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DEV/2423

LA SITUATION DES PAYS LES MOINS AVANCES N’A PAS CHANGE DEPUIS L’ADOPTION DU PROGRAMME D’ACTION DE BRUXELLES EN MAI 2001

17/07/2003
Communiqué de presse
DEV/2423


                                                                  ECOSOC/6079


LA SITUATION DES PAYS LES MOINS AVANCES N’A PAS CHANGE DEPUIS L’ADOPTION

DU PROGRAMME D’ACTION DE BRUXELLES EN MAI 2001


(adapté de l’anglais)


GENÈVE, le 17 juillet (Service d’information des Nations Unies) –- Le ralentissement des progrès de développement dans les 49 pays les moins avancés (PMA), ainsi que la demande d’une meilleure prise en compte de leurs besoins dans l’agenda international ont été discutés cette semaine au Conseil économique et social à Genève.


On estime que plus de la moitié des populations des PMA vivent avec un dollar ou moins par jour.  Les principaux défis à relever, selon M. Anwarul Chowdhury, Secrétaire général adjoint et Haut représentant pour les PMA, comprennent la prévalence endémique de maladies dans les PMA, la lenteur des progrès dans les programmes de réduction de la dette, et le niveau trop insuffisant des investissements étrangers et des échanges commerciaux.  Avec 11% de la population mondiale, les PMA ne représentent que 0,42% du commerce mondial, a-t-il dit.  Plusieurs de ces pays ont cependant prouvé leur capacité à avoir des taux de croissance élevés ces dernières années.  L’Angola a ainsi atteint 10% de croissance économique en 2002; le Tchad 11,3%, et le Mozambique 12%, selon les données présentées par le Rapport économique et social 2003 des Nations Unies.  Mais, au moins 15 PMA ont vu leur revenu par tête d’habitant diminuer l’an dernier, a dit M. Chowdhury en présentant un rapport du Secrétaire général des Nations Unies qui évalue la mise en œuvre du Plan d’action adopté au mois de mai 2001 à Bruxelles à l’issue de la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA III).  Lors de cette rencontre, l’Union européenne avait annoncé l’élimination des tarifs douaniers frappant les importations en provenance des PMA, et l’Organisation pour la coopération économique et le développement (OCDE) avait édicté de nouvelles directives destinées à améliorer l’efficacité de l’aide.  Malheureusement les attentats terroristes, les tensions au Moyen-Orient et les opérations militaires qui leur ont fait suite, ont orienté l’attention de la communauté internationale vers les problèmes de sécurité.


«Les PMA semblent ne plus être la préoccupation de qui que ce soit», a déclaré Arjun Karki, Président de LDC Watch, une coalition d’ONG, en estimant qu’il est temps de remettre les problèmes de ces pays au centre de l’attention du monde.  Le rapport de cette coalition d’ONG, publié le 15 juillet à Genève, estime qu’il faut adopter une stratégie «du bas vers le haut» en matière de développement et renforcer la formation des leaders de la société civile. 


Notant que les gouvernements ont parfois eu des attitudes hésitantes envers le rôle de la société civile dans le développement, le rapport les réassure en estimant que les ONG jouent un rôle constructif en rendant les politiques opérationnelles sur le terrain et en jouant un rôle de moteur pour le changement.  Un des obstacles majeurs aux efforts déployés par les populations sur le terrain, selon LDC Watch, est le versement de subventions massives par les pays riches à leurs producteurs agricoles.  «Il ne sert à rien, dans ce contexte de compétition injuste créée par les pays du Nord, de chercher à stimuler l’agriculture dans les PMA», a dit Arjun Karki.


Le rapport du Secrétaire général sur «La mise en œuvre du Programme d’action pour les pays les moins avancés», publié sous les cotes (A/58/86-E/2003/81), est disponible sur le site Web du Bureau du Haut Représentant de l’ONU pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement, à l’adresse électronique www.un.org/ohrlls.


Pour obtenir des informations complémentaires, veuillez contacter Tim Wall, du Département de l’information des Nations Unies, au 1 (212) 963-5851, ou Marie Heuze, Directrice du Service d’information de l’ONU à Genève, au 41-22-917-2300.  


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