LE NOUVEAU PROGRAMME DE STATIONNEMENT DES VEHICULES DIPLOMATIQUES DE LA VILLE DE NEW YORK CONTESTE DEVANT LE COMITE DU PAYS HOTE

Comité des relations avec les pays hôte

216^ème séance – après-midi

LE NOUVEAU PROGRAMME DE STATIONNEMENT DES VEHICULES DIPLOMATIQUES DE LA VILLE DE NEW YORK CONTESTE DEVANT LE COMITE DU PAYS HOTE

Le Comité des relations avec le pays hôte s’est réuni cet après-midi pour prendre connaissance des doléances de certaines délégations concernant la sécurité des missions diplomatiques, le stationnement dans la ville de New York, et l’octroi des visas.  Le Comité a également rendu hommage à son Président sortant, Sotirios Zackheos, récemment nommé Secrétaire permanent au Ministère des affaires étrangères de Chypre.

Abordant la question du stationnement, la représentante du Costa Rica a déploré que la présentation aux missions du nouveau programme de stationnement des véhicules diplomatiques de la ville de New York ait coïncidé à l’automne 2002 avec la cinquante-septième session de l’Assemblée générale, ce qui n’a pas laissé le temps aux missions de réagir.  Pourtant, a-t-elle dit, malgré les promesses faites par le pays hôte sur la mise à disposition de deux places de parking pour les missions, la Mission permanente du Costa Rica, qui est voisine de la société Pfizer, est sans cesse dérangée par les camions de livraison occupant les places de stationnement qui lui sont réservées et, ce, sans que la police ne souhaite intervenir. 

La Mission permanente de Cuba est confrontée au même type de problèmes, a observé sa représentante, soulignant que des difficultés sont surtout rencontrées par les diplomates durant les week-ends.  Très souvent, a-t-elle dit, nos emplacements de stationnement sont occupés par des véhicules civils, voire même de la police, tandis que nos diplomates sont contraints de se garer ailleurs et pour cette raison, reçoivent souvent des avis de contraventions.  Le représentant de la France a rappelé, quant à lui, que ce nouveau programme de stationnement était assorti de l’engagement de la ville de New York selon lequel les espaces accordés à chaque mission seraient disponibles 24h heures sur 24 et sept jours sur sept.  Aussi, a-t-il jugé normal que les Missions fassent état des manquements de la ville de New York dans le respect de ses engagements qui doivent être préventifs et non pas seulement répressifs.

Répondant à ces doléances, le représentant des États-Unis a indiqué que des progrès avaient été réalisés et que le nombre de procès verbaux a diminué de 87% entre novembre 2002 et mars 2003.  Il a salué les efforts des missions pour trouver des solutions de stationnement légalement acceptables en application de ce nouveau programme et a exhorté les délégations à signaler tout problème de stationnement aux services de police.  S’agissant des plaintes de la Mission cubaine, il a fait valoir que les policiers en faction autour de la Mission étaient là pour faire régner l’ordre et a assuré que la Mission des États-Unis se renseignerait sur cette situation. 

Le 9 mars dernier, les barrières métalliques mises en place par la police de New York autour de la Mission cubaine ont été retirées et la zone de sécurité a été réduite, a regretté la représentante de Cuba.  Cela facilite l’accès de badauds à notre Mission, a-t-elle poursuivi, déplorant que la Mission permanente des Etats-Unis n’ait pas répondu aux notes verbales adressées par la Mission permanente de Cuba.  Dimanche dernier, un véhicule a stationné pendant plus de douze heures dans le périmètre de sécurité de la Mission cubaine sans être verbalisé ou enlevé, a-t-elle dit, s’inquiétant en outre des actions subversives menées contre son pays depuis ou sur le territoire des États-Unis. 

Le représentant des États-Unis a rappelé à son homologue cubaine que la liberté d’expression ne peut être bafouée dans ce pays, jugeant en outre que les besoins de sécurité de la Mission cubaine ne sont pas aussi importants que par le passé dans la mesure où des policiers en faction sont présents et que lors des visites officielles, les services du FBI sont mobilisés pour assurer la protection rapprochée des ministres cubains. 

Pour sa part, le représentant du Zimbabwe a soulevé le problème rencontré dans l’octroi des visas et s’est plaint du fait que sa Mission doive patienter plus de deux semaines pour obtenir le renouvellement des visas.  Cette situation est pire encore lorsqu’il s’agit de demandes de visas faites depuis le pays d’origine, a-t-il dit, ce à quoi le représentant des États-Unis lui a répondu que, depuis le 11 septembre 2001, le délai moyen est de vingt jours.

Le Comité des relations avec le pays hôte est composé des délégations suivantes : Bulgarie, Canada, Chine, Chypre, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Espagne, États-Unis, Fédération de Russie, France, Honduras, Hongrie, Iraq, Jamahiriya arabe libyenne, Malaisie, Mali, Royaume-Uni et Sénégal.

La prochaine réunion du Comité des relations avec le pays hôte sera annoncée dans le Journal des Nations Unies. 

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