En cours au Siège de l'ONU

SG/T/2329

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE DU 6 AU 9 JUIN 2002

11/06/2002
Communiqué de presse
SG/T/2329


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE DU 6 AU 9 JUIN 2002


(Adapté de l’anglais)


Le Secrétaire général M. Kofi Annan est arrivé jeudi 6 juin à la mi-journée à Genève en provenance de Moscou et s'est entretenu l'après-midi même avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Ruud Lubbers.  Il a été ensuite rejoint par son épouse Nane, qui l'a accompagné le soir à un dîner au cours duquel lui a été décernée la distinction de Bourgeoisie d'Honneur de la Ville de Genève par la Présidente du Conseil du canton de Genève, Mme Micheline Calmy-Rey.


Le lendemain, vendredi matin, le Secrétaire général s'est vu remettre un Doctorat honoris causa de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, où lui-même avait étudié l'économie en 1961 et 1962.  L'après-midi, il a rencontré son Envoyé Spécial pour le Myanmar, M. Ismail Razali, avant de s'entretenir avec son Conseiller spécial pour le sport M. Adolf Ogi, qui lui a notamment expliqué comment grâce à une contribution de la Fédération internationale de football (FIFA) à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'installation d'écrans de télévision géants dans les lieux publics de Kaboul, allait permettre aux Afghans de suivre la Coupe du monde de football.


Puis M. Annan s'est entretenu en privé avec le Ministre suisse des affaires étrangères, M. Joseph Deiss, à la Villa Barton sur les rives du Lac Léman, où il a ensuite prononcé un discours à l'occasion du 75ème anniversaire de l'Institut universitaire des hautes études internationales.


«La mondialisation a transformé le monde dans lequel les Nations Unies travaillent», a-t-il déclaré.  En 1945, on partait du principe que l'agression d'un Etat par un autre Etat était la principale menace à redouter.  Aujourd'hui, «c'est moins la menace d'une attaque armée venant d'un autre Etat qui empêche de dormir que la peur de ce que pourraient faire une poignée de fanatiques - armés peut-être que de cutters, comme ceux qui se sont attaqués aux Etats-Unis en septembre dernier».


Malgré la mondialisation, ou plutôt en raison d'elle, «l'Etat souverain demeure pourtant une institution hautement pertinente et nécessaire et reste la pierre angulaire de la sécurité humaine».  La loi, a-t-il estimé, appliquée par un Etat fort et efficace, peut s'avérer être la clé de la quiétude et de la prospérité.


Mais même pour les Etats les mieux organisés, la mondialisation n'est pas un processus facile à gérer, a poursuivi le Secrétaire général.  «Les défis de la sécurité sous tous ses aspects, physique, économique et psychologique, peuvent faire paraître faible un Etat fort».  Par exemple, «les mouvements de population rassemblent des gens d'origine culturelle différente au sein de communautés autrefois stables, amenant à se demander dans quelle mesure une nation doit être sans exclusive et quel est le fondement de son identité».


«Les Etats se doivent d'être forts mais il ne faut pas confondre Etat fort et Etat coercitif, a-t-il estimé.  Ils doivent s'imposer de nouveau en tirant légitimité et vigueur de nouvelles sources et en élargissant leur assise». 


Nombre de problèmes à l'ère de la mondialisation ne sont pas susceptibles de solutions qu'à l'échelle mondiale.  «Ce qu'il faudrait, a-t-il conclu, c'est une sorte de hiérarchie d'institutions allant du village ou du conseil de district à l'Organisation des Nations Unies elle-même».  (voir communiqué de presse SG/SM/8264)


Le Secrétaire général avait été présenté par Georges Abi Saab, qui fut lui aussi étudiant de l'Institut il y a quarante ans et qui a rappelé que le jeune Kofi Annan arborait alors une barbe semblable à celle du leader congolais Patrice Lumumba.  Il s'agissait là du «symbole d'un internationalisme africain progressiste», a-t-il observé.  «La plupart de mes amis africains ont rasé leur barbe, mais Kofi a gardé la sienne et en a fait un signe distinctif».


Le Secrétaire général a ensuite faitune visite de courtoisie au Roi Fahd d'Arabie Saoudite, qui se trouvait également en ville.  Puis, vendredi soir, il a été l'invité d'honneur d'un dîner offert à l'occasion du 75ème anniversaire de l'Institut.


Dimanche 9 juin, M. Annan quittait Genève pour Rome après un entretien avec l'Ambassadeur du Japon en Suisse, M. Hisashi Owada.


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