UN RAPPORT NOVATEUR EXHORTE A ADOPTER DES REFORMES DE GOUVERNANCE POUR ARRETER LE DECLIN DE L'ENVIRONNEMENT DU MONDE
Communiqué de presse DEV/2422 |
SAG/145
PNUE/92
Un rapport novateur exhorte a adopter des reformes de gouvernance pour arreter le declin de l'environnement du monde
Londres/Washington, DC - 10 juillet 2003 (Communiqué conjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement, la Banque Mondiale et l'Institut des ressources mondiales (World Resources Institute) -- Un rapport novateur paru aujourd'hui appelle à changer fondamentalement la façon dont les décisions portant sur les ressources naturelles du monde sont prises. Le rapport intitulé Les Ressources du Monde 2002-2004 : Décisions en faveur de la Terre - Équilibre, Voix et Pouvoir [World Resource Report 2002-2004: Decisions for the Earth - Balance, Voice and Power], souligne l'importance de changements immédiats afin d'endiguer la détérioration importante de l'environnement mondial et d'adresser la crise qu'est la pauvreté dans le monde.
Le rapport exhorte les gouvernements à inclure le public dans le processus de prise de décisions qui affectent les écosystèmes et à intégrer des impacts environnementaux dans la prise de décision économique. Il identifie également l'accès public à l'information des gouvernements, du monde des affaires et des organisations non gouvernementales comme élément précurseur de l'amélioration des performances environnementales. Selon le rapport, la gestion des ressources naturelles serait améliorée par le renforcement de l'obligation de rendre compte et de la transparence de ces institutions.
A l'occasion du lancement de Les Ressources du Monde 2002-2004 : Décisions pour la Terre - Équilibre, Voix et Pouvoir, le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement, M. Klaus Toepfer, a déclaré : " Des pas-de-géant ont été faits et on a réussi à fusionner différents secteurs de la société, différentes parties prenantes à la cause commune de sauvegarder la planète Terre. Gouvernements, sociétés commerciales et la société civile ainsi que citoyens sont mieux sensibilisés à ce qui doit être fait et agissent en conséquence. Cependant, comme le démontre l'érosion et l'effondrement de beaucoup des systèmes qui soutiennent notre vie sur terre, cela est insuffisant et une action plus concertée et centrée est requise urgemment. "
Des statistiques de Ressources du Monde 2002-2004 indiquent une dépendance humaine très importante sur les écosystèmes qui sont menacés, les mêmes systèmes qui soutiennent toute vie sur Terre. Une personne sur six dépend du poisson pour ses besoins en protéines, mais 75 pour cent des pêcheries du monde sont surexploitées ou exploitées jusqu'au seuil de leur limite biologique. Sur 100 personnes, près de 41 vivent dans des bassins fluviaux exposés à un stress hydrique. Quelques 350 millions de personnes dépendent directement des forêts pour leur survie, alors que l'étendue mondiale des forêts a baissé de 46 pour cent depuis l'ère préagricole. Presque la moitié de la population mondiale dispose de moins de $2 par jour.
Le Directeur du Département de l'environnement de la Banque Mondiale, le Dr. Kristalina Georgieva, a déclaré : " Les communautés pauvres sont particulièrement vulnérables à une gouvernance environnementale mal réfléchie, puisqu'elles dépendent grandement des moyens de subsistance et de revenu que les ressources naturelles leurs fournissent. Il est moins probable qu'elles bénéficient des droits fonciers qui leurs permet de contrôler ces ressources. "
Le rapport soutient que la meilleure façon de contraindre les gouvernements à agir est d'habiliter les citoyens à exiger une prise d'action. Cela ne sera possible que s'ils peuvent avoir accès à l'information, au forum de participation et à la justice dans la prise de décisions portant sur l'environnement. Quand des électeurs oeuvrant pour l'environnement et les pauvres s'assiéront à la table des grands, les décisions prises viseront sans doute à promouvoir un environnement durable, une équité sociale, et une résolution à long terme des conflits.
Selon Jonathan Lash, Président de l'Institut des ressources mondiales : " La démocratisation de la prise de décision portant sur l'environnement est le chemin le plus direct vers de meilleures décisions en faveur de l'environnement. De façon plus générale, c'est également un moyen puissant d'assurer une meilleure gouvernance, parce que les peuples sont prêts à défier leurs gouvernements sur des questions qui portent directement sur leurs santé et bien-être."
Une étude de 9 pays menée par l'Initiative Accès [The Access Initiative] qui est une collaboration entre l'Institut des ressources mondiales et 24 groupes de la société civile, indique que malgré les quelques progrès accomplis pour assurer la transparence et le besoin de rendre des comptes, beaucoup reste à faire afin d'améliorer aussi bien la loi que la mise en pratique.
La Banque Mondiale, l'Institut des ressources mondiales, le Programme des Nations Unies pour le développement et le Programme des Nations Unies pour l'environnement se sont engagés à améliorer la gouvernance dans le domaine de l'environnement à l'aide du Partenariat pour le principe 10 et en collaboration avec l'Union européenne, l'Union mondiale pour la nature, les gouvernements du Royaume Uni, de Chile, de la Hongrie, de l'Italie, du Mexique, de la Suède et de l'Ouganda, et des organisations non gouvernementales d'à travers le monde. La coalition porte le nom de la section de la Déclaration de Rio de 1992 qui appelait à une participation plus importante du public dans la prise de décision dans le domaine de l'environnement.
Les Ressources du Monde 2002-2004 décrit comment les grandes compagnies répondent aux obligations de rendre des comptes et de transparence dans le contexte de la mondialisation économique. Il documente également le nombre croissant de groupes de la société civile qui d'attaque de plus en plus aux défis écologiques au niveau local et international. Le rapport affirme qu’améliorer l'accès à l'information et à la prise de décision est un moyen d'assurer que des considérations écologiques et sociales sont intégrées pleinement dans les politiques de développement économique.
Mark Malloch Brown, l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, a déclaré: "Pour le PNUD, le développement humain et l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement dépendent d'une gouvernance équitable et efficace. Un des principes les plus importants du travail du PNUD est de renforcer les voix de la société civile, en particulier celles des pauvres et des marginalisés dans le façonnement des politiques qui affectent leurs moyens de subsistances et l'environnement."
Les Ressources du Monde 2002-2004: Décisions pour la Terre - Équilibre, Voix et Pouvoir est la dixième publication d'une série de rapports biennaux portant sur l'environnement mondial et les questions de développement publié depuis 1984. Depuis 1988, le rapport est une collaboration entre la Banque Mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement et l'Institut des ressources mondiales.
Le rapport complet peut être téléchargé à partir de la section avant-première de http://newsroom.wri.org. Un guide pour journalistes de 20 pages est également disponible. Le rapport est sous embargo jusqu'au jeudi, 10 juillet 2003 à 12:00 GMT.
Pour plus d’informations, veuillez contacter: Adlai Amor, WRI, par téléphone au (44- 7880) 807 179 (UK), ou par émail aamor@wri.org; Christopher Lagan, WRI, par téléphone au (1-202) 7297684 (USA), ou par émail clagan@wri.org; Jake Werksman, UNDP, par téléphone au (1-212) 906 5029 (USA), ou par émail jake.werksman@undp.org; Robert Bisset, UNEP, par téléphone au (33-6) 2272 5842 (France), par émail robert.bisset@unep.fr; Kristyn Ebro, World Bank, par téléphone au (1-202) 458-2736 (USA), par émail kebro@worldbank.org; Huw Talbot, The World Bank, par téléphone au (44-20) 7968 4184, par émail htalbot@worldbank.org.
* *** *