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DH/G/291

DES RESPONSABLES DES DROITS DE L'HOMME SOULIGNENT L'AGGRAVATION DE LA CRISE DU VIH/SIDA DU POINT DE VUE DES DROITS DE L'HOMME

02/12/2003
Communiqué de presse
DH/G/291


DES RESPONSABLES DES DROITS DE L'HOMME SOULIGNENT L'AGGRAVATION DE LA CRISE DU VIH/SIDA DU POINT DE VUE DES DROITS DE L'HOMME


GENEVE, 1er décembre -- Le Haut Commissaire aux droits de l'homme par intérim, M. Bertrand Ramcharan, et le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme chargé de la question du droit à la santé, M. Paul Hunt, ont fait une déclaration commune à l'occasion de la Journée mondiale du sida, dans laquelle ils soulignent l'aggravation, du point de vue des droits de l'homme, de la crise du VIH/sida.  MM. Ramcharan et Hunt rappellent que le VIH/sida prospère dans des situations où les gens sont marginalisés, entraînant la stigmatisation des malades.  La maladie crée de nouvelles générations de personnes vulnérables, notamment les femmes, qui payent le plus lourd tribut.


Le Haut Commissaire par intérim et le Rapporteur spécial soutiennent qu'il est impossible de vivre dignement là où les droits de l'homme sont bafoués.  En permettant au sida de se propager et en ne traitant pas ceux qui sont infectés par la maladie, le droit à la vie et le droit à la santé sont violés.


Tous les gouvernements ont la responsabilité de mener un débat ouvert et participatif sur la question des droits de l'homme et le VIH/sida.  Selon MM. Ramcharan et Hunt, la liberté d'expression et d'association sont fondamentales dans la lutte contre le VIH/sida.  L'impossibilité de parler ouvertement de cette maladie conduit à davantage de stigmatisation, et favorise la discrimination, ont-ils souligné.  C'est pourquoi il faut encourager partout des débats sur la maladie.


Le problème du VIH/sida ne peut être franchement traité qu'à condition que le droit à l'information est assuré.  Faute de quoi, tout effort sera vain.  L'information sur la maladie doit être disponible dans les écoles, les lieux de travail, auprès des gouvernements, des institutions religieuses et dans toutes les communautés.  Il est essentiel de combattre les mythes liés à cette maladie.  La participation des personnes vivant avec le VIH/sida est également essentielle dans la conception et la mise en œuvre des programmes.


MM. Ramcharan et Hunt soulignent que l'accès aux médicaments est indispensable à la réalisation du droit à la santé des personnes des pays développés et en développement.  Le lancement de l'initiative «trois millions d'ici 2005» par l'OMS, l'ONUSIDA et d'autres partenaires pour fournir des médicaments antirétroviraux à trois millions de personnes d'ici 2005 est le commencement d'un effort indispensable qui doit se poursuivre jusqu'à ce que tous ceux qui ont besoin des médicaments reçoivent le traitement.  Le Haut Commissaire par intérim et le Rapporteur spécial saluent les efforts de l'Organisation mondiale du commerce pour la production de médicaments génériques à prix réduit et leur exportation dans les pays en voie de développement.  Ces initiatives démontrent qu'il est possible de relever le défi.  Elles doivent être multipliées et soutenues, ont insisté MM. Ramcharan et Hunt.  Cette crise ne pourra être surmontée qu'avec le plein respect des droits de l'homme, ont-ils conclu.


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