En cours au Siège de l'ONU

NGO/495

LE SECRETAIRE GENERAL NOMME M. FERNANDO CARDOSO, ANCIEN PRESIDENT DU BRESIL, A LA TETE DU PANEL D’EVALUATION DES RELATIONS ENTRE L’ONU ET LES ONG

13/02/2003
Communiqué de presse
NGO/495


                                                            NGO/495

                                                            13 février 2003


LE SECRETAIRE GENERAL NOMME M. FERNANDO CARDOSO, ANCIEN PRESIDENT DU BRESIL,

A LA TETE DU PANEL D’EVALUATION DES RELATIONS ENTRE L’ONU ET LES ONG


(adapté de l’anglais)


NEW YORK, le 13 février -– Demandant une rapide évaluation des interactions entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations de la société civile, et des recommandations pour leur amélioration, le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a nommé aujourd’hui l’ancien Président du Brésil, M. Fernando Henrique Cardoso, à la tête d’un Panel d’experts sur les relations avec la société civile.  La création de ce Panel avait été proposée dans le cadre des mesures de réforme annoncées le 30 septembre 2002 par le Secrétaire général, dont l’objectif est de rendre les Nations Unies plus efficaces et plus à même de répondre aux défis nouveaux qui se posent au XXIème siècle.


Présidé par M. Cardoso, le «Panel de personnalités éminentes sur les relations entre les Nations Unies et la société civile» comprend 11 autres membres affiliés avec des gouvernements, des ONG et le monde universitaire ou le secteur privé, et dont la liste suit: MM. Bagher Asadi (Iran), André Erdös (Hongrie), Juan Mayr (Colombie), Kumi Naidoo (Afrique du Sud) et Prakash Ratilal (Mozambique), ainsi que Mmes Birgitta Dahl (Suède), Peggy Dulany (Etats-Unis) Asma Khader (Jordanie), Malini Mehra (Inde), Mary Racelis (Philippines) et Aminata Traoré (Mali).  Le Panel examinera les modalités régissant la participation des ONG et des autres acteurs non gouvernementaux, comme le secteur privé et les organes parlementaires, aux processus des Nations Unies.  Le Secrétaire général a demandé que le Panel examine les meilleures pratiques au sein du système de l’ONU et des autres organes internationaux, et les utilise comme base des recommandations qu’il devra faire dans les douze mois qui viennent.  Le Panel devra aussi examiner les voies et moyens qui faciliteraient la pleine participation des acteurs de la société civile des pays en développement dans les activités de l’ONU.


Le Panel commencera ses travaux dans un contexte marqué par une participation remarquée des ONG aux travaux de l’ONU, et marqué par leur influence croissante sur les délibérations formelles menées au sein des institutions des Nations Unies et dans le cadre des conférences organisées sous l’égide de l’Organisation.  Des signes de tension existent cependant dans cette relation marquée par des réussites, comme cela est mentionné dans le rapport du Secrétaire général sur la réforme, en date du 30 septembre 2002.  «Beaucoup d’Etats Membres sont inquiets de la pression croissante visant à donner plus d’importance aux ONG dans leurs débats, alors que les ONG estiment pour leur part que leur participation n’est pas encore suffisamment significative», indique le rapport.  Une autre question citée est celle de la difficulté technique à accommoder le nombre croissant d’ONG, l’ONU étant matériellement incapable de répondre aux demandes de participation de toutes les ONG à ses conférences et réunions. 


Le format de la participation des organisations de la société civile, y compris les organisations parlementaires et les groupes du monde des affaires, doit aussi être clarifié.  Le Secrétaire général manifeste en outre son inquiétude, concernant la faible participation des ONG en provenance des pays en développement aux activités de l’ONU, comparée à celle des ONG du nord.


«La définition des termes et des conditions régissant l’accréditation et la participation des ONG aux conférences et autres débats des Nations Unies incombe aux Etats Membres», déclare le Secrétaire général dans son rapport du 30 septembre.  «Mais toutes les parties concernées bénéficieraient d’un engagement avec la société civile basé sur des procédures et des politiques reflétant une plus grande cohérence, et plus de consistance et de prévisibilité», ajoute M. Annan.


Rappel


C’est à travers le Conseil économique et social (ECOSOC) que les ONG ont joué un rôle actif dans les délibérations de l’Organisation des Nations Unies.  En 1948, l’ECOSOC a octroyé le statut consultatif à 41 ONG.  En 1968, elles étaient 377 à en bénéficier, tandis qu’on en compte aujourd’hui 2 000.  Les ONG ont aussi eu accès aux travaux de l’ONU par le biais du Département de l’information (DPI), créé en 1946.  Les accréditations du DPI ont accordé un accès spécial à l’information sur les activités de l’ONU aux ONG, permettant ainsi une bonne promotion et un meilleur débat sur les politiques de l’Organisation.  Le nombre d’ONG accréditées par le DPI est passé de 200 en 1968 à environ 1 400 en 2002.  Environ 1 900 représentants d’ONG ont participé à la dernière Conférence annuelle DPI/ONG, tenue au mois de septembre 2002.  Les sessions extraordinaires de l’Assemblée générale ont donné la parole à des représentants d’ONG.  Certains Etats ont inclus des membres d’ONG dans leurs délégations à l’Assemblée, et aujourd’hui, plusieurs organes de traités examinent des rapports d’ONG, simultanément avec ceux qui leur sont officiellement soumis par les gouvernements.  Les ONG ont aussi récemment témoigné devant le Conseil de sécurité, sur des questions touchant certaines crises et sur les problèmes liés aux enfants dans les conflits armés.  Ces interventions ont été rendues possibles grâce à la «formule Arria», du nom de son auteur, l’Ambassadeur vénézuélien Diego Arria.  Cette initiative permet à un membre du Conseil d’inviter les autres à entendre, de manière informelle, hors de la salle du Conseil, des experts qui ne sont pas des officiels de l’ONU ou qui ne sont pas affiliés à un Etat Membre.


Pour des informations complémentaires sur le Panel, veuillez prendre contact avec M. Tim Wall, Coordonnateur pour le développement économique du DPI; tel: (212) 963-5851, ou par e-mail: wallt@un.org.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.