DSG/SM/189

A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME, LA VICE-SECRETAIRE GENERALE REAFFIRME LE ROLE CENTRAL DES FEMMES DANS LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT

07/03/03
Communiqué de presse
DSG/SM/189


A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME, LA VICE-SECRETAIRE GENERALE REAFFIRME LE ROLE CENTRAL DES FEMMES DANS LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT


Vous trouverez ci-joint l’allocution prononcée par la Vice-Secrétaire générale, Mme Louise Fréchette, à l’occasion de la Journée internationale de la femme au siège des Nations Unies le 7 mars 2003.


Je suis enchantée d’être avec vous en cette Journée internationale de la femme et je suis très heureuse de voir, à cette occasion, un groupe aussi distingué et aussi dévoué de personnes des deux sexes à l’Organisation des Nations Unies.  Je tiens à remercier Angela King et l’équipe interinstitutions des Nations Unies à qui nous devons cette manifestation.


Chaque année, à l’occasion de cette Journée, nous essayons de rappeler à la communauté internationale que l’action en faveur de l’égalité des sexes n’est pas uniquement la responsabilité des femmes, mais celle de tous.


Aujourd’hui, nous tenons aussi à souligner que la manière dont nous relèverons ce défi influera sur l’avenir non seulement des femmes mais de toute l’humanité.


Le succès des efforts que nous menons pour atteindre les objectifs de développement du Millénaire – notre cadre directif pour construire un monde meilleur au XXIe siècle–en dépendra.


Ces huit objectifs sont tirés de la Déclaration du Millénaire, qui a été approuvée par tous les États Membres de l’Organisation.  Ils représentent une série d’engagements précis, ciblés et assortis d’échéances, qui comprennent la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.  Ce sont des objectifs simples mais ambitieux et mesurables, que la femme et l’homme de la rue, de New York à New Delhi en passant par Nairobi, comprend sans peine.


Comme le dit bien la Déclaration du Millénaire, l’égalité des sexes est non seulement un objectif à part entière mais aussi un moyen indispensable de réaliser tous les autres objectifs.


Toutes les études montrent qu’il n’existe pas de stratégie de développement efficace où les femmes ne jouent pas un rôle central.  Quand elles sont pleinement impliquées, les bienfaits sont immédiatement évidents: les familles vont mieux et mangent mieux; leur revenu, leur épargne et leur réinvestissement augmentent.  Et ce qui est vrai des familles l’est aussi des collectivités et, à terme, de pays entiers.


Cela veut dire que toutes nos activités de développement – de l’agriculture à la santé, de la protection de l’environnement à la gestion des ressources en eau – doivent être axées sur les besoins et les priorités des femmes.


Nous devons mettre l’accent sur l’éducation des filles, qui forment la majorité des enfants non scolarisés du monde.  Nous devons mettre l’accent sur l’alphabétisation du demi-milliard de femmes qui ne savent ni lire ni écrire et constituent les deux tiers des adultes analphabètes du monde.


Et nous devons mettre les femmes au centre de notre lutte contre le VIH/sida.  Les femmes représentent actuellement 50% des personnes séropositives dans le monde. En Afrique, ce chiffre est de 58%.  Nous devons veiller à ce que les femmes et les filles soient bien informées, aient suffisamment confiance en elles-mêmes et aient accès aux services nécessaires pour se protéger contre le virus.


À tous les niveaux de la société, il faut une profonde révolution sociale qui transforme les relations entre hommes et femmes afin que celles-ci puissent mieux assumer leur vie – financièrement et physiquement.


Quand les femmes prospèrent, toute la société en profite et les générations qui suivent prennent un meilleur départ dans la vie.


En théorie, nous le savons depuis longtemps.  Mais, trop longtemps, nous n’avons rien fait à cet égard.


Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons atteindre les objectifs de développement du Millénaire d’ici à 2015, comme prévu.  Ce n’est qu’en misant sur les femmes du monde entier que nous pouvons espérer y parvenir.


Engageons-nous aujourd’hui à agir en ce sens–non seulement en cette Journée internationale de la femme, mais chaque jour, jusqu’à ce que nos objectifs soient atteints.


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