LANCEMENT AU SIEGE DES NATIONS UNIES DE LA DECENNIE INTERNATIONALE POUR L’ALPHABETISATION 2003-2012
| Communiqué de presse OBV/322 |
Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation OBV/322
L’éducation pour tous (2003-2012) 13 février 2003
LANCEMENT AU SIEGE DES NATIONS UNIES DE LA DECENNIE INTERNATIONALE POUR L’ALPHABETISATION 2003-2012
La Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (2003-2012) a été lancée ce matin au Siège des Nations Unies par le Président par intérim de la cinquante-septième session de l’Assemblée générale, en présence de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Louise Fréchette, du Président de la Mongolie, M. Natsagiin Bagabandi, et du Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), M. Koïchiro Matsuura. Mme Fréchette a estimé que cette Décennie ouvre une nouvelle ère dans les efforts mondiaux de lutte contre l’analphabétisme et a salué la contribution significative du Président de la Mongolie et de l’UNESCO qui ont été les fers de lance de cette initiative.
La Vice-Secrétaire générale a souhaité que le XXIème siècle soit celui de l’extension de l’alphabétisation pour augmenter de 50%, d’ici 2015, les taux en la matière. Les chiffres de l’analphabétisme sont inquiétants, a-t-elle poursuivi, rappelant que 860 millions de personnes -dont 2/3 sont des femmes- ne savent ni lire, ni écrire. Aussi Mme Fréchette a-t-elle plaidé pour la mise en œuvre de partenariats entre les gouvernements, les organismes et institutions spécialisés des Nations Unies et la société civile, partenariats qui devraient contribuer à placer les besoins éducationnels des communautés au cœur des programmes de développement. L’alphabétisation est un droit de l’homme et constitue une condition sine qua none pour parvenir à un monde plus juste et plus prospère, pour traduire en résultats concrets les objectifs du Millénaire en matière de développement, a-t-elle ajouté.
Aucune raison financière ne saurait justifier le non-respect du droit à l’éducation ou du droit à l’alphabétisation, a précisé pour sa part le Président par intérim de l’Assemblée générale, appuyé en cela par le Directeur général de l’UNESCO qui a rappelé que l’éducation pour tous constitue un levier de développement économique, social et culturel. La Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation a deux objectifs principaux, a poursuivi M. Matsuura, tout d’abord relever et maintenir la sensibilisation sur le défi de l’éducation ; et ensuite mobiliser les partenariats pour atteindre les objectifs définis dans le cadre de la Décennie. Jugeant ensuite que les gouvernements sont les principaux responsables dans le domaine de l’éducation et de l’alphabétisation, le Directeur général de l’UNESCO a jugé essentiel qu’ils disposent du soutien des acteurs de la société civile, des organisations non gouvernementales, des médias nationaux et des bailleurs de fonds potentiels.
Pour atteindre les objectifs définis lors du Forum international sur l’éducation de Dakar, en avril 2000, à savoir augmenter de 50%, d’ici à 2015, les taux d’alphabétisation, il faudra consentir des efforts supplémentaires et des ressources additionnelles, a mis en garde M. Matsuura. Il a indiqué que les campagnes d’alphabétisation, obsolètes pour certaines d’entre elles, devaient être redéfinies afin notamment de toucher les populations les plus pauvres et les groupes les plus marginalisés. «Il faut libérer le potentiel de chaque personne grâce à l’éducation» a conclu M. Matsuura. Pour sa part, le Président de la Mongolie, M. Bagabandi, a cité le proverbe mongol suivant pour exprimer la même idée: «Pour celui qui sait lire, le livre apporte connaissance et richesses». Le Président a plaidé pour que le mur des inégalités et de pauvreté soit abattu grâce à l’élimination de l’analphabétisme, soulignant que cette cause a une portée mondiale dans la mesure où elle concerne 860 millions d’individus, soit près du sixième de la population mondiale.
Le Président Bagabandi, a émis l’espoir de voir un réel partenariat forgé au sein des Nations Unies pour faire triompher l’objectif de l’alphabétisation et de l’éducation pour tous au cours de la prochaine Décennie. Il a rappelé que, dans le prolongement du Forum international de Dakar, en avril 2000, la Mongolie avait procédé à une évaluation de ses besoins nationaux. Cette démarche a abouti à la création d’un Forum national pour l’éducation qui a son siège à Almaty, a expliqué le Président, indiquant que grâce à la coordination entre différents acteurs, tous les enfants de Mongolie ont accès à l’éducation de base, l’éducation secondaire est gratuite et le taux de scolarisation est de 97,5%.
La cérémonie a également été marquée par des témoignages de jeunes, des projections de films et un concert.
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