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ONG/512

LE COMITE DES ONG RECOMMANDE LE RECLASSEMENT EN STATUT CONSULTATIF GENERAL POUR «WORLD VISION INTERNATIONAL»

17/12/2003
Communiqué de presse
ONG/512


Comité chargé des ONG

32e et 33e séances – matin et après-midi


LE COMITE DES ONG RECOMMANDE LE RECLASSEMENT EN STATUT CONSULTATIF GENERAL POUR «WORLD VISION INTERNATIONAL»


Il recommande également l’inscription sur la Liste de l’ONG «Australian Association of Yoga in Daily Life»*


Entamant aujourd’hui l’examen des demandes de reclassement reportées à l’issue de sessions précédentes, le Comité des organisations non gouvernementales(ONG) a décidé de recommander le reclassement en statut consultatif général pour l’ONG «World Vision International»*****, dotée actuellement d’un statut consultatif spécial,.  Poursuivant l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), il a recommandé l’inscription sur la Liste de l’organisation «Australian Association of Yoga in Daily Life»*.


En revanche, le Comité a décidé de suspendre l’examen de la demande de «China Care and Compassion Society»*, à la demande de la France et des Etats-Unis qui ont souhaité plus d’informations sur les activités de cette ONG.


Entamant l’examen des rapports quadriennaux**, le Comité des ONG a différé l’examen des rapports de “Society for threatened Peoples” et de «Centrist Democrat International» dans l’attente de précisions complémentaires. 


L’examen de ces rapports donne la possibilité au Comité d’apprécier les activités des ONG dotées du statut consultatif général ou spécial.  Ces rapports sont soumis par les ONG conformément à la résolution 1996/31 du Conseil économique et social (ECOSOC) qui exige que les organisations dotées d'un statut consultatif auprès de l’ECOSOC soumettent, tous les quatre ans, un rapport assez succinct sur leurs activités.  Il s’agit pour les membres du Comité d’en prendre note, s’ils sont satisfaits de ce rapport ou de reporter cet examen s’ils estiment que des parties du rapport ne sont pas claires ou insatisfaisantes.  Dans ce cas, les membres peuvent attirer l’attention du Comité sur les points à éclaircir et demander des informations complémentaires aux ONG visées. 


En début de journée, le Comité avait décidé d’adresser une lettre aux ONG «Liberation» et «Interfaith International» rappelant leurs droits et obligations au titre de l’application de la résolution 1996/31 de l’ECOSOC, à la suite d’une intervention de la représentante du Bangladesh sur les irrégularités commises par ces ONG lors de la 59ème session de la Commission des droits de l’homme.  La représentante du Bangladesh a indiqué que ces ONG avaient distribué une documentation à caractère politique et non fondée, à la clôture de cette réunion des Nations Unies.  Elle a regretté que deux représentants accrédités de l’ONG «Liberation» aient fait circuler des documents non autorisés. 


Le représentant du Pakistan, à l’instar de plusieurs délégations, a regretté que certaines ONG se livrent à des actes tendancieux qui ne facilitent pas le partenariat entre les ONG et l’ONU.  On attend de la société civile, a-t-il ajouté, des contributions utiles.  Dans ce contexte, le représentant pakistanais a invité ces ONG de s’abstenir de tout acte visant à nuire à la crédibilité et aux privilèges des ONG. 


Par ailleurs, le Comité a décidé de différer à vendredi prochain l’examen du rapport spécial du «Centre Simon Wiesenthal», faisant suite à une plainte de la Libye et de reporter à sa session de mai 2004, l’examen du rapport spécial de «Parti Radical Transnational»**** en raison d’une plainte du représentant du Viet Nam. 


Au terme d’un long débat sur la responsabilité des ONG à l’égard des actes commis par leurs représentants, le Comité a également décidé de différer à sa prochaine session l’examen du rapport spécial du Mouvement indien «Tupaj Amaru»*** après une plainte des Etats-Unis, pour laisser à cette ONG la possibilité de s’expliquer devant le Comité.  Le représentant des Etats-Unis avait, en effet, demandé une suspension pendant un an du statut consultatif de cette ONG dont un représentant a perturbé une session de la Commission des droits de l’homme. 


Les représentants du Chili, de la Chine, de la Fédération de Russie, du Zimbabwe, du Soudan, et de la Côte d’Ivoire ont estimé que le recours à une suspension serait trop sévère, compte tenu du fait que l’acte incriminé ne concerne qu’une personne et que l’ONG a fait preuve d’une attitude très positive en présentant des excuses.  Les représentants de la Turquie et de l’Inde ont souligné la nécessité de rappeler la responsabilité des ONG pour tout acte commis par un de leurs représentants.  Les délégués de la France et de l’Allemagne ont estimé que le rapport présenté par l’ONG n’épuisait pas toutes les interrogations de la délégation des États-Unis.  A cet égard, ils ont souhaité que le Comité laisse à cette ONG l’occasion de s’expliquer devant le Comité, avant de prendre toute décision. 


