En cours au Siège de l'ONU

TAD/1936

VERS UN PARTENARIAT ENTRE LE MONDE DES AFFAIRES SUISSE ET LE PACTE MONDIAL DE L'ONU

29/10/2002
Communiqué de presse
TAD/1936


VERS UN PARTENARIAT ENTRE LE MONDE DES AFFAIRES SUISSE ET LE PACTE MONDIAL DE L'ONU


GENÈVE, le 29 octobre (CNUCED) -- Le colloque sur "Une dimension mondiale de la responsabilité au service des entreprises et du développement" qui s'est ouvert ce matin au Palais des Nations (Salle XX), a pour but de familiariser les chefs d'entreprises suisses avec le Pacte mondial proposé par le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, lors du Forum économique mondial de Davos de janvier 1999. Il s'agit également d'élargir le champ d'application du Pacte mondial afin d'y intégrer la dimension du développement.


Cette réunion vise à attirer l'attention des entreprises suisses sur les avantages qu'elles pourraient tirer d'une association avec le Pacte mondial qui n'a d'autre objectif que de lutter contre la pauvreté via la promotion d'une économie mondiale plus saine et plus équitable. C'est pourquoi le Pacte mondial demande aux dirigeants d'entreprises d'appliquer, dans leurs domaines respectifs, neuf principes dans le domaine des droits de l'homme, ceux des travailleurs et en matière de préservation de l'environnement.


En toile de fond du colloque, l'émergence d'un consensus international sur le rôle que les entreprises privées pourraient jouer dans la promotion du développement économique des pays en développement. Ce qui permet d'envisager d'intégrer la question du développement dans le Pacte mondial (voir la note d'information informelle préparée par le secrétariat de la CNUCED, disponible uniquement en anglais).


Ce colloque réunit plus de 400 participants parmi lesquels le PDG de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe, le Président d'Economissuisse, Ueli Forster, le Président du Forum économique mondial, Klaus Schwab, le Secrétaire d'Etat, Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), David Syz, le ministre ougandais du tourisme, du commerce et de l'industrie, Edward Rugumayo, et le Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève, Sergej Ordzhonikidze. Il est organisé par le Seco, le Pacte mondial de l'ONU et la CNUCED. 


La plénière de ce matin a été suivie de deux sessions intitulées : Le monde des affaires et le développement à la croisée des chemins; et Augmenter les investissements étrangers directs dans les pays en développement et en bénéficier.


La journée se poursuivra par un déjeuner-débat organisé en 14 tables rondes, chacune animée par un orateur qui interviendra sur un thème précis. L'après-midi sera structuré en cinq ateliers  sur les thèmes suivants : Les grandes évolutions de la société qui transforment les marchés; viabilité et responsabilité globale en matière de finance, d'investissement et de crédit; comment le monde des affaires peut-il devenir un agent actif du développement ? Comment les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent-elles promouvoir le développement durable tout en faisant des affaires ? Promouvoir des regroupements au bénéfice des PME des pays développés et des pays en développement. 


Le Secrétaire général de la CNUCED, Rubens Ricupero, clôturera les discussions par une intervention prévue pour 18 heures.


Aperçu des interventions


Le monde des affaires ne peut éviter d'être une partie du problème, a précisé le Secrétaire Général de l'ONU, dans le message qu'il a adressé aux participants. Il doit plutôt travailler avec les gouvernements et d'autres acteurs de la société civile afin de mobiliser la science, la technologie et les connaissances nécessaires pour s'attaquer aux crises emboîtées de la faim, la maladie, la dégradation de l'environnement et les conflits qui font régresser le monde en développement, a estimé Kofi Annan. Se servir du Pacte mondial comme d'une plate-forme pour l'investissement et  le partenariat pourrait donner de nouvelles possibilités aux pauvres d'améliorer leur niveau de vie, augmenter les chances d'atteindre les Objectifs de développement du millénaire et promouvoir des valeurs universelles, "essentielles pour une légitimité à long terme des marchés", a conclu le Secrétaire général.


Au cours de son intervention, M. Syz a rappelé que le Seco soutient le Pacte mondial depuis le début. Le gouvernement encourage vivement le monde des affaires à accepter ses responsabilités envers la société et à pratiquer un civisme d'entreprise. Ceci ne s'applique pas seulement aux multinationales, mais aussi aux PME. L'ensemble de principes, basé sur des valeurs universelles, du Pacte mondial peut être adopté par toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou le pays où elles opèrent. L'un de ces principes vise à promouvoir le dialogue et le partenariat entre le monde des affaires des pays industrialisés et celui des pays en développement au bénéfice de tous. Une tribune sera mise à la disposition des hommes d'affaires suisses qui partagent les valeurs du Pacte mondial lors de la réunion qui se tiendra le 3 juin 2003.


Dans sa présentation des liens entre le Pacte mondial et le développement, le Chef exécutif du bureau du Pacte mondial, Georg Kell, a établi une étroite corrélation entre : s'attaquer à la pauvreté et développer des marchés. Saluant l'initiative du Seco "qui constitue une étape importante dans la mise en œuvre au plan national d'un engagement mondial", il a précisé que ce colloque pourrait aboutir à la création de structures permettant d'établir une coopération stratégique à long terme entre les entreprises suisses et les Nations Unies dans le cadre du Pacte mondial. Il a invité d'autres pays à suivre l'exemple de la Suisse, l'un des premiers pays à prendre ce type d'initiative.


Pour le Directeur de la division de la CNUCED sur les investissements, la technologie et le développement des entreprises, Karl Sauvant, il importe d'intégrer la dimension développement au Pacte mondial. Les entreprises, notamment les sociétés transnationales (STN), pourraient apporter une contribution significative au développement économique des pays d'accueil. La dimension "développement" pourrait couvrir des questions comme le transfert de technologies et l'instauration de liens avec les fournisseurs locaux; ce qui permet de développer les capacités d'offre du pays d'accueil. Ces questions revêtent de plus en plus d'importance pour les pays en développement. Les entreprises ont aussi intérêt à se pencher sérieusement sur le sujet car, dans le monde actuel, nombre de ces questions sont très pertinentes. Il est fort probable que, tôt ou tard, le grand public jugera les entreprises en fonction de l'impact de leurs activités économiques sur les pays d'accueil.


Ou contacter:


A la CNUCED: Ludger odenthal, économiste, division sur l'investissement, la technologie et le développement de l'entreprise; tel : +41 22 907 6325; courrier électronique : ludger.odenthal@unctad.org ou Muriel Scibilia ou Alessandra Vellucci, chargées de presse; tel : +41 22 907 5725/4641; télécopie : +41 22 907 0043; courrier électronique: press@unctad.org


Au Seco: Rita Baldegger, chef adjoint de la communication; tel : +41 31 323 3790; mobile : +41 79 756 3764; courrier électronique : Rita.Baldegger@seco.admin.ch


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