LE COMITE EXAMINE LE FONDS DE CONTRIBUTIONS GENERALES DESTINE A FINANCER LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU REGIONAL INFORMEL «IRENE»
Communiqué de presse ONG/505 |
Comité chargé des ONG
18e et 19e séances – matin et après-midi
LE COMITE EXAMINE LE FONDS DE CONTRIBUTIONS GENERALES DESTINE A FINANCER
LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU REGIONAL INFORMEL «IRENE»
Il recommande l’octroi du statut consultatif
spécial à quatre ONG et une inscription sur la Liste
Entamant la troisième semaine de sa session 2003, le Comité chargé des organisations non gouvernementales (ONG) a entendu ce matin un exposé du Chef de la Section des ONG, Mme Hanifa Mezoui, sur la situation du Fonds général de contributions générales* destiné à soutenir le développement du Réseau régional informel ONU-ONG, baptisé «Réseau Irène», lancé officiellement au Brésil en avril 2001 et dont les besoins pour les trois années à venir, 2003-2006 sont estimés à 2 900 000 dollars. Réseau de communication à l’échelle planétaire pour l’échange d’informations et d’expériences entre les ONG internationales et nationales dotées du statut consultatif, ce système a pour ambition de renforcer leurs contributions aux travaux de l’ECOSOC dans le cadre des Objectifs de développement du Millénaire.
Par sa décision E/2002/225 de juillet 2002, l’ECOSOC avait décidé d’établir ce Fonds général pour soutenir le projet créant le «Réseau Irène» et l’aider dans ses fonctions qui consistent à permettre l’échange d’informations et d’expériences entre les ONG, renforcer la capacité de ces dernières dans les domaines pouvant contribuer aux Objectifs de développement du Millénaire et, enfin, promouvoir la coordination à tous les niveaux entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les Nations Unies.
Rappelant que le nombre des ONG accréditées par l’ECOSOC est passé de 40 en 1948 à près de 2 250 en 2002, Mme Mezoui a fait remarquer qu’à peine 200 sont originaires des pays en développement. D’ailleurs, la mise en place en Afrique du premier réseau régional témoigne de ce souci de réduire l’écart entre les ONG du Nord et celles du Sud. Le réseau africain (UN-NGO-IRENE/AFRICA) a été lancé en janvier 2001 rassemblant des ONG des cinq sous-régions africaines. Le réseau d’Europe orientale sera lancé en mai 2003, alors que les réseaux de la région Asie, de la région d’Amérique latine et de la région des Caraïbes seront mis en place au cours de l’année 2004. Le réseau de la région de l’Europe occidentale ne sera lancé qu’en 2005.
Mme Mezoui a également rappelé que le Département des affaires économiques et sociales (DESA) coopère avec les coordonnateurs régionaux et sous-régionaux et qu’une conférence annuelle du réseau sera organisée annuellement pour évaluer les progrès réalisés et débattre des améliorations à apporter.
Parallèlement à sa mission de formation à l’intention des ONG des pays en développement, afin de leur permettre de participer activement à la réalisation des objectifs de développement durable de leurs pays, ce réseau s’accompagne également de projets en matière de sécurité humaine, comme la lutte contre la pauvreté, la protection de l’environnement, l’éducation, la santé, ou encore la protection des femmes et des enfants). Des premières réunions et ateliers ont été organisés en Chine (octobre 2002), au Japon (octobre 2002), en Iran (février 2002) et en Inde (mars 2003).
S’agissant de la collecte de Fonds, Mme Mezoui a indiqué que certaines idées avaient été lancées et que le Directeur des affaires sociales et économiques avait adressé un courrier aux représentants permanents des Missions. A ce jour, seules des contributions en nature ont été faites. Il nous appartient donc, a-t-elle ajouté, de trouver des moyens très créatifs de convaincre les donateurs.
Au cours du débat qui a suivi cet exposé, les représentants du Soudan, de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de Cuba, du Cameroun et du Sénégal, tout en se félicitant de l’importance de ce projet, ont souhaité des informations complémentaires sur les actions entreprises mais aussi sur les critères de choix utilisés pour les projets menés, ainsi que leur lieu d’application. Les pays en développementont souhaité que cet outil puisse réduire le retard des organisations des pays en développement. Pour sa part, le représentant de la France a demandé les rapports des premières réunions régionales de ce réseau; le représentant des Etats-Unis a, quant à lui, invité cette structure à s’imposer comme l’interface entre l’offre et les besoins des différentes ONG.
Poursuivant l’examen des demandes d’admission au statut consultatif et demandes de reclassement dont il a décidé de reporter l’examen lors de sessions antérieures, le Comité chargé des ONG a décidé de recommander l’octroi du statut consultatif spécial à «Japan Civil Liberties Union**», «International Planned Parenthood Federation**», «International Association of Charities****» et «Movement for a Better World****», les deux dernières étant préalablement inscrites sur la Liste. Il a également recommandé l’inscription sur la Liste de «European Industrial Gases Association**».
En revanche, le Comité a décidé de reporter l’examen de la demande de «OneWorld International**», les représentants de la Chine et du Pakistan ayant souhaité des informations complémentaires, et de «International Society for Human Rights**», le représentant de Cuba ayant souhaité plus de détails sur les activités de cette ONG. Cet examen a donné lieu à un long débat avec le représentant de l’ONG, les délégations de Cuba, de la Chine, du Sénégal et des Etats-Unis ayant demandé des précisions. Le Comité a également décidé de reporter l’examen de la demande reclassement de «Vision mondiale internationale***», une ONG basée aux Etats-Unis et dotée du statut consultatif spécial depuis 1995, les représentants du Soudan, de la Colombie, de Cuba, de la Chine et de la Fédération de Russie souhaitant des informations complémentaires. De leur côté, les représentants du Chili, de l’Allemagne et des Etats-Unis, soulignant la qualité de la contribution de cette ONG, ont souhaité que sa demande soit prise en compte le plus rapidement possible.
Le Comité chargé des ONG reprendra ses travaux demain, mardi 20 mai à 10 heures, pour examiner les rapports spéciaux présentés par les ONG qui ont fait l’objet de plaintes de la part de délégations.
* E/C.2/2003/CRP.7
** E/C.2/2003/CRP.1
*** E/C.2/2003/R.3
**** E/C.2/2003/CRP.3
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