Abordant le point à l’ordre du jour intitulé «Examen des méthodes de travail du Comité: application de la résolution 1996/31 du Conseil, notamment du processus d’accréditation des représentants d’ONG, et la décision 1995/304 du Conseil», le Comité a entendu une présentation de M. Hakan Tekin (Turquie), Président du Groupe de travail officieux sur les méthodes de travail.  Il s’est félicité que le Groupe ait su dégager un consensus sur la nécessité d’un rapport unifié unique sur ses travaux.  Nous nous sommes demandés, a-t-il ajouté, comment dégager des directives sur la préparation du rapport, dans le souci de rédiger un document plus bref et concis qui tienne compte des éléments essentiels de nos débats. 


Le Comité a aussi entendu un exposé de M. Ricardo Espinosa, du Bureau de liaison des ONG du Bureau du Directeur général des Nations Unies à Genève.  Celui-ci a souligné le travail d’information et de formation de son Bureau à l’intention des 2 400 ONG dotées d’un statut consultatif.  Pour 2 400 ONG, nous comptons 15 000 personnes qui, au titre de leur statut, peuvent obtenir des accréditations.  Pour les conférences qui se rattachent à l’ECOSOC, l’ONG peut accréditer sept personnes pour la durée d’un évènement des Nations Unies.  M. Espinosa a ajouté que ce Bureau a pour ambition d’être le point focal au sein des organismes des Nations Unies pour tout ce qui concerne les relations entre les Nations Unies et les ONG.  Il a indiqué que 120 réunions d’ONG se sont tenues en 2002 au Palais des Nations de Genève.  Nous assistons les représentants des ONG sur les questions discutées au sein des organes des Nations Unies et sur la façon de contribuer efficacement à nos travaux.  Nous maintenons une base de données des 2 400 ONG disposant d’un statut consultatif et nous publions des informations pour aider les ONG à formuler une demande de statut consultatif.  En conclusion, M. Espinosa a insisté sur les efforts de coordination de ce Bureau avec la section des ONG de New York. 


Cet exposé a été suivi d’un échange avec les délégations portant notamment sur le processus d’accréditation des représentants d’ONG, et la nécessité de promouvoir davantage la coopération entre les Nations Unies et les ONG. 


Le Comité a entendu en outre un exposé du Chef de la section des ONG, Mme Hanifa Mezoui, sur le «Reseau informal regional Irene», un système qui permet à toutes les organisations, y compris les plus petites et les plus isolées, d’avoir accès à l’information et d’entreprendre des actions collectives.  Le Réseau constitue donc un forum d’échanges, de diffusion d’informations et d’expérience pratique en matière de coopération avec les agences des Nations Unies sur les différents sujets dont il se saisit.  Le Réseau contribue, à ce titre, à harmoniser l’action du système de l’ONU en faveur d’une coopération accrue avec la société civile et les ONG.  Celui-ci a pour but de promouvoir et de faciliter l’échange d’informations et d’expérience entre les ONG titulaires d’un statut consultatif et de renforcer les capacités des ONG.  Nous essayons aujourd’hui par le biais de ce réseau, a-t-elle précisé, de contribuer à la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire et de concrétiser ce concept de partenariat.  A cet égard, elle a présenté les progrès réalisés dans des régions comme l’Afrique, l’Asie, l’Europe orientale, ou encore l’Amérique latine et les Caraïbes.  Ce que nous attendons de ce programme, a conclut Mme Mezoui, c’est le renforcement des capacités des ONG et le développement des ressources humaines afin de jouer un rôle plus effectif aux niveaux national et international dans le souci de contribuer à la promotion du développement durable en ajustant le capital humain aux besoins réels.  Cette présentation a été l’occasion pour de nombreuses délégations de se féliciter des résultats obtenus sur le terrain malgré les faibles ressources à la disposition de ce projet.


Par la suite, le Comité a entendu un exposé de Mme Aditi Desai sur les activités du Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux (FNUPI) qui recherche l’appui du secteur privé et de la communauté des fondations aux activités des Nations Unies.  Elle a présenté la mission et le mandat du FNUPI créé en mars 1998 après que Ted Turner ait offert 1 milliard de dollars aux Nations Unies.  Elle a précisé que M. Ted Turner et le Secrétaire général, Kofi Annan, ont arrêté les quatre priorités suivantes pour le financement: la santé des enfants; la promotion des énergies renouvelables et du développement local; l’existence des jeunes filles; et enfin les droits de l’homme et le renforcement de la paix après les conflits. 


Le Comité des ONG reprendra ses travaux demain matin, jeudi 18 décembre à 10 heures.  Il poursuivra notamment l’examen des rapports quadriennaux.


*E/C.2/2003/R.2/Add.7

**E/C.2/2003/CRP.9

***E/C.2/2003/3/add.2

****E/C.2/2003/3

*****E/C.2/2003/CRP.12

******E/C.2/2003/R.2/Add.9

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