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GA/SM/325

LES ADOLESCENTS ONT DROIT AUX SOINS DE SANTE ET A L’INFORMATION DECLARE LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLÉE GENERALE A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA POPULATION

14/07/2003
Communiqué de presse
GA/SM/325


OBV/362

POP/869


LES ADOLESCENTS ONT DROIT AUX SOINS DE SANTE ET A L’INFORMATION DECLARE LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLÉE GENERALE A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA POPULATION


On trouvera ci-après le message du Président de l’Assemblée générale, Jan Kavan (République tchèque), à l’occasion de la Journée mondiale de la population (11 juillet) dont le thème cette année est « Un milliard d’adolescents : le droit aux soins de santé, à l’information et aux services » :


La Journée mondiale de la population est dédiée cette année au milliard d’adolescents et à leur droit à la santé en matière de reproduction, à l’information et aux services leur permettant de jouir de ce droit.


L’adolescence constitue une période particulièrement vulnérable de la vie. C’est le moment où de nombreux jeunes sont confrontés pour la première fois aux questions de santé en matière de reproduction et de sexualité. Ils sont soumis à des pressions nouvelles et à de nouveaux risques qu’ils doivent gérer. Et, à moins de bénéficier de l’appui nécessaire, nombre d’entre eux ne seront pas en mesure de prendre les décisions informées pour mener une vie saine.


Environ 15 millions de filles âgées de 15 à 19 ans deviennent mères chaque année, soit 10 % de toutes les naissances. Ces grossesses précoces sont considérées à haut risque parce que les adolescentes ont deux fois plus de probabilité de mourir d’une grossesse ou d’un accouchement que les femmes d’une vingtaine d’années. En outre, les risques de mortalité infantile et juvénile de leurs enfants sont également plus élevés. Les jeunes des deux sexes devraient être informés de ces dangers. Ils devraient bénéficier de l’appui nécessaire pour prendre des décisions raisonnées à propos de la première naissance et de l’échelonnement des suivantes. Et ils devraient bénéficier de l’appui nécessaire pour éviter aux jeunes filles ou à leurs enfants de devenir une statistique de mortalité. La Mongolie offre un excellent modèle à cet égard. Toutes les écoles secondaires ont aujourd’hui l’obligation de dispenser des cours d’éducation sexuelle conçus par des enseignants spécialisés avec l’assistance du Fonds des Nations Unies pour la population.


Les services de même que l’information revêtent une importance cruciale pour freiner l’expansion des maladies sexuellement transmissibles. Chaque jour, près de 6 000 jeunes sont infectés par le VIH. La moitié de ces nouvelles infections affecte des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Toutefois, nous avons pu constater que des programmes gouvernementaux sont en mesure de ralentir de façon significative les taux de transmission. En Thaïlande, par exemple, une campagne d’information intensive a produit des effets dramatiques. Grâce à l’action décisive du Gouvernement, on estime qu’entre 200 000 à 400 000 personnes ont ainsi échappé à l’infection à VIH/sida.


La Convention relative aux droits de l’enfant, le traité le plus ratifié au monde en matière des droits fondamentaux, mentionne de façon explicite « la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations… » ainsi que « le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation ».


Je demande aujourd’hui aux États Membres de veiller à que les adolescents ne soient pas privés de leur droit aux soins de santé et à l’information.


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.