SOC/4597

DES ARRANGEMENTS FINANCIERS REALISTES ET EQUITABLES DEVRAIENT ACCOMPAGNER LE PLAN D’ACTION INTERNATIONAL, ESTIMENT PLUSIEURS DELEGATIONS

11/04/2002
Communiqué de presse
SOC/4597


Deuxième Assemblée mondiale

sur le vieillissement


DES ARRANGEMENTS FINANCIERS REALISTES ET EQUITABLES DEVRAIENT ACCOMPAGNER LE PLAN D’ACTION INTERNATIONAL, ESTIMENT PLUSIEURS DELEGATIONS


Dégager des ressources pour financer la mise en œuvre du Plan d’action international qui doit être adopté demain par la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement qui se tient à Madrid en Espagne depuis lundi 8 avril, tel a été le souci majeur de nombre de délégations qui se sont exprimées cet après-midi.  Sans accord solidaire entre les nations, les recommandations de cette Assemblée n’auront pas les effets escomptés, a mis en garde le Vice-Ministre de la sécurité sociale de l’Equateur, souhaitant par conséquent que le Plan d’action international aborde les besoins financiers de manière réaliste et équitable.  On ne peut se déclarer satisfait par les avancées réalisées depuis la première Assemblée sur le vieillissement de Vienne en 1982, a-t-il par ailleurs estimé; «depuis cette date, on a peu progressé, surtout dans les pays en développement, et les politiques en faveur d’un vieillissement actif ont été absentes». 


Afin de résoudre la question du financement, diverses mesures ont été évoquées.  Pour que le Plan d’action 2002 se traduise en actions concrètes en faveur des personnes âgées, c’est d’abord à la coopération internationale qu’il a été fait appel.  Ainsi, le représentant de l’Ethiopie a déclaré que «la mise en oeuvre du Plan d'action demandera une coopération internationale plus forte que jamais».  Le Mali, déplorant «la très grande faiblesse de l’appui international aux pays africains dans la formulation et la mise en œuvre des politiques cohérentes en faveur des personnes âgées», en a appelé aux services de coopération bilatérale, multilatérale et aux différents organes du système des Nations Unies.  Afin de générer des ressources permettant le financement des programmes à l’égard du vieillissement de la population, l’Equateur a préconisé l’annulation de la dette, dont le remboursement absorbe 50% de son budget, et la Bolivie a demandé l’ouverture des marchés des pays développés afin d’encourager ses exportations.


La nature sexospécifique du vieillissement a été évoquée par la Ministre de l’unité nationale et du développement social de la Malaisie.  Il s’avère en effet que la majorité des personnes âgées sont des femmes, celles-ci ayant une espérance de vie supérieure à celle des hommes.  On dénombre aujourd’hui dans le monde 81 hommes âgés pour 100 femmes âgées.  De plus, ces dernières sont davantage touchées par l’analphabétisme et la dépendance économique.  Selon le Ministre de la Malaisie, «la féminisation du vieillissement est notable et nous pose un grave problème.  Le nombre croissant de femmes âgées a un impact social et culturel sur les politiques et les programmes, au niveau national comme international. 


Les mesures appropriées doivent être prises, en particulier pour que les femmes âgées, notamment les femmes seules, puissent avoir accès aux services de soutien.  Les initiatives de développement social doivent être poursuivies et renforcées».  La plus forte vulnérabilité des femmes âgées à la pauvreté est également nette en Equateur, où 70% des bénéficiaires du programme «bons solidaires», visant à octroyer un revenu minimal aux segments les plus pauvres de la société, sont des femmes.


Outre les intervenants déjà cités, les Ministres et hauts responsables des pays suivants sont intervenus: Slovénie, Yougoslavie, Azerbaïdjan, République arabe syrienne, Bosnie-Herzégovine, Nouvelle-Zélande, Cambodge, Zambie, Jordanie, Guyana et Sri Lanka.  Sont également intervenus: la Ligue des Etats arabes ainsi que le Secrétaire général de l’Association internationale de la sécurité sociale, l’Organisateur du Forum de Valencia, la Présidente du Comité sur le vieillissement de la Conférence des ONG et la Présidente de l’American Association of Retired Persons.


Le débat général reprendra demain matin à 10 heures.


Suite de l’échange de vues général


M. VLADO DIMOVSKI, Ministre du travail, de la famille et des affaires sociales de la Slovénie : Il est devenu indispensable d’offrir une protection efficace aux personnes âgées et d’ajuster le système de sécurité sociale.  Une des plus importantes réformes qui a eu lieu en Slovénie est celle de notre système de pensions de retraite.  Nous avons entrepris cette réforme principalement à cause de l’âge bas auquel les personnes peuvent bénéficier d’une pension et du changement des pourcentages de la population active et des retraités.  D’autres réformes ont eu lieu en matière de soins de santé et de logement notamment.  Le Gouvernement s’est en outre efforcé de prévenir l’exclusion sociale, de répondre aux changements des structures familiales et de faire en sorte que les personnes âgées travaillent aussi longtemps qu’elles le souhaitent.  Le Gouvernement veut offrir des services de haute qualité.  Dans ce contexte, mon pays a adopté un programme de développement national pour les soins aux personnes avec pour objectif de désinstitutionnaliser les services. 


