SG/T/2339

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN VISITE OFFICIELLE EN ANGOLA DU 25 AU 27 AOUT 2002

27/08/2002
Communiqué de presse
SG/T/2339


                                                            SG/T/2339

                                                            27 août 2002


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN VISITE OFFICIELLE EN ANGOLA DU 25 AU 27 AOUT 2002


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, est arrivé à Luanda, dimanche 25 août, pour une visite officielle de deux jours en Angola.  Il a été accueilli à l’aéroport par le Ministre des affaires étrangères angolais, M. Joao Miranda, et par son Représentant en Angola, M. Mussagy Jeichande.  Aux journalistes présents, il a indiqué combien il était heureux des progrès réalisés en Angola depuis sa dernière visite en 1997, son premier voyage officiel en tant que Secrétaire général.


M. Annan a ensuite rencontré l’Equipe de gestion sur le terrain, composée des responsables de toutes les institutions du système des Nations Unies représentées en Angola.  Il a alors demandé une minute de silence à la mémoire de Maître Alioune Blondin Beye, son ancien Représentant spécial en Angola ayant trouvé la mort dans un accident d’avion, ainsi qu’à la mémoire de tous les fonctionnaires des Nations Unies ayant fait le sacrifice ultime de leur vie en quête de la paix et de tous les Angolais qui ont péri au cours de la guerre.


Lundi 26 août au matin, le Secrétaire général s’est entretenu avec le Président angolais, M. José Eduardo dos Santos.  S’exprimant devant la presse à l’issue de leur rencontre, M. Annan a précisé qu’il avait évoqué les récents changements dans le pays et avait félicité le Président dos Santos et le peuple angolais pour les résultats obtenus.  Il a ajouté néanmoins que beaucoup restait encore à faire, y compris en matière d’aide humanitaire, d’aide à la reconstruction, de déminage et d’amélioration des services médicaux et éducatifs.  Interrogé sur le rôle des Nations Unies, M. Annan a promis que l’Organisation collaborerait efficacement avec le Gouvernement sur toutes les questions.


Accompagné de son épouse, il a ensuite visité les camps de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de Viara et Coragem.  A cette occasion, ils ont vacciné deux jeunes enfants contre la polio.  Il a rappelé aux centaines de personnes présentes que l’Angola comptait l’un des plus grands nombres de personnes déplacées à l’intérieur de leurs frontières au monde et il a rendu un hommage particulier aux femmes angolaises qui «ont constitué l’épine dorsale du pays alors que les hommes étaient partis à la guerre».


Dans l’après-midi, le Secrétaire général a rencontré les représentants du corps diplomatique à Luanda, ainsi que les dirigeants locaux, y compris les représentants religieux.  Assistant ensuite à la cérémonie d’ouverture de la Commission conjointe, mise en place pour identifier les tâches demeurant à accomplir pour mettre totalement en oeuvre le Protocole de Lusaka, il a estimé qu’il s’agissait d’une journée historique pour le processus de paix et a félicité tous les Angolais d’être parvenus à la démilitarisation de l’UNITA, ainsi que le prévoyait l’accord de paix de Lusaka (cf. SG/SM/8343).


Toujours dans l’après-midi du lundi, M. Annan s’est entretenu avec le dirigeant de l’UNITA, le Général Paulo Lukamba Gato, qui a remercié l’ONU de l’aide humanitaire qu’elle a apportée et a demandé que le Conseil de sécurité lève les sanctions toujours en place contre son mouvement.  Le Secrétaire général lui a répondu qu’il porterait cette question à l’attention du Conseil et a promis que les Nations Unies poursuivraient leur aide, en particulier s’agissant des personnes déplacées et des activités de déminage.


Lundi soir, le Secrétaire général a eu un tête-à-tête avec le Président angolais qui offrait un dîner en son honneur.  A ce dîner, M. Annan a évoqué la crise humanitaire en Angola, où une personne sur trois est déplacée à l’intérieur des frontières, les problèmes liés aux mines, la nécessité de démobiliser les anciens combattants et l’énorme défi que pose la reconstruction du pays. 


Avant de quitter l’Angola pour le Botswana mardi matin, le Secrétaire général a publié une déclaration dans laquelle il a exprimé son inquiétude devant la détérioration de la situation alimentaire en Afrique australe.  Faisant remarquer que le système des Nations Unies prend déjà pleinement part aux efforts humanitaires visant à garantir la fourniture d'aliments en suffisance au Zimbabwe et aux pays voisins, il a estimé qu'un programme de réforme agraire durable et efficace qui profiterait à tous les habitants du Zimbabwe, en particulier les pauvres sans terre, était plus important que jamais.


Il ne peut pas y avoir de solution durable aux problèmes actuels à moins que le Gouvernement du Zimbabwe mette en œuvre un programme de réforme agraire échelonné et pleinement subventionné, a-t-il ajouté, avant d’insister sur le fait que ce programme devrait être mené dans le respect du droit et permettre de dispenser une formation et une aide adéquate aux nouveaux petits fermiers et une compensation aux travailleurs agricoles déplacés et aux exploitants.  «Il est urgent de mettre en place un tel programme de réforme agraire afin de minimiser les conséquences négatives de l’état actuel de la production alimentaire sur l’économie générale du Zimbabwe.  Un tel programme permettrait également de garantir l’engagement et le soutien futur de la communauté internationale» (cf. SG/SM/8345).


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