DSG/SM/202

LA VICE-SECRETAIRE GENERALE DE L’ONU SE PRONONCE POUR UN REGIME DES TRAITEMENTS ET INDEMNITES QUI RECOMPENSE LA PERFORMANCE

17/07/2003
Communiqué de presse
DSG/SM/202


                                                            ORG/1387

LA VICE-SECRETAIRE GENERALE DE L’ONU SE PRONONCE POUR UN REGIME DES TRAITEMENTS

ET INDEMNITES QUI RECOMPENSE LA PERFORMANCE


On trouvera ci-après le texte du discours prononcé le 14 juillet par la Vice-Secrétaire générale, Mme Louise Fréchette, devant la Commission de la fonction publique internationale à New York :


C’est avec grand plaisir que je vous accueille à l’Organisation des Nations Unies pour la cinquante-septième session de la Commission de la fonction publique internationale.


La tâche qui vous attend est essentielle. Alors que l’Organisation des Nations Unies doit répondre à des demandes de plus en plus pressantes pour remplir sa mission qui consiste à construire un monde meilleur pour tous, nous ne devons pas oublier le rôle déterminant des hommes et des femmes qui effectuent le travail quotidien de l’Organisation. Ces hommes et ces femmes ont choisi de travailler comme fonctionnaires internationaux parce qu’ils voulaient faire changer les choses. Et, comme nous le savons, le dynamisme et la force de cette organisation – comme de toute organisation – dépendent totalement de la compétence et de la motivation de son personnel.


C’est pourquoi la gestion des ressources humaines revêt une telle importance. Et c’est pourquoi, elle est l’un des aspects essentiels des travaux de réforme de l’Organisation.


Comme le Secrétaire général l’a souligné l’an dernier, la Commission joue un rôle essentiel dans ce processus de réforme. Le régime commun fait actuellement l’objet d’un examen complet visant à moderniser la gestion des ressources humaines et à mettre en place une nouvelle culture axée sur les résultats qui favorise la performance, le perfectionnement et la recherche de la plus haute efficacité en matière de gestion. Dans un environnement international qui évolue rapidement, dans lequel les organisations des Nations Unies se voient confier des mandats de plus en plus complexes – souvent dans des zones dangereuses – les fonctionnaires des Nations Unies doivent être mobiles, motivés et polyvalents.


Le système des Nations Unies a besoin d’un régime des traitements et indemnités qui appuie ces objectifs. Le régime actuel est loin de répondre à ces critères. Il ne contribue pas à une performance et une productivité accrues et ne favorise pas une gestion plus efficace. Les chefs de secrétariat ont exprimé à maintes reprises leur préoccupation face à son manque de compétitivité et de souplesse et à sa faible capacité à s’adapter. Les États Membres eux-mêmes affirment qu’il est indispensable d’offrir un ensemble compétitif de conditions d’emploi si l’on veut atteindre les objectifs de la réforme de la gestion des ressources humaines.


C’est dans ce contexte que les chefs de secrétariat ont accueilli avec satisfaction les recommandations que vous avez formulées dans le cadre de l’examen du régime des traitements et indemnités et attendent avec beaucoup d’intérêt de nouvelles propositions concrètes. Ils espèrent vivement que vous prendrez en considération le fait que les conditions d’emploi, traitements et prestations, doivent traduire les pratiques optimales et offrir une plus grande souplesse sur le plan du fonctionnement et de l’administration, tout en étant adaptées aux besoins d’une fonction publique mondiale. Compte tenu de l’extrême diversité des organisations du système en termes d’importance, de mandat et de situation géographique la Commission doit absolument favoriser au maximum l’émergence de nouvelles méthodes. Nous espérons, par exemple, que les membres de la Commission n’excluent pas un élargissement des fourchettes tant que nous n’avons pas eu la possibilité d’analyser les résultats d’un certain nombre de formules appliquées à titre expérimental.


Les chefs de secrétariat attendent également avec intérêt que la Commission fasse d’autres propositions tendant à actualiser et à compléter le Principe Noblemaire. Les organisations des Nations Unies ne sont plus compétitives sur le marché international de l’emploi. La question n’est pas de savoir si nous pouvons recruter, mais plutôt de savoir si nous sommes en mesure de recruter les meilleurs éléments.


Je vous demanderais également de ne pas oublier la question de la compétitivité quand vous procéderez à l’examen des prestations. La prime de mobilité et de sujétion, par exemple, dont l’examen est inscrit à l’ordre du jour de cette session, constitue un élément essentiel de l’action que nous menons afin de promouvoir la mobilité, de remédier aux problèmes de recrutement et de surmonter les difficultés à conserver le personnel sur certains lieux d’affectation. En fait, il faudrait peut-être même envisager d’autres incitations qui permettraient d’accélérer les mouvements de personnel à l’intérieur des organisations et du système.


Enfin, comme vous le savez, les chefs de secrétariat accordent une importance majeure au renforcement de la capacité de direction et de gestion dans l’ensemble du système et sont extrêmement favorables à la proposition tendant à créer un Corps de hauts fonctionnaires. Les organisations ont décidé de poursuivre l’idée de mettre en place un Corps de hauts fonctionnaires sous les auspices du Conseil des chefs de secrétariat.


Gérer le changement est une tâche collective. Les chefs de secrétariat s’emploient très activement à renforcer et moderniser la fonction publique internationale et à maintenir et améliorer le moral des fonctionnaires. Ils doivent pouvoir compter sur la Commission en tant que source d’information faisant autorité sur les meilleures pratiques observées à l’échelon international; qu’organe capable de formuler des politiques et de concevoir des procédures novatrices en matière de ressources humaines; en un mot, en tant que partenaire dynamique qui aide les organismes des Nations Unies à fournir aux individus du monde entier les meilleurs services possibles. Je vous offre tous mes voeux de succès dans vos sérieuses délibérations.


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