Il existe également des services et des programmes pour les personnes âgées qui sont administrés par des communautés locales, diverses autres associations de la société civile et des ONG.  Les personnes âgées sont représentées en grand nombre dans ces organisations dont un des objectifs est de prévenir leur exclusion sociale et de briser l’image stéréotypée du vieillard simple utilisateur de services.  La génération la plus âgée est très hétérogène, chacune des personnes qui la compose a des aspirations et des attentes diverses.  Les politiques gouvernementales se doivent donc d’y répondre.


Mme BRUCE MARIAMA ARIBOT, Ministre des affaires sociales, de la promotion féminine et des enfants de la République de Guinée : Dans le contexte guinéen, la question des personnes âgées ne constitue pas un problème de population, ni même un problème social crucial.  Les personnes âgées jouissent d’un statut social privilégié qui leur est reconnu en raison de leur rôle important dans le système de parenté élargi.  La famille constitue le creuset de sécurité pour les personnes âgées au sein duquel tous leurs principaux besoins sont satisfaits.  Mais depuis quelques années, sous l’effet combiné de l’urbanisation, de l’exode rural du chômage des jeunes et de la pauvreté, il apparaît de plus en plus nécessaire pour les gouvernements de mettre en place des politiques de vieillissement qui prennent en charge les personnes âgées, non par la création d’hospices ou de maisons de retraite, mais bien par des stratégies efficaces de protection sociale et sanitaire.  En République de Guinée, sur une population de 7 millions d’habitants près de 500 000 ont un âge égal ou supérieur à 60 ans.  La grande majorité de ces personnes vivent en milieu rural. 


Le Ministère guinéen des affaires sociales, de la promotion féminine est l’institution en charge des personnes âgées.  Des efforts louables sont fournis par le Gouvernement en matière de mise en œuvre du Plan d’action de Vienne.  La Guinée a par exemple participé à la réunion des experts chargés d’élaborer un projet de cadre d’orientation et de plan d’action de l’Organisation de l’Unité africaine sur le vieillissement tenue à Kampala en décembre 2000.  Mais il faut noter l’inexistence d’une politique nationale spécifique aux personnes âgées constituant un handicap majeur qui limite la portée des actions entreprises.  Outre le fait qu’un document de stratégie de réduction de la pauvreté pour la période 2002-2004 prend largement en considération les personnes âgées, l’ensemble des dispositifs juridiques nationaux tiennent aussi largement compte des droits des personnes âgées à la santé, à la sécurité sociale, au logement et à une nutrition décente.  Les progrès de la science et l’amélioration des conditions de vie favorisent la longévité.  Aussi dans nos Etats le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus voire des centenaires est en constante augmentation.  Nous souhaitons qu’il soit mis en place au niveau mondial une organisation mondiale pour le vieillissement.  En outre, la Guinée fera siens le plan d’action et la déclaration de politique qui naîtront de cette deuxième Assemblée.


M. MIODRAG KOVAC, Secrétaire fédéral au travail, à la santé et à la politique sociale de la Yougoslavie : Les efforts déployés afin d’allonger la durée de la vie ont globalement été couronnés de succès, si l’on ferme les yeux sur les échecs tels que les guerres, les désastres et certaines maladies.  Là où nous devons réussir maintenant, c’est au niveau de la sauvegarde de la qualité de la vie et de la dignité des dernières années de la vie.  Depuis la Seconde Guerre mondiale, la proportion des plus de 60 ans en Yougoslavie a été multipliée par trois, celle des plus de 80 ans par 4 et la part des moins de 20 ans ne cesse de baisser.  La plupart de ces personnes vivent encore dans leur famille; 15% seulement vivent seules.  Les 48 maisons de retraite sont publiques.  Les retraites sont faibles et ne suffisent pas dans la plupart des cas à couvrir les besoins vitaux des personnes âgées; de plus, les possibilités d’emploi sont rares pour les plus de 65 ans. 


Les aspects les plus importants du système de protection sociale yougoslave sont des assurances pour les handicapés, l’assurance santé et la prise en charge des anciens combattants.  L’action publique vise à: intégrer les personnes âgées aux formes actives d’existence; imposer le respect de la dignité humaine des personnes âgées; offrir des logements et satisfaire les besoins de base; favoriser le soutien communautaire et celui des familles; reconnaître les besoins de socialisation des anciens; et leur permettre d’exercer leur droit à la sécurité sociale et économique.


M. AMADOU ROUAMBA, Secrétaire général au Ministère du développement social du Mali : Dans la culture malienne, la place, le rôle et les fonctions de la personne âgée ont toujours constitué le fondement de la stabilité de sein de notre tissu social.  En 1992, a été créé un Ministère chargé de la santé, de la solidarité et des personnes âgées.  Il s’agissait de coordonner les interventions en faveur des personnes âgées.  En 1993, le Gouvernement du Mali a adopté une politique de solidarité dont un programme spécial en faveur des personnes âgées, avec comme fondement leur maintien dans la société en contact avec les autres générations.  La politique gouvernementale de la République du Mali laisse en outre une large place à la collaboration entre le secteur public, le secteur associatif et le secteur privé dans la définition et la mise en œuvre des plans et programmes en matière de vieillissement.  Il existe également au Mali un Conseil national des personnes âgées qui est l’instance suprême des organisations des personnes âgées. 


