En cours au Siège de l'ONU

GA/SM/326

JOURNEE INTERNATIONALE DES POPULATIONS AUTOCHTONES -ENFANTS ET JEUNES AUTOCHTONES

09/08/03
Communiqué de presse
GA/SM/326


            GA/SM/326

            OBV/365

            9 août 2003


Journee internationale des populations autochtones -enfants et jeunes autochtones


On trouvera ci-après le texte du message de S. E. M. Jan Kavan, Président de la cinquante-septième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, à l’occasion de la journée internationale des populations autochtones, le 9 août 2003:


La Journée internationale des populations autochtones de cette année est spéciale, car elle est dédiée aux enfants des cultures autochtones. Les enfants détiennent la clef de l’avenir des connaissances et de la sagesse traditionnelles. Il convient de veiller à leur bien-être et de les protéger pour garantir qu’ils seront capables, un jour, de transmettre leur culture à leurs propres enfants.


La planète compte plus de 370 millions d’autochtones dans 70 pays. La majorité des 6 000 langues et cultures identifiées sont ceux de tribus autochtones, dans toutes les régions du monde. C’est aux populations autochtones que la mosaïque de l’espèce humaine doit une bonne part de ses couleurs et de ses motifs rares et précieux. Elles montrent au reste du monde qu’il est possible de coexister en paix avec l’environnement et avec d’autres communautés. Elles comprennent bien comment fonctionnent les équilibres écologiques, contribuant ainsi au trésor des savoirs et des expériences.


Dans le monde entier, les populations autochtones ont dû mener un combat long et ardu pour se faire reconnaître comme telles et assurer la survie de leurs cultures respectives dans un monde en évolution constante. Dès 1924, lors d’une réunion de la Société des Nations, le chef Deskaheh, représentant le Conseil des Six nations iroquoises (États-Unis), plaidait en faveur des droits de son peuple. Toutefois, ce n’est pas avant l’étude Martinez Cabo (1981-1984) que la défense des peuples autochtones a progressé sur le plan international.


Comme nous le savons tous, les premières années d’un enfant sont cruciales pour son épanouissement. Les enfants et les jeunes autochtones sont particulièrement vulnérables car leurs communautés ont été isolées, marginalisées et exclues de la vie nationale. Ils ont à surmonter des obstacles linguistiques et culturels pour se faire une place dans la société. Ce n’est qu’ainsi qu’ils peuvent avoir accès à l’éducation et aux soins de santé, et jouer un rôle dans la vie économique et politique de leur pays. Le système des Nations Unies (OIT, UNICEF et PNUD), en collaboration avec des groupes de la société civile, a oeuvré sans relâche pour améliorer le niveau de vie des populations autochtones et de leur jeunesse et pour qu’on leur prête attention. L’année dernière, l’ONU a créé l’Instance permanente sur les questions autochtones, à New York, sous l’égide du Conseil économique et social, qui a pour vocation de promouvoir la reconnaissance officielle des populations autochtones et de leurs droits, qui sont consacrés implicitement et explicitement dans différentes déclarations et conventions universelles sur les droits de l’homme.


J’engage les États Membres à respecter la diversité de leurs populations respectives et à soutenir particulièrement les communautés autochtones vulnérables. Nous devrions rendre hommage à tous ceux qui ont défendu la cause des peuples autochtones. C’est grâce à leurs efforts que cette question figure à l’ordre du jour de la communauté internationale. À nous maintenant d’œuvrer pour que le souci des peuples autochtones soit inscrit dans nos programmes nationaux.


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