En cours au Siège de l'ONU

GA/SM/322

LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE DEMANDE UN PACTE DE COOPERATION INTERNATIONALE RENOUVELEE POUR LE CONTROLE DES DROGUES ILLICITES

25/06/2003
Communiqué de presse
GA/SM/322


            OBV/358

            SOC/NAR/868


Le President de l’Assemblee generale demande un pacte de coopération internationale renouvelee pour le controle des drogues illicites


On trouvera ci-après le texte du message qui sera prononcé par le Président de l’Assemblée générale, Jan Kavan (République tchèque), le 26 juin, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues:


«Les drogues, parlons-en»: le thème choisi cette année pour la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues nous donne une excellente occasion de parler –dans notre famille, notre quartier, notre pays– du problème de la toxicomanie, des ravages qu’il provoque, et des moyens de prévention dont nous disposons.


La toxicomanie est un fléau mondial. On produit des stupéfiants un peu partout dans le monde. Le trafic de drogues ne connaît pas les frontières. Il y aurait aujourd’hui dans le monde 200 millions de consommateurs de drogues illicites. Or, la toxicomanie accroît l’instabilité socioéconomique et politique, compromet le développement durable, entrave la lutte contre la pauvreté et la criminalité.


On a beaucoup parlé de drogues à l’ONU cette année. La quarante-sixième session de la Commission des stupéfiants s’est réunie en avril, et plus de 100 États Membres ont participé à la séance de niveau ministériel consacrée à l’évaluation des diverses mesures prises en matière de contrôle des drogues illicites.


Dans certains pays, elles semblent donner des résultats. La culture et la production sont en baisse dans le Triangle d’Or du Sud-Est asiatique et dans la région andine en Amérique latine. Les autorités policières internationales remontent les filières et traquent les intermédiaires. La demande diminue en Bolivie, au Pakistan, au Pérou, en Thaïlande et en Turquie.


Mais à côté de ces bonnes nouvelles, il y a des évolutions alarmantes. En Afghanistan, les récoltes de pavot sont au plus haut. La toxicomanie gagne du terrain dans les nouveaux marchés que sont l’Europe orientale, la Russie, la Chine. L’usage de drogues injectables est en passe de devenir l’un des principaux modes de transmission du VIH/sida dans de nombreuses régions du monde. Et les drogues de synthèse représentent une menace dont on mesure encore mal la portée.


La conclusion de tout cela, c’est que nous devons continuer à parler.


En cette Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, j’appelle les États Membres, les États donateurs et les ONG à s’engager de nouveau à faire front commun contre la production, le trafic et l’usage de drogues illicites. Les initiatives doivent donc être diversifiées et complémentaires, elles doivent inclure des projets de cultures de substitution, le renforcement du droit international, des stratégies visant à réduire la demande.


La drogue est un problème mondial. Et nous ne pourrons en venir à bout que si nous nous attelons tous ensemble à la recherche d’une solution mondiale.


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