Les efforts du Gouvernement du Mali, malgré toute sa volonté de participer aux différentes rencontres et aux échanges internationaux pour améliorer la situation des personnes âgées, demeurent cependant insuffisants en partie à cause des difficultés économiques auxquelles le pays reste confronté, avec des répercussions sur l’équilibre social, la coopération et la collaboration intergénérationnelle.  D’où un accent particulier à mettre sur la lutte contre la pauvreté.  Une autre priorité est la prise en compte du sida et de ses incidences tant démographiques que sociales.  Face à la très grande faiblesse de l’appui international aux pays africains dans la formulation et la mise en œuvre des politiques cohérentes en faveur des personnes âgées, nous en appelons aux services de coopération bilatérale, multilatérale et les différents organes du système des Nations Unies pour qu’ils reconsidèrent certaines prises de position à l’égard des politiques sociales en Afrique.


Mme SITI ZAHARAH SULAIMAN, Ministre de l’unité nationale et du développement social de la Malaisie : La Malaisie a une philosophie du développement selon laquelle la croissance économique n’est pas recherchée comme une fin en soi.  La croissance économique devrait être accompagnée d’une distribution équitable.  L’accès matériel aux services sociaux est aussi crucial que l’accessibilité financière.  La Malaisie va commencer à voir sa population vieillir rapidement.  Mon Gouvernement, avec l’aide éclairée des ONG, a mis en place une politique nationale unifiée, holistique et multisectorielle en faveur des personnes âgées ainsi qu’un plan d’action.  L’accent a été mis sur le renforcement de l’unité familiale.  Le placement des personnes âgées dans des institutions est considéré comme un dernier recours.  Pour encourager les familles à s’occuper des plus âgés, le Gouvernement a autorisé des déductions d’impôts pour le paiement des dépenses médicales assumées par les parents.  Des mesures sont également prises pour reconnaître les capacités productives et les contributions au développement national des personnes âgées. 


D’autre part, on note l’émergence d’un phénomène significatif à savoir la féminisation du vieillissement, qui nous pose un grave problème.  Le nombre croissant de femmes âgées a un impact social et culturel sur les politiques et les programmes, au niveau national comme international.  Les mesures appropriées doivent être prises, en particulier pour que les femmes âgées, notamment les femmes seules, puissent avoir accès aux services de soutien.  Les initiatives de développement social doivent se poursuivre et se renforcer.  Les services sociaux fournis doivent être de bonne qualité, accessibles, innovants et rentables.  En outre, La Malaisie exhorte les Nations Unies et ses organisations à entreprendre des recherches plus poussées concernant le vieillissement.


M. ALI NAGHIYEV, Ministre de la sécurité sociale et du travail de l’Azerbaïdjan : En ce moment même, le Gouvernement de l’Azerbaïdjan est en train d’élaborer une politique sociale visant à protéger les personnes âgées par tous les moyens.  A l’instar de ce qui se passe dans de nombreux pays, la population de l’Azerbaïdjan vieillit; elle a augmenté de 3% en 10 ans.  Ce changement dans la structure d’âge de la population est un problème supplémentaire pour les services sociaux et il exige des modifications profondes dans les infrastructures sociales.  Mais le peuple azerbaïdjanais, depuis des siècles, respecte et se soucie de ses anciens.  Pour garantir la défense des droits des personnes âgées, le Parlement a adopté plusieurs textes législatifs importants.  L’un des éléments essentiels de cette nouvelle stratégie renforce la lutte contre la pauvreté et réforme le régime des retraites.  Nous comptons également de plus en plus sur les agences intergouvernementales, et notamment sur les agences de l’ONU, pour leur précieuse collaboration dans la mise en oeuvre concrète de projets. 


L’Année internationale des personnes âgées, célébrée en 1999, a donné une impulsion nouvelle à l’action de l’Etat en faveur des anciens.  Mais il y a tout lieu de croire que l’effort doit être accentué, en raison notamment des milliers de personnes condamnées à vivre sous des tentes, réfugiées et fuyant l’agression de l’Arménie.  En janvier 2001, 30% des personnes déplacées étaient des personnes âgées, et 70% des femmes de tous âges.  La situation de ces réfugiées est précaire et difficile et il serait souhaitable de compléter les garanties de protection sociale offertes par l’Etat par des mesures internationales.


Mme GHADA AL-JABI, Ministre du travail et des affaires sociales de la République arabe syrienne : La fourniture de services sociaux nécessite au préalable la définition de critères clairs et unifiés pour la protection des droits des peuples du monde entier dans le contexte du respect de l’indépendance des Etats.  La loi de la jungle qui consiste à confisquer les terres des autres ne devrait pas être tolérée.  La violation du droit international par Israël a des conséquences négatives sur les femmes, les enfants mais également les personnes âgées.  La Syrie, en collaboration avec les organisations internationales concernées continue d’apporter une attention soutenue à la question sociale face aux transformations démographiques en cours, et notamment l’allongement de la longévité.  Il est de plus en plus indispensable d’adopter des mesures efficaces et d’analyser les conséquences de ces changements démographiques.  L’Etat et la famille ont dans ce contexte une responsabilité particulière. 


