En cours au Siège de l'ONU

DSG/SM/199

«NOUS POUVONS HONORER LA MEMOIRE DE NOS COLLEGUES DISPARUS EN FAISANT TOUT NOTRE POSSIBLE POUR TRADUIRE DANS LES FAITS LES OBJECTIFS QUE L’ORGANISATION S’EST ASSIGNES», A DECLARE LA VICE-SECRETAIRE GENERALE

30/05/03
Communiqué de presseDSG/SM/199
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

«Nous pouvons honorer la memoire de nos collegues disparus en faisant tout notre possible pour traduire dans les faits les objectifs que l’Organisation s’est assignes», a declare la Vice-Secretaire generale


On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée par la Vice-Secrétaire générale, Louise Fréchette, lors de la cérémonie commémorative organisée à New York à l’occasion de la Journée du personnel des Nations Unies.


Aujourd’hui, en cette Journée du personnel, comme chaque année, nous sommes ici réunis pour saluer la mémoire de nos collègues tombés au service des Nations Unies et leur courage et la contribution qu’ils ont apportée à la réalisation des objectifs de l’Organisation.


Pour la plupart d’entre nous, venir travailler signifie s’asseoir à un bureau, assister à des réunions dans des salles confortables et déjeuner à la cafétéria. Nous disposons du téléphone, de la télécopie et d’ordinateurs pour communiquer avec le reste du monde, y compris les régions en proie à des conflits où tout le confort de la vie moderne brille par son absence. Ici, au Siège de l’Organisation, nous ne nous soucions guère de conditions de travail dangereuses, ni ne craignons de sauter sur une mine terrestre ou d’être pris dans une embuscade sur une route déserte livrée à l’anarchie. Pour certains de nos collègues, il en va différemment.


En cette Journée du personnel des Nations Unies, nous saluons la mémoire de nos collègues disparus. Nous ne devons jamais les oublier, ni douter de la mission au service de laquelle ils ont péri. Nos pensées vont aussi à ceux qui continuent de travailler dans des conditions particulièrement difficiles, de venir en aide aux plus nécessiteux, et d’œuvrer à ramener la paix et l’espoir dans des régions en proie à des troubles. Ils sont nos héros méconnus.


C’est pourquoi nous ne devons avoir de cesse que les personnels des Nations Unies soient protégés où qu’ils se trouvent.


Nous avons fait un grand pas en avant au cours de l’année écoulée, en faisant de la sécurité une priorité à part entière dans toutes nos opérations.


La plupart des recommandations tendant à renforcer la sécurité du personnel sur le terrain que le Secrétaire général a adressées à l’Assemblée générale en 2001 ont été suivies d’effet ou sont en passe de l’être.


Des normes de sécurité minimales se mettent en place dans tous les lieux d’affectation. Nous sommes en train d’établir un cadre unifié fondé sur une plus grande coordination de toutes les composantes de l’Organisation et une hiérarchie de responsabilités bien définies.


Un plan de formation uniforme, mis au point par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et le Bureau du Coordonnateur des Nations Unies pour les questions de sécurité est mis à la disposition des membres du personnel du système des Nations Unies dans le monde entier.


Le bilan des pertes en vies humaines que nous avons eu à déplorer cette année parmi les membres du personnel de l’ONU est le moins lourd depuis 1992. Nous devons nous efforcer de le réduire encore.


Je tiens à remercier le Coordonnateur des Nations Unies pour les questions de sécurité, M. Tun Myat, et ses collaborateurs de leur dévouement.


Permettez-moi aussi de rappeler aux États Membres leurs responsabilités en la matière. Seuls les États peuvent combattre l’impunité en arrêtant et en traduisant en justice les auteurs d’actes de violence contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé. Seuls les États peuvent signer et ratifier les instruments juridiques pertinents, dont le Statut de la Cour pénale internationale, qui qualifie de crimes de guerre les attaques menées contre les Casques bleus et le personnel humanitaire. Enfin, seuls les États peuvent consacrer les ressources nécessaires au renforcement de la sécurité.


Nos pensées et nos prières vont aujourd’hui aux familles de nos collègues disparus. C’est pourquoi je me réjouis que l’Assemblée générale ait approuvé la proposition du Secrétaire général tendant à créer un Fonds du prix Nobel de la paix de l’Organisation des Nations Unies qui permettra de financer l’éducation des enfants des fonctionnaires de l’Organisation tombés au service de la paix. Le Fonds sera financé par la récompense financière accompagnant le prix Nobel décerné en 2001 au Secrétaire général et à l’Organisation.


Lorsque nous nous remettrons au travail tout à l’heure ou que nous participerons aux festivités de cette Journée, sentons-nous fiers de ce que nous sommes et de ce que nous aidons à accomplir. Que les collègues que nous avons perdus mais aussi notre travail quotidien soient pour nous une source d’inspiration. Notre oeuvre a un sens et nous ne serions pas ici aujourd’hui si nous ne partagions pas cette même conviction : les Nations Unies contribuent à construire un monde meilleur.


Nul ne pourra remplacer ceux que nous avons perdus, mais nous pouvons saluer leur mémoire en nous efforçant jour après jour du mieux que nous pouvons de concrétiser les objectifs que l’ONU s’est assignés. Nous le devons aux disparus, à leur famille et à leurs amis. Et nous le devons aux millions de malheureux qui fondent en nous tous leurs espoirs, jour après jour.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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