TROIS EXPERTS DES DROITS DE L'HOMME EXPRIMENT LEUR PREOCCUPATION AU SUJET DE DETENTIONS SECRETES AU NEPAL

TROIS EXPERTS DES DROITS DE L'HOMME EXPRIMENT LEUR PREOCCUPATION AU SUJET DE DETENTIONS SECRETES AU NEPAL

GENEVE, le 12 novembre -- Le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme sur la question de la torture, M. Theo van Boven, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection de la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, et la Présidente-Rapporteuse du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, Mme Leïla Zerroügui, ont exprimé leur vive préoccupation concernant des informations faisant état de dizaines de détentions secrètes au Népal et des risques encourus par les personnes ainsi détenues d'être soumises à la torture ou autres mauvais traitements.

Au cours des deux derniers mois, les experts ont lancé, la plupart du temps conjointement, 31 appels urgents au Gouvernement au sujet de 56 personnes qui seraient détenues en des lieux secrets.

Selon les informations parvenues aux experts, depuis la rupture du cessez-le-feu entre le Gouvernement et le Parti communiste du Népal (CPN, maoiste), le 27 août dernier, des violations de droits de l'homme ont été commises des deux côtés.  Les experts ont reçu des informations sur l'arrestation, par les forces de l'ordre, de personnes, dont certains journalistes, soupçonnées de soutenir le CPN.  Les personnes arrêtées sont souvent détenues pendant des périodes prolongées dans des lieux de détention inconnus où ils risquent de subir des tortures et autres mauvais traitements.  D'anciens détenus se sont plaints d'avoir été battus au cours de leur détention.

Les trois experts de la Commission des droits de l'homme invitent toutes les parties à se conformer strictement aux normes internationales dans le domaine des droits de l'homme et du droit humanitaire.

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