Les personnes âgées représentent en Syrie 5% de la population et les prévisions indiquent que ce pourcentage sera de 9% dans les 5 ans à venir.  Dans le passé, des organes volontaires s’occupaient des personnes âgées.  Toutefois, les transformations de la société ont rendu l’action de l’Etat indispensable.  C’est pourquoi la Syrie a élaboré un plan de soins de santé visant à améliorer la santé, le bien-être, les conditions de vie et les soins psychiatriques en faveur des personnes âgées.  La législation syrienne affirme des principes de non-discrimination, la mise à disposition de retraites et de subventions en cas de handicap.  La Syrie souhaite bénéficier de l’expérience internationale en matière de soins de santé, lesquels ne pourront toutefois pas être mis en place de manière appropriée si les droits fondamentaux de l’homme ne sont pas respectés.


      M. ERNESTO PAZMIÑO GRANIZO, Vice-Ministre de la sécurité sociale de l’Equateur : Ignorer les besoins des anciens revient à nier leurs droits et à gaspiller les compétences et l’expérience dont ils sont les dépositaires.  Depuis l’Assemblée de Vienne, on a peu progressé, notamment dans les pays pauvres; nous ne pouvons pas nous déclarer satisfaits en raison de l’absence de politiques de «vieillissement actif».  Afin d’assurer la mise en oeuvre du Plan d’action international 2002, il est nécessaire qu’il incorpore des liens entre le vieillissement et le développement, accorde une attention particulière aux besoins prioritaires et aux perspectives des pays en développement et traite des besoins financiers de manière  réaliste et équitable. 


L’Equateur est confronté, du fait de la crise mondiale qui a plus spécifiquement touché les pays en développement, à une situation critique.  La population des personnes âgées a doublé depuis 1982, et 5 pauvres sur 100 sont des personnes âgées.  Seuls 23% de la population totale a accès à la sécurité sociale et les retraités reçoivent une retraite qui s’élève en moyenne à 20 dollars par mois.  La migration de centaines de milliers d’Equatoriens dans la force de l’âge a imposé une surcharge sociale et économique aux personnes âgées.  Un programme de bons solidaires d’une valeur mensuelle de 11,5 dollars bénéficie à 230 000 personnes, dont 78% de femmes, et du crédit productif est distribué dans les secteurs les plus pauvres de la société.  Je suis intimement convaincu que les recommandations et la déclaration qu’adoptera cette Assemblée n’auront aucun des résultats escomptés sans un accord solidaire entre toutes les nations qui permettra la mise en oeuvre concrète des actions en faveur des personnes âgées.  L’allègement de la dette externe est indispensable pour que les pays en développement puissent relever avec succès ces défis.  L’Equateur, avec ses revenus limités, consacre 50% de son budget au paiement de la dette externe.  Dans le même registre et afin d’assurer une mise en oeuvre des recommandations du Plan d’action, nous soutenons la création d’un organisme des Nations Unies qui, sans alourdir la bureaucratie, assure le suivi de la mise en oeuvre des résolutions qu’adoptera cette Assemblée.


Mme DARIA KRSTICEVIC, Bosnie-Herzégovine : Les problèmes de la Bosnie-Herzégovine sont particulièrement complexes en cette époque d’après-guerre, il est notamment difficile d’avoir des données précises sur la situation concrète des personnes âgées.  Plus de 250 000 personnes sont mortes suite à la guerre et plus d’un million ont été déplacées.  Presque tous les foyers pour personnes âgées ont été détruits ou endommagés.  Les personnes de plus de 60 ans en Bosnie-Herzégovine représentent 14% de la population.  La protection des personnes âgées est un élément obligatoire de l’assurance santé mais elle reste difficile du fait des destructions dans le pays.  Nous ne disposons pas de ressources suffisantes pour assurer la protection des catégories vulnérables y compris les personnes âgées.  Comme dans les pays en développement, nous avons moins de temps et moins de ressources pour faire face au problème du vieillissement.  Nous demandons un accroissement de la coopération internationale afin de pouvoir formuler et mettre en oeuvre des stratégies appropriées.  Les soins de santé, les logements, la sécurité des revenus doivent être des priorités absolues. 


