LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE LANCE UN SIGNAL D’ALARME FACE A LA TERRIBLE SITUATION DES ENFANTS EXPOSES A UN ENVIRONNEMENT MALSAIN
Communiqué de presse GA/SM/313 |
OBV/337
LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE LANCE UN SIGNAL D’ALARME FACE A LA TERRIBLE SITUATION DES ENFANTS EXPOSES A UN ENVIRONNEMENT MALSAIN
On trouvera ci-après le texte du message du Président de la cinquante-septième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Jan Kavan, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé commémorée le 7 avril :
Il y a 50 ans, les Nations Unies ont décidé, pour faire prendre conscience des questions qui sont préjudiciables à notre santé et à notre bien-être, que le 7 avril serait la Journée mondiale de la santé. Cette année, la Journée est consacrée au groupe le plus vulnérable de notre société – les enfants. Son thème – « Un environnement sain pour les enfants » – rappelle opportunément à la communauté internationale sa responsabilité envers les générations futures.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les enfants sont exposés dans leur environnement à six groupes de risque pour la santé, auxquels il faut s’attaquer en priorité, à savoir : la sécurité de l’eau dans les foyers, le manque d’hygiène et de salubrité, la pollution atmosphérique, les maladies transmises par des vecteurs, les dangers d’origine chimique et les blessures involontaires causées par des accidents. Plus de 5 millions d’enfants de moins de 14 ans meurent chaque année, essentiellement dans les pays en développement, d’une de ces causes. Ces statistiques sont effrayantes, parce que la plupart de ces décès pourraient être évités.
La terrible situation qui est celle des enfants dans un environnement malsain est intimement liée aux problèmes que sont la pauvreté, la nutrition insuffisante, l’éducation et les mauvaises conditions d’hygiène. Ces problèmes font partie des objectifs prioritaires du Millénaire en matière de développement. Étant donné leur importance, l’OMS n’a cessé de chercher à faire avancer la cause des plus vulnérables, essentiellement parce qu’ils subissent de façon disproportionnée les conséquences de la pollution de l’environnement. Il est clair qu’il est indispensable d’assurer aux enfants un environnement répondant au moins à des normes minimales si l’on veut qu’ils soient à même d’affronter leur avenir. C’est pourquoi je suis convaincu que nous devons impérativement continuer à faire adopter des mesures à tous les niveaux de la société pour remédier à ces conditions qui s’aggravent.
Actuellement, une coalition, née du Sommet mondial sur le développement durable, composée de divers secteurs des administrations publiques, de groupes de la société civile et d’organisations non gouvernementales, du secteur privé et des Nations Unies, travaille sous l’égide de l’Alliance pour un environnement sain pour les enfants. Cette collaboration permet aux membres de l’Alliance de s’attaquer aux besoins dans de nombreuses
communautés et de nombreux pays, d’élaborer et d’appliquer des politiques efficaces de façon cohérente et de faire mieux connaître les problèmes afin d’influer sur les dirigeants et les décideurs en les informant des mesures qu’il convient de prendre pour favoriser et protéger un environnement sain pour les enfants. J’espère sincèrement que cette entreprise commune réussira à obtenir que soit fournie l’assistance dont les populations qui souffrent de la dégradation de l’environnement ont un besoin urgent.
Je tiens à rendre hommage à l’Organisation mondiale de la santé de ce qu’elle entreprend pour faire prendre conscience de ce problème et je l’engage, ainsi que d’autres institutions telles que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à continuer à faire campagne pour que l’amélioration des conditions de vie des enfants soit prise en compte au niveau de l’élaboration des politiques.
À l’heure de la mondialisation, avec les énormes possibilités qui existent de faire circuler les informations, nous espérons que les autorités nationales et locales ainsi que les organisations multilatérales continueront à adopter et à promouvoir des solutions intégrées pour la santé des enfants. Les États Membres de l’Organisation des Nations Unies ont adopté à l’unanimité les objectifs du Millénaire en matière de développement et, parmi ces objectifs, ils se sont engagés à tenter de réduire des deux tiers le taux de la mortalité infantile d’ici à 2015. J’adresse mes meilleurs voeux à tous ceux qui participent à l’application des programmes visant à atteindre les objectifs du Millénaire et j’exprime l’espoir que les divers participants à cette entreprise pourront apporter l’aide nécessaire à ceux qui sont dans le besoin.
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