpitaux d'ici 2005 et dans tous les centres de santé d'ici 2010;
- desserte par un réseau hertzien de 90% de la population mondiale d'ici 2010 et de 100% d'ici 2015;
- création d'un site web et d'une adresse électronique pour tous les services publics centraux d'ici 2005 et pour tous les services publics locaux d'ici 2010.
Prochaines étapes
Le document de travail relatif à un projet de Déclaration et de Plan d'action constituera le point de départ des discussions qui auront lieu entre tous les partenaires. Les contributions des participants à la réunion PrepCom‑2 seront regroupées avant le 21 mars 2003 pour constituer un nouveau document de travail. Le projet de Déclaration et de Plan d'action sera discuté à la prochaine réunion du Comité de préparation qui doit se tenir du 15 au 26 septembre à Genève.
Pour de plus amples renseignements sur le Sommet mondial sur la société de l'information, cliquer sur www.itu.int/wsis.
A propos de l’UIT
L’UIT est une organisation mondiale qui rassemble les gouvernements et l’industrie afin de coordonner la mise en place et l’exploitation des réseaux et services de télécommunication dans le monde. Elle s’occupe de la normalisation, de la coordination et du développement des télécommunications internationales, radiocommunications comprises, et de l’harmonisation des politiques nationales.
Pour s’acquitter de sa mission, l’UIT adopte des règlements et traités internationaux qui régissent l’utilisation du spectre des fréquences radioélectriques par les services de Terre et les services spatiaux ainsi que l’utilisation des orbites de satellites. C’est dans le cadre de ces textes que les pays adoptent leur législation nationale; l’Union élabore des normes destinées à faciliter l’interconnexion des systèmes de télécommunication sur le plan mondial, quelles que soient les technologies utilisées. Elle encourage aussi le développement des télécommunications dans les pays en développement.
L’UIT organise également des expositions et des forums mondiaux et régionaux de télécommunication qui rassemblent les plus éminents représentants des secteurs public et privé et favorisent les échanges d'idées, de connaissances et de technologies, dans l'intérêt de la communauté internationale et, en particulier, des pays en développement.
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