Mme JENNI NANA, Nouvelle-Zélande : Notre population relativement réduite, ainsi que la petite taille et la simplicité de nos structures gouvernementales ont fait de la Nouvelle-Zélande un pays social-démocrate souvent à la pointe de l’innovation en termes de politique sociale.  Un pays qui n’est pas épargné par le vieillissement de la population, puisqu’en 2050, les personnes âgées atteindra 32% de la population et que dans le même temps, la diversité sociale et ethnique de cette population se sera accrue.  La Nouvelle-Zélande est convaincue que le fait que les personnes restent plus longtemps en bonne santé et vivent plus longtemps est un succès offrant de nombreuses possibilités.  A cet égard, le concept de «vieillissement positif», qui suppose qu’un certain nombre de facteurs tels que la santé, la sécurité financière, l’indépendance, la réalisation de soi, la sécurité personnelle, soient assurés, est intéressant en ce qu’il met l’accent sur une conception positive de la vieillesse.  La capacité à vieillir «positivement» est renforcée par un investissement continu dans l’éducation tout au long de la vie.  Le vieillissement positif commence à la naissance et les politiques en faveur du vieillissement positif sont celles qui permettent aux individus vieillissants de continuer à mener une vie productive dans l’économie et la société.  Une stratégie de vieillissement positif a été lancée en avril dernier par le Gouvernement de la Nouvelle-Zélande en collaboration avec tous les secteurs de la société.


M. PRAK SOKHONN, Cambodge : Avec à peine 5% de la population dépassant les 60 ans et plus de la moitié en ayant moins de 20, le Cambodge peut être considéré comme un pays «jeune».  Le pourcentage des personnes âgées ne devrait pas excéder les 7% d’ici l’an 2020.  Celles vivant en ville pourraient représenter encore pendant de nombreuses années une minorité.  Mais cela ne signifie pas pour autant que le Cambodge soit épargné par les problèmes du vieillissement.  Les bouleversements démographiques, la pauvreté, les changements sociaux, culturels et technologiques affectent directement les personnes âgées.  Aujourd’hui l’espérance de vie moyenne du Cambodgien est de 54 ans et son revenu moyen ne dépasse pas un dollar par jour.  Cela laisse imaginer à quel point il est difficile pour le gouvernement d’accorder toute l’attention requise aux personnes âgées.


Le Cambodge est bien loin d’avoir les moyens d’étudier et de mettre en route des politiques de retraite, de protection sociale mais il s’efforce de répondre au mieux au problème du vieillissement.  Il encourage et accentue ainsi sa coopération avec les diverses organisations non gouvernementales et organisations internationales ainsi qu’avec le secteur privé afin d’assurer une amélioration durable de la qualité de vie des personnes âgées.  Enfin, il encourage et contribue à assurer la pérennité des valeurs traditionnelles de la famille et de la communauté qui ont été remarquablement préservées malgré la guerre et les traumatismes du passé.  D’autre part, nombre de personnes âgées ont perdu leurs enfants à cause de la guerre, du génocide.  La perte ou la diminution du soutien accordé traditionnellement par les enfants est toutefois compensée par d’autres stratégies.  Les personnes âgées travaillent par exemple tant que leurs forces le leur permettent, épargnent, s’assistent mutuellement entre voisins et bénéficient d’une assistance communautaire.  A ce sujet, un trait particulier de la société cambodgienne est le rôle remarquable des pagodes.  Les pays en développement et en particulier les pays les moins avancés comptent beaucoup sur la solidarité internationale pour faire de cette aspiration une réalité. 


M. GRACE MUZYAMBA, Zambie : En Zambie, la population âgée de plus de 60 ans devrait doubler d’ici 2030.  Cette croissance rapide aura des incidences sur la santé et le système d’assistance publique notamment.  Les personnes âgées sont une source de sagesse et le Gouvernement de la Zambie continue de mettre en place des politiques destinées à leur bien-être.  Il étudie actuellement les moyens d’intégrer la question du vieillissement dans les politiques nationales de la population.  Les programmes de sécurité sociale seront également révisés en vue de définir les besoins spécifiques des personnes âgées.  Les programmes d’assistance aux personnes âgées doivent tenir compte des spécificités sociales, culturelles et historiques des pays dans lesquels elles sont mises en place.  La Zambie estime notamment que la famille est le fondement de l’unité sociale.  C’est pourquoi le Gouvernement valorise le rôle de la famille en matière de soins apportés à ses membres les plus âgées.    Cependant, en raison de la situation économique du pays où la pauvreté touche près de 70% de la population, le système d’appui traditionnel aux personnes âgées s’est érodé.  Les changements des valeurs culturelles de même que la mondialisation accélère également ce processus.  L’épidémie du sida a en outre des conséquences négatives sur le bien-être et l’appui apporté aux personnes âgées.  Enfin, en raison de la sécheresse qui sévit dans notre région, nous aurons besoin de l’appui de la communauté internationale, de la société civile et des ONG afin de pouvoir répondre effectivement aux besoins des personnes âgées.


