SG/SM/8503

LA CONCLUSION DANS LA DIGNITE DE LA MISSION DE L'ONU EN BOSNIE-HERZEGOVINE N'EST CEPENDANT PAS LA FIN DE SON PARTENARIAT AVEC CE PAYS, DIT KOFI ANNAN

25/11/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8503


LA CONCLUSION DANS LA DIGNITE DE LA MISSION DE L'ONU EN BOSNIE-HERZEGOVINE N'EST CEPENDANT PAS LA FIN DE SON PARTENARIAT AVEC CE PAYS, DIT KOFI ANNAN


Texte intégral de l'allocution prononcée le 17 novembre par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, au théâtre national de Sarajevo:


C’est un honneur et un plaisir de retrouver de si nombreux amis ce soir. Je crois qu’aucun endroit n’est plus indiqué que ce théâtre historique, au cœur de Sarajevo, pour célébrer le vivant héritage de la diversité culturelle historique de la Bosnie-Herzégovine.


Et je ne connais pas d’autres moyens que la musique, moyen universel d’expression de la créativité humaine et de la liberté, pour rendre hommage aux gens de ce pays – des gens qui ont vaincu l’adversité et la destruction pour reconstruire et faire revivre leur pays.


Profitons de l’occasion pour évoquer les relations de partenariat qui lient depuis longtemps l’Organisation des Nations Unies et le peuple de la Bosnie-Herzégovine. Les débuts de ce partenariat ont été difficiles et l’Organisation des Nations Unies en a tiré de nombreux enseignements. On peut dire que les leçons tirées de cette expérience nous ont aidé à mener la Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine vers les résultats qu’elle obtient aujourd’hui.


La clôture de la Mission cette année met fin à la plus vaste mission de réforme et de restructuration de la police entreprise dans toute l’histoire des opérations de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies. Elle marque la fin d’un chapitre historique, que nous fermons dans la dignité.


Pour nous, à l’Organisation des Nations Unies, ce moment revêt une importance particulière. Aucun conflit, aucune cause n’a représenté un défi aussi grand pour l’Organisation. De tous les coins du monde, les fonctionnaires des Nations Unies sont venus en Bosnie pour promouvoir la paix et l’unité que nous voyons aujourd’hui.


Ils l’ont fait pour le peuple de Bosnie, et dans l’espoir que la coexistence – jadis richesse des communautés de ce pays – pourrait à nouveau devenir réalité. Ils ont vu une aspiration sincère à la paix et à la tolérance et ils savaient que nous, dans la communauté internationale, avions pour tâche et pour responsabilité de contribuer à l’instauration d’une paix durable.


Je tiens à exprimer ma plus profonde reconnaissance à Jacques Paul Klein, mon Représentant spécial, et à tous mes collègues de la MINUBH, civils, policiers, locaux et internationaux, originaires de 96 États Membres de l’Organisation, pour le dévouement et la persévérance dont ils ont fait preuve au service de la paix en Bosnie-Herzégovine.


Je suis reconnaissant à chacun d’entre eux, et au peuple de ce pays, pour l’esprit de coopération qui a caractérisé la mission ces sept dernières années.


La fermeture de ce chapitre ne signifie pas la fin de notre partenariat. La communauté internationale continuera de travailler avec vous à l’instauration d’un climat dans lequel les citoyens puissent vivre en paix et partager les mêmes rêves.


Aujourd’hui, le monde attend de vous que vous construisiez une société fondée sur le respect des principes du droit et des institutions démocratiques – une société où chaque citoyen, chaque citoyenne, peut espérer réaliser un jour ses potentialités. Selon les mots du Haut Représentant pour la Bosnie-Herzégovine, Paddy Ashdown, qui résument parfaitement la situation : d’abord la justice, ensuite des emplois grâce à la réforme. Voilà, j’en suis convaincu, la clef d’un avenir de stabilité et de prospérité; voilà le moyen qui assurera des fondations solides à l’intégration de votre nation dans la famille européenne.


Et maintenant, écoutons le récital pour célébrer notre condition humaine commune. Et puisque la musique adoucit les mœurs, place à la musique.


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