LE COMITE DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF A 7 ONG ET PREND NOTE DE 15 RAPPORTS QUADRIENNAUX
Communiqué de presse ONG/496 |
Comité chargé des ONG
4ème et 5ème séances – matin et après-midi
LE COMITEÉ DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF A 7 ONG ET PREND NOTE DE 15 RAPPORTS QUADRIENNAUX
L’examen du rapport quadriennal de «Human Rights Watch» et
celui de la demande d’«Alliance Viet Nam Liberté» donnent lieu à de longs débats
Reprenant aujourd’hui l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC)*, le Comité chargé des organisations non gouvernementales (ONG) a recommandé l’octroi du statut consultatif spécial aux organisations «Indigenous and Peasant Coordinator of Communal Agroforestry», «International Union for Land Value Taxation and Free Trade», «Pequeña casa de Nazaret» et «Conseil international pour l’étude des droits humains» ainsi que l’inscription sur la Liste pour «Foundation for Hospices in Sub-Saharan Africa», «Delta Kappa Gamma Society International» et «Union des sylviculteurs du sud de l’Europe».
Poursuivant l’examen des rapports quadriennaux** soumis par les organisations dotées du statut consultatif spécial ou général auprès du Conseil économique et social (ECOSOC), le Comité chargé des ONG a pris note aujourd’hui des rapports des 15 ONG suivantes: «Family Care International», «Fondazione San Patrignano», «Conseil d’archevêché orthodoxe grec d’Amérique du Nord et du Sud», «Human Rights Advocates», «Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants», «Association du transport aérien international (IATA)», «Union internationale des magistrats», «Réseau canadien de l’environnement», «CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens», «Association internationale des recteurs d’université», «Conseil international pour la gestion des programmes relatifs à la population», «Fédération internationale pour l’économie familiale», «Groupe juridique international des droits de l’homme», «Rotary international», «Institut pour la solidarité internationale des femmes».
Le Comité a décidé de solliciter des informations complémentaires auprès du «Conseil d’archevêché orthodoxe grec d’Amérique du Nord et du Sud», la représentante du Cameroun ayant souhaité des précisions sur l’origine de ses contributions et sur les activités menées en Afrique, et au Cameroun en particulier. Dans le même ordre d’idées, il a décidé de demander de précisions au «Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants», les représentants de la Côte d’Ivoire et de l’Allemagne ayant souhaité des informations sur les activités menées par cette ONG en matière de lutte contre la mutilation génitale que subissent les femmes, et contre les mariages précoces.
En revanche, le Comité a décidé, au terme d’un long débat, de reporter l’examen du rapport quadriennal* de «Human Rights Watch», soucieux de répondre aux préoccupations de certaines délégations. En effet, les représentants de l’Iran, de la Chine, de Cuba, du Zimbabwe, du Soudan et de l’Inde, tout en reconnaissant le travail remarquable en faveur des droits de l’homme réalisé par cette ONG, lui ont reproché parfois de manquer d’objectivité. Ils ont donc souhaité des informations sur les critères que cette ONG utilise pour choisir et sélectionner ses représentants, la nature de ses travaux ainsi que leur localisation.
De leur côté, les représentants de l’Allemagne, de la France, du Chili, de la Turquie et du Pakistan ont estimé qu’il ne revenait pas au Comité des ONG, ou à un pays en particulier, de s’immiscer dans le fonctionnement interne des ONG et notamment dans les méthodes de sélection de leurs représentants. Ils ont insisté sur le fait que les ONG doivent pouvoir travailler et choisir leur domaine d’intervention de façon indépendante. Ils ont contesté les allégations faisant état du manque d’objectivité de «Human Rights Watch», qui généralement critique autant l’Union européenne que le Groupe africain au sein de la Commission des droits de l’homme à Genève. En conclusion, le représentant du Pakistan, précisant que son pays avait été beaucoup critiqué par cette ONG, a déclaré que les critiques de ce type devaient être perçues de façon positive, car elles ne pouvaient qu’aider les pays concernés à améliorer la situation des droits de l’homme.
lA La demande de statut consultatif d’«Alliance Viet Nam Liberté» a également fait l’objet d’un débat important. Si les délégations de la Chine, de Cuba, du Pakistan et de l’Inde ont souhaité des informations complémentaires sur les capacités de cette organisation basée hors du Viet Nam d’agir dans ce pays, le représentant du Viet Nam, intervenant en tant qu’Observateur auprès du Comité, a qualifié cette organisation de terroriste. Il a déclaré que ses membres se livrent à des entreprises de sabotage, afin de saper le Gouvernement légitime du Viet Nam. Réagissant à ces accusations, le représentant de la France a déclaré qu’il ne pouvait pas accepter que l’on qualifie cette ONG, dont le siège se trouve en France, de terroriste. Il a considéré que cette accusation est très grave, car cela reviendrait à dire que la France héberge une organisation terroriste. Le représentant de l’Allemagne a, quant à lui, proposé que l’on donne à cette ONG l’occasion de répondre à ces accusations.
Par ailleurs, le Comité a décidé de reporter l’examen de la demande d’admission au statut consultatif de l’ONG «Anti-violence Center» à la demande du Pakistan qui a souhaité des informations complémentaires.
Le Comité chargé des ONG se réunira à nouveau demain après-midi, jeudi 8 mai à 15 heures. Il poursuivra l’examen des rapports quadriennaux et entamera celui des demandes d’admission au statut consultatif reportées lors de sa session précédente.
* E/C.2/2003/R.2, E/C.2/2003/R.2/Add.1 et E/C.2/2003/R.2/Add.3
** E/C.2/2003/2/Add.2 et E/C.2/2003/2/Add.3
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