M. MANFREDO KEMPFF SUAREZ, Bolivie : La malnutrition infantile, le manque d’éducation adaptée, et surtout, les terribles conditions de travail dans les mines font que l’espérance de vie en Bolivie dépasse à peine les 45 ans.  La pauvreté est le facteur qui affecte le plus la situation des personnes âgées; alors que pour les pays du premier monde, le vieillissement de la population est une question préoccupante, c’est pour les pays du tiers monde, parmi lesquels se trouve la Bolivie, l’objet d’un véritable désespoir.  En Bolivie, 70% de la population se trouve en dessous de la ligne de pauvreté; nous demandons à la communauté internationale, et surtout à tous ceux qui ont bénéficié de nos efforts pour éliminer le fléau de la drogue, qu’ils ouvrent leurs marchés aux exportations boliviennes.  Nous souhaitons pouvoir vendre ce que nous produisons afin que notre qualité de vie et notre espérance de vie s’améliorent.  Nos anciens souffrent; même lorsqu’ils sont accueillis dans leurs familles, ils souffrent d’isolement et de mauvais traitements de la part de la famille, d’une mauvaise couverture de santé, de bas niveaux de revenus et de la désintégration familiale.  La Bolivie a mis en place un plan national pour les personnes âgées, produit d’une pleine collaboration entre l’Etat et la société civile, et travaille à l’élaboration d’une législation sur ce thème.  Construire une société plus juste et pour tous les âges est notre objectif.


M. ABDULLAH SIRAJ, Jordanie : Pour faire face aux besoins des personnes âgées, il faut investir dans les infrastructures et les services sociaux.  Cependant, la réalisation de ces objectifs risque d’alourdir le fardeau des pays en développement dont les économies sont fragilisées par la pauvreté et le chômage.  Si les aspects économiques et sociaux doivent retenir une attention particulière, la question politique n’en demeure pas moins importante.  L’exemple le plus flagrant est celui du sort imposé au peuple palestinien qui se trouve assujetti aux formes les plus terribles de sévices abus sans précédent.  Ces mauvais traitements revêtent les formes de la privation des besoins fondamentaux, d’attentats, de destructions massives de villages.  La communauté internationale doit mettre fin à cette campagne éhontée. 


La Jordanie fonde son comportement vis-à-vis des personnes âgées sur les dogmes de l’Islam qui prône le respect de ces dernières.  La famille est l’une des bases de l’assistance sociale.  Elle assure un appui moral aux personnes âgées.  La Jordanie encourage le maintien des personnes âgées au sein des familles et considère l’aide institutionnelle comme un dernier recours.  Un Conseil national a été mis en place et notamment encourage la recherche dans le domaine de la santé et incite les organisations caritatives à construire des unités de soins.  Il faut en outre que chacun puisse bénéficier de l’expérience des personnes âgées.


Mme LULIT ZEWDIE MARIAM, l'Ethiopie : Lorsque la première Assemblée mondiale a eu lieu il y a 20 ans, le vieillissement était essentiellement perçu comme un phénomène touchant les pays développés.  Aujourd'hui, suite à des spectaculaires transformations démographiques, la majorité des personnes âgées vivent dans des pays en développement.  Ce bouleversement démographique combiné à l'extrême pauvreté et au manque de ressources pose d'importants défis.  En Ethiopie, la majorité des personnes âgées vivent dans des zones rurales et sont prises en charge par le réseau familial traditionnel, faisant que deux ou trois générations différentes vivent sous le même toit.  Toutefois, l'exode rural croissant fait que de plus en plus de ces personnes sont laissées seules en situation précaire, ou sont maltraitées et négligées.  Les besoins des personnes âgées en Ethiopie sont énormes et exacerbés par la pauvreté et le sous-développement. 


C'est pourquoi, les mesures prises les concernant doivent aussi s'attaquer aux problèmes socioéconomiques du pays et comprendre une forte composante de lutte contre la pauvreté par le biais de la croissance.  C'est ce que mon Gouvernement s'efforce de réaliser depuis mai 2001 et le retour de la paix dans le pays après plus de trois décennies de conflit.  Si les pouvoirs publics sont les principaux responsables des services en faveur des personnes âgées, ils ont aussi cherché à renforcer les partenariats avec les ONG, les institutions religieuses, les organisations locales et les individus pour mieux répondre aux besoins des seniors.  Ma délégation est convaincue que la deuxième Assemblée mondiale ouvrira la voie permettant d'aborder la question du vieillissement de la manière la plus complète qui soit.  La mise en oeuvre du Plan d'action demandera une coopération internationale plus forte que jamais et devra accorder une attention particulière à la situation des personnes âgées dans les pays en développement, surtout ceux d'Afrique.  A cet égard, il ne faut pas oublier que les dirigeants africains ont montré leur engagement à satisfaire les besoins des personnes âgées en adoptant récemment leur propre Cadre d'orientation politique et Plan d'action sur le vieillissement, des documents qui méritent le plus grand appui de la communauté internationale. 


Mme SONIA ELLIOTT, Guyana : Nous espérons que cette deuxième Assemblée mondiale marquera véritablement un tournant dans la manière dont les politiques nationales abordent ce «tremblement de terre démographique» que constitue le vieillissement.  L'évaluation de la mise en oeuvre du premier Plan d'action sur la question, adopté à Vienne, a permis de mettre en avant l'approche «droits de l'homme», qu'ils soient civils, politiques, économiques, sociaux ou culturels, en matière de vieillissement.  Or, dans le contexte de la mondialisation actuelle, où la croissance économique et la modernisation sont souvent les objectifs de développement ultimes, les générations précédentes voient leur rôle parfois remis en question et considéré comme démodé et inutile.  Si l'on ne peut nier l'impact positif de la croissance économique sur le bien-être de toutes les personnes, celle-ci ne doit cependant pas intervenir au détriment de l'inclusion sociale.  Les politiques mises en place doivent donc adopter une approche pluridimensionnelle et tous les acteurs de la société, y compris les médias et les universitaires, doivent faire en sorte que le vieillissement ne soit pas présenté comme un état de dépendance et de soumission, mais comme la poursuite de l'épanouissement des individus et de leur participation. 


Au Guyana, la famille et les communautés continuent de jouer un rôle important en matière de réduction de la marginalisation des personnes âgées.  Toutefois, des études montrent que les structures familiales sont en train de changer.  Sous le coup de la pauvreté, les familles sont moins à même de prendre en charge les plus anciens.  Dans ce contexte, il est d'autant plus important de mettre l'accent sur la solidarité intergénérationnelle et sur la nécessité de parvenir à une «société pour tous les âges».  Il faut aussi, dans ce contexte, favoriser le développement à toutes les étapes de la vie et ainsi encourager l'éducation, la santé, l'emploi, la formation continue ainsi que la participation à la prise de décisions des personnes âgées.  Le document final de la deuxième Assemblée mondiale doit donc avoir un effet sur toutes les personnes âgées, qu'elles soient riches ou pauvres, hommes ou femmes, mariées, veuves ou célibataires.  Il est l'heure désormais de nous montrer encore plus résolus afin d’aborder de manière urgente le phénomène mondial qu'est le vieillissement. 


M. CHANDRA WICKRAMASINGHE, Sri Lanka : Le développement des services de santé et le succès de la mise en œuvre d’un programme de planning familial ont abouti au déclin de la mortalité et de la fécondité.  Cela a contribué à accroître de façon exponentielle la proportion des personnes âgées.  Au Sri Lanka, on estime que le pourcentage de personnes âgées de plus de 60 ans passera des 10% actuels à 20% en 2025.  Les femmes vont constituer la majorité de la population vieillissante du fait de leur espérance de vie supérieure à celle des hommes, actuellement de 75 ans pour les femmes et 70 ans pour ces derniers.  La croissance des forces de travail va décliner et le Sri Lanka devra donc être attentif à la fois à l’assistance et à la sécurité des personnes âgées et également à l’impact du vieillissement sur le développement au niveau national. 


Le Sri Lanka, à la suite de la première Assemblée mondiale sur le vieillissement de Vienne en 1982, a adopté un certain nombre de mesures d’envergure pour le bien des personnes âgées.  Le Comité national sur le vieillissement coordonne les activités du secteur public et celle des Organisations non gouvernementales en faveur des personnes âgées.  La politique nationale repose sur les principes d’une vie productive et gratifiante durant la vieillesse et sur les garanties d’autonomie, de participation, de soins pour les personnes âgées.  Les organisations non gouvernementales ont joué un rôle vital en fournissant une assistance portant sur les soins et le bien-être des personnes âgées.  La loi prévoit par exemple qu’elles puissent engager des actions en justice si leur droits sont violés.  Le département des services

sociaux a par ailleurs mis en place un système qui vise à délivrer une carte d’identité spéciale aux personnes de plus de 65 ans qui leur donne la priorité dans certains services.  Le système traditionnel s’érode rapidement.  L’introduction de systèmes de sécurité sociale est essentielle en particulier pour les plus âgés.  Dans l’idéal, il faudrait un système mixte public et familial.  La dépression grave chez les personnes âgées résulte souvent de la solitude et de la négligence.  La complémentarité entre pouvoirs publics et famille aura plus de succès au Sri Lanka compte tenu des forces religieuses et sociales fortes.


M. MOHAMMED ELARABY AL DAOUDI, Ligue des Etats arabes : Le secrétariat de la Ligue des Etats arabes a fait de grands efforts pour appliquer les recommandations du Plan d’action sur le vieillissement de 1982, notamment par l’organisation de séminaires et de tables rondes sur les soins à apporter aux personnes âgées.  De nombreuses études ont été dans ce contexte entreprises et des lois modèles ont été préparées.  Des comités nationaux pour les personnes âgées ont été créés avec des représentants des gouvernements, de la société civile et des personnes âgées.  Le secrétariat a également créé un mécanisme arabe chargé de coordonner les activités de ces comités nationaux.  A l’occasion de l’Année internationale des personnes âgées, des activités ont été organisées aux plans national et panarabe pour favoriser la prise de conscience de la question des personnes âgées à tous les niveaux.


La charia islamique souligne en outre le fait que l’homme est la plus noble des créatures et que défendre la dignité des personnes âgées est un devoir sacré.  La responsabilité des soins incombe à la famille.  Les gouvernements doivent déployer des efforts lorsque aucun appui familial n’existe.  Les Etats arabes ont fait de grands progrès et la durée de vie est notamment plus élevée.  Il est par ailleurs regrettable qu’au lieu de répondre aux initiatives de paix arabes, Israël continue de masser ses troupes et s’acharne à détruire la Palestine.  La communauté internationale doit exercer des pressions sur Israël pour l’amener à mettre fin à ces pratiques barbares.


M. DALMER HOSKINS, Secrétaire général de l’Association internationale de la sécurité sociale : Notre association représente le principal forum de réflexion et d’échange d’expériences sur la sécurité sociale à l’échelle mondiale.  Nous estimons que la sécurité sociale doit non seulement survivre mais également être renforcée.  La durabilité de la sécurité sociale est étroitement liée à la croissance économique, à l’amélioration de la productivité et à la création d’emplois.  Une sécurité sociale durable peut en outre contribuer de façon positive au progrès économique et à la justice sociale.  Nous déplorons que dans beaucoup de pays du monde, une large partie de la population ne soit pas correctement protégée par des systèmes de sécurité sociale.  Ce manque de protection ne fait que maintenir dans la pauvreté la plupart des pays en voie de développement. 


C’est pourquoi il faut étudier les possibilités de combler le fossé qui existe entre les différentes sociétés du monde.  Il faut également aider toutes les institutions sociales mondiales à renforcer leurs capacités administratives et promouvoir la coopération entre les institutions de sécurité sociale afin qu’elles apprennent les unes des autres.  La sécurité sociale a également un rôle crucial à jouer en termes de renforcement des capacités des familles à aider ses membres. 


            M. GARY R ANDREWS, Organisateur du Forum de Valencia : Je suis ravi de vous présenter les résultats du Forum de Valencia et de vous recommander le projet entre le programme des Nations Unies sur le vieillissement et l'Association internationale de gérontologie intitulé «Ordre du jour pour la recherche scientifique sur le vieillissement au XXIe siècle», qui a été adopté également lors du Forum.  En ces temps de transformation rapide et spectaculaire, il est plus nécessaire que jamais de tenir compte de ce que la science sait et comprend du vieillissement.  La science peut en effet nous aider à prendre les bonnes décisions politiques, à mettre en oeuvre les programmes appropriés et suivre la bonne voie dans la formulation et la mise en oeuvre du Plan d'action international 2002.  Le Forum de Valencia s'est déroulé sous les auspices de l'Association internationale de gérontologie afin de vous aider dans vos délibérations les plus importantes en vous fournissant des données vérifiées.  L'un des constats qui a pu y être démontré est celui du lien entre la pauvreté et la santé et le vieillissement.  Ceci a conduit le Forum à proposer une nouvelle vision du vieillissement favorisant une vie saine, active, productive et positive jusqu'aux derniers instants reposant sur des changements dans les styles de vie et des interventions efficaces.  Le Forum recommande aussi des services et soins appropriés, rentables et efficaces.  Les questions clefs à régler sont celles de l'inégalité entre les sexes, de la maltraitance des personnes âgées et des contraintes de l'environnement social et économique sur le vieillissement. 


L'ordre du jour pour la recherche scientifique sur le vieillissement vise à soutenir le Plan d'action, en identifiant des domaines de recherche prioritaires, surtout lorsque les découvertes peuvent avoir des applications pratiques et réalistes.  Les six priorités mises en avant sont: les liens entre le vieillissement de la population et le développement socioéconomique, l'identification de voies et moyens permettant de maintenir la sécurité matérielle des personnes vieillissantes, les effets des changements dans la structure familiale, les éléments d'un vieillissement sain, les mécanismes biologiques fondamentaux du vieillissement et des maladies qui y sont associées et la qualité de la vie et du vieillissement selon les situations culturelles, situations socioéconomiques et environnementales.  Je vous engage donc instamment à accepter le message de ce document car il peut guider de manière appréciable la recherche scientifique au niveau national. 


M. HELEN HAMLIN, Présidente du Comité sur le vieillissement de la Conférence des ONG sur le vieillissement : Le vieillissement est une progression du cours de la vie et la réflexion sur les questions qu’il incombe aux individus, aux gouvernements et à la société civile.  Depuis l’adoption du Plan d’action de 1982, notre association a compilé des exemples de bonnes pratiques et nous nous sommes battus pour que le Plan soit appliqué.  Cependant, il faut qu’il soit mis en oeuvre avec des moyens financiers adéquats.  Le nouveau plan qui sera adopté doit demeurer au centre des préoccupations des gouvernements.  Ces derniers doivent également prendre au sérieux leurs engagements et prévoir la façon dont les objectifs seront atteints.  Il faut également réexaminer les particularités régionales et que la proposition de nommer un rapporteur spécial sur le vieillissement soit suivie d’effet. 


Mme TESS CANJA, Présidente de l’American Association of Retired Persons : L’AARP pense que cette deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement peut stimuler les efforts de réflexion sur les préoccupations et les contributions des personnes âgées dans les pays développés et les pays en développement.  Nous nous félicitons du nouveau plan d’action international sur le vieillissement.  Cependant AARP pense que ce plan doit être plus qu’un document publié.  Une mise en oeuvre efficace est fondamentale et demande la participation, les partenariats, les engagements et la direction des gouvernements, des organisations non gouvernementales et du secteur privé.  L’AARP souhaite souligner les possibilités offertes par l’âge avancé et la nécessité d’élever la prise de conscience de la discrimination fondée sur l’âge, vue la grande proportion des personnes âgées.  En effet, les personnes âgées sont souvent considérées comme un fardeau et sont encouragées à se retirer de